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Montres : Toutes, terriblement !

Montres, on vous aime ! Sixième et avant dernier jour de notre semaine spéciale consacrée à l’horlogerie. Découvrez la sélection de nos modèles préférés et bon dimanche.

Frédérique Constant

la marque présente son modèle Highlife automatic COSC dans une nouvelle version exclusive pour la France et le Benelux. Un cadran aux couleurs distinctives, un boîtier à bracelet intégré et un diamètre inédit de 39 mm, réduit de 2 mm par rapport à l’original. Toujours équipée d’un système de changement de bracelet offrant un look sur mesure et ultra précise par sa certification COSC*, cette montre sport chic illustre la philosophie de la maison : proposer une horlogerie de qualité swiss made, accessible au plus grand nombre.

Veneziano

Chaque montre Venezianico est née de la passion des frères vénitiens, Alberto et Alessandro Morelli ayant eu très jeune le goût pour la mode italienne et la belle mécanique. Découvrez ici le modèle Bucintoro. Fabriquée à la main à Bâle, en Suisse, la marque des frères a acquis une réputation dans le monde de l’horlogerie pour son design italien sur mesure, sa qualité suisse inégalée et sa mécanique sur mesure.

IWC SCHAFFHAUSEN

IWC Schaffhausen dévoile la Grande Montre d’Aviateur 43 Spitfire inspirée du design fonctionnel des anciennes montres militaires. Une édition arbore un boîtier en titane et un cadran noir tandis que l’autre se distingue par un boîtier en bronze et un cadran vert kaki. Les deux modèles sont munis d’un fond en titane, gravé de l’iconique silhouette du Spitfire et d’un boîtier interne en fer doux assurant une protection contre les champs magnétiques.

TAG HEUER

TAG Heuer a revisité le modèle le plus épuré et le plus élégant de la collection TAG Heuer Carrera : la TAG Heuer Carrera Trois Aiguilles. Il en résulte une nouvelle ligne de 13 modèles déclinés en quatre versions dont le design réinterprète dans un style moderne l’élégance innée de ce garde-temps : la TAG Heuer Carrera Day Date 41 mm, la TAG Heuer Carrera Twin-Time 41 mm, la TAG Heuer Carrera Date 39 mm et la TAG Heuer Carrera Date 29 mm, incarnant toutes l’éternelle obsession de la marque pour la lisibilité, depuis 1963.

HUBLOT

Hublot Big Bang Integrated Green automatique cadran squelette bracelet céramique vert 42 mm. Un classique de la marque revisité avec une couleur originale et parfaitement dans l’air du temps.

TISSOT

Les montres de plongée Tissot accueille une nouvelle manifestation, technique, experte, la Seastar 2000 Professional. Etanchéité 600 mètres, valve à hélium, certification ISO 6425, calibre automatique à longue durée de marche, lunette en céramique, le profil de cette plongeuse coche toutes les cases de la haute performance. Avec son cadran bleu dégradé à motif de vagues et son design sans concession, c’est aussi un garde-temps destiné aux amoureux du style nautique extrême.

 

 

 

 

 

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BREGUET, LE TOURBILLON FETE SES 220 ANS

L’année 2021 marque chez Breguet les 220 ans de l’une des plus grandes complications horlogères de tous les temps : le Tourbillon. Génial mécanisme à la complexité sans pareille, l’invention fut au centre d’une véritable aventure humaine, qui contribue aujourd’hui encore largement à la notoriété de son créateur Abraham-Louis Breguet, et de sa Maison.

Expression d’une époque, les inventions techniques ne traversent que rarement les siècles. Une innovation poussant l’autre, elles finissent immuablement par être emportées par les flots d’un progrès continu. A quelques exceptions près…
Développé il y a 220 ans par Abraham-Louis Breguet (1747-1823), le Tourbillon n’a jamais été aussi vivant dans la Haute Horlogerie qu’aujourd’hui. Comptant parmi les plus grandes complications de tous les temps, il continue de s’épanouir au sein de la Maison Breguet qui en est le dépositaire, mais il a également été adopté par de nombreuses marques horlogères, Breguet ne l’ayant breveté en 1801… que pour dix ans ! Il a aussi inspiré d’autres chercheurs tout au long du 19e siècle, parmi lesquels Bahne Bonniksen qui lui, à partir du même constat que Breguet, créera le Carrousel.
La fascination pour l’invention de Breguet trouve son origine dans la genèse-même de cette prouesse : le Tourbillon n’est pas qu’un objet d’art mécanique, il est le résultat d’observations physiques précises, il est une aventure humaine, une épopée industrielle à lui seul. En cette année particulière, la Maison Breguet célèbrera le génie de son fondateur et l’aventure du Tourbillon à travers diverses manifestations et la mise à l’honneur d’une nouveauté le 26 juin.
Il s’agit du jour anniversaire de l’obtention du brevet un certain 26 juin 1801, ou 7 Messidor an IX, comme on disait alors dans une France qui venait de s’offrir une mémorable révolution.

Le Tourbillon émane de l’esprit brillant d’un homme au parcours déjà riche. Né en 1747 à Neuchâtel, en Suisse, Abraham-Louis Breguet va entamer un apprentissage d’horloger et le continuer plus tard à Versailles et à Paris où il arrive à l’âge de 15 ans. Dans la capitale française qui rayonne dans le monde entier, le jeune Breguet va suivre une formation théorique, notamment au Collège Mazarin, qui va faire de lui un homme d’une culture scientifique très solide, notamment en mathématiques et en physique. Un ingénieur avant l’heure. Quand Breguet présente son idée et demande un brevet aux autorités, il a déjà une longue carrière à son actif, s’étant installé à son compte sur l’Ile de la Cité en 1775. Ses montres automatiques dites « perpétuelles » ont séduit le roi Louis XVI et la reine MarieAntoinette puis toute la cour de Versailles. Ses nombreuses innovations techniques, son sens du design tout en sobriété et en minimalisme ont fait de lui un innovateur à la réputation internationale. Son nom se répand toujours plus dans les principales capitales et chacun commence déjà à l’imiter.

Contraint, en 1793, de retourner dans son pays natal pour se mettre à l’abri des excès de la Révolution Française, Breguet va vivre deux ans en Suisse, à Genève, Neuchâtel puis Le Locle. Ce sera une retraite salutaire, une période d’intense travail intellectuel et d’échanges avec les horlogers suisses, tant ceux de Genève que ceux du Jura neuchâtelois. A son retour, ses réflexions diverses vont permettre de donner un second souffle, éblouissant, à sa carrière. Qui d’autre que Breguet pouvait proposer un tel projet, à la fois solide scientifiquement et tout de même un peu optimiste ? Il fallait toute cette conjoncture pour que naisse le projet baptisé « Tourbillon » par son inventeur, mot dont le sens est souvent mal compris et qui se référait à l’astronomie dans un sens oublié aujourd’hui. Comme le mentionnent les grands dictionnaires du 19e siècle, reprenant à la fois Descartes et l’Encyclopédie, le mot désignait soit un système planétaire et sa rotation sur un axe unique, soit l’énergie qui faisait tourner les planètes autour du soleil. Bien loin de la signification actuelle de « rotation violente » ou de « tempête incontrôlable », le mot choisi par Breguet est bien celui d’un homme des Lumières qui observe le monde avant de l’imiter, en écho aux philosophes du 18e siècle qui voyaient dans l’horlogerie une représentation miniaturisée du cosmos.
Et en effet, comment ne pas voir un petit monde bien ordonné dans ce mécanisme qui rassemble l’organe régulateur (balancier spiral) et l’organe de distribution (roue d’échappement et ancre) dans une cage mobile tournant avec la régularité des planètes…

Si l’on considère que le Tourbillon a mûri dans l’esprit de Breguet entre 1793 et 1795 (séjour en Suisse), il se passe six années entre son retour à Paris et l’obtention du brevet le 26 juin 1801. Et il se passera encore six années entre l’obtention du brevet et les premières ventes qui démarrent bien lentement. On comprend alors que Breguet a sûrement sous-estimé les difficultés de mise au point de ce nouveau type de régulateur – encore un effet de son optimisme coutumier – et que les « dépenses considérables » et les « sacrifices » qu’il mentionne dans sa lettre au ministre de l’Intérieur ne se sont pas arrêtés en 1801.

Aujourd’hui, la Maison Breguet entretient toujours avec soin les pièces produites par son fondateur ; elle se lança aussi dans la production de quelques nouvelles montres de poche à Tourbillon qu’elle vendit entre les années 1920 et les années 1950. Seuls quelques rares initiés en étaient informés. Puis vint un renouveau aussi inattendu que fulgurant. Conçue pour les montres de poche généralement portées en position verticale, voici que l’invention d’Abraham-Louis Breguet fit une réapparition au milieu des années 1980 dans le boitier réduit de montres-bracelets beaucoup moins sensibles à l’attraction terrestre. Quel paradoxe ! Et depuis lors, le succès ne se dément pas et conquiert chaque année de nouveaux territoires. Si le gain en précision n’est plus l’atout majeur du Tourbillon aujourd’hui, l’amateur éclairé apprécie en lui la beauté d’une invention lumineuse et d’une page d’histoire humaine ainsi que la régularité rassurante d’un procédé révolutionnaire (dans tous les sens du terme) qui, 220 ans après, continue à parler à l’esprit humain.

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