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catherine deneuve

ArchivesMagazine

EMANUEL UNGARO – l’obsédé sensuel

«Emanuel Ungaro, parce qu’il aime les femmes, connaît les limites de la tolérance masculine, il créera un vêtement trop beau pour être arraché, mais assez malin pour suggérer de l’ôter avec tendresse» Christine Orban

Obsédé sensuel! Ce n’est pas moi qui le dit, mais lui qui le revendiquait.

Né en 1933 à Aix en Provence, Emanuel Ungaro, fils d’émigrés italiens, apprend le métier de tailleur avec son père. Il monte à Paris à l’âge de 23 ans où il rentre en formation chez le couturier espagnol Cristobal Balenciaga, qu’il considérera comme son Maître, et qui lui donnera le goût de la couleur. Ungaro dira plus tard que son père et Balenciaga lui ont tout appris. Après deux ans chez Courrèges, il ouvre sa maison de Couture en 1965, présentant une collection dans l’esprit futuriste très à la mode à cette période, créée avec peu de moyens, puis au fil des collections suivantes, il laisse apparaître sa marque de fabrique : des imprimés de couleurs vives et un art prononcé et parfaitement maîtrisé du drapé, avant de lancer une ligne de prêt à porter en 1968 puis une ligne homme en 1973. Il est certain que ses mélanges d’imprimés de fleurs et de pois, ses associations de rayures et de carreaux, des chocs de couleurs souvent vives et inhabituelles ouvrent de nouveaux horizons à la haute couture. 

«Il ne faut pas porter une robe, il faut l’habiter» aimait-il à dire. En 1980, il recevra un Dé d’Or, prix récompensant la meilleure maison de couture. Fou de couleurs et d’imprimés, il osait des mélanges qui chez d’autres auraient pu être improbables, mais qui chez lui donnait une idée d’opulence chic. Avec Ungaro, les matières sont fluides et la robe doit n’être qu’un faire-valoir des courbes du corps d’une femme libre de ses mouvements. Pas à pas, il avait développé sa maison, créant des licences de parfums, de lunettes, de chaussures… Empire qu’il avait revendu en 1996 à la famille Ferragamo. 

Emanuel Ungaro, marié et père d’une fille, avait commencé à prendre ses distances à partir de 2001, laissant à son principal collaborateur, Giambattista Valli, la direction artistique du prêt-à-porter et des accessoires, avant de se retirer du monde de la haute couture en 2004.

Le couturier, très fatigué depuis deux ans, s’est éteint le 21 Décembre 2019 à l’âge de 86 ans.

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ArchivesBlogLifestyle

Les Bains: éternels et mythiques

Blakemag_Les Bains_facade

Les Bains font surgir par leur seul nom, tout un monde de vivantes inspirations et d’expériences inouïes, d’avant-gardes excentriques et de pionniers iconiques. Pour saisir l’esprit des Bains, il faut remonter le temps au point d’embrasser le présent de chaque époque. Jusqu’à la nôtre.
Les Bains Guerbois ouvrent en 1885 et deviennent aussitôt le temple parisien du bienêtre
et de la beauté où le Gotha et des artistes tels que, Manet, Zola, Renoir, Proust se retrouvent. 

2015, Les Bains se transforment en boutique hôtel 5* et ravivent le club et le Spa. Mais Les Bains ne se résument pas à un hôtel de luxe, un lieu d’émulsion sociale et artistique, un club culte de la nuit parisienne ou une néo brasserie chic. Ils proposent l’expérience d’un nouvel art de vivre, vibrant, connecté, ouvert sur le monde. Ils rassemblent tous les happy few en quête d’un lifestyle ultime à Paris. Ils ouvrent un espace singulier où se savoure la fête et se déploie la créativité. Parisiens et transculturels, historiques et inventifs, hybrides et chics, élégants et accueillants : institution séculaire, les Bains se transfigurent en coeur battant du nouveau millenium.

Le bâtiment est un chef d’oeuvre architectural, fruit d’un héritage aussi riche que varié. Créés en 1885, Les Bains Douches (ou Bains Guerbois) abritent les plus célèbres thermes privés de Paris. S’y croisent l’élite et la Bohême fin-de-siècle dépeintes par Marcel Proust, client assidu. L’immeuble a été conçu par l’architecte Eugène Ewald, qui a bâti la Préfecture de Police de Paris, face à Notre Dame, ou l’Église Saint François de Salles. Outre Les Bains, la Famille Guerbois crée et gère aussi le fameux « Café Guerbois », haut lieu de rencontre intellectuel et artistique immortalisé par Zola et Manet où, de Renoir à Monet, se retrouve le tout–Paris de la Belle Époque.

En 1978, l’immeuble se révolutionne. Le voici salle de concert rock, restaurant et nightclub: les Bains Douches. Il entre dans un nouvel âge d’or et dans la légende – institution culturelle et mondaine au centre de Paris, référence absolue d’un clubbing sublimé en art de vivre, épicentre mondial des médias, du spectacle et des arts.


De tous les pays, on vient s’y imprégner de son vibrant état d’esprit et de son lifestyle unique. Temple de la beauté et de l’art, paradis urbain de la fête toujours précurseur d’une mode, coeur battant de la nuit parisienne et de la culture internationale : pendant trois décennies, les Bains Douches rayonnent.


En 2010, des travaux sauvages entrepris par l’ancien gérant de la boîte de nuit mettent l’immeuble en péril et provoquent la fermeture des Bains. Afin de réinventer et sauver cette icône de la vie parisienne naît « La Société des Bains » sous l’impulsion de Jean-Pierre Marois, dont la famille est propriétaire du bâtiment depuis les années 60.
En janvier 2013, c’est le retour des Bains sur la scène internationale avec une Résidence d’Artistes éphémère initiée par Jean-Pierre Marois qui rend hommage à son ADN artistique. Ainsi, avant rénovation, ce monument épique se mue pendant trois mois en chantier fulgurant offert à la créativité en liberté. 

En 2015, s’ouvrent Les Bains du 21e siècle. Ils écrivent une nouvelle page de leur histoire.

Expression de sa renaissance, la métamorphose des Bains découle de trois projets de rénovation exceptionnels, signés Vincent Bastie pour l’architecture de la structure, Tristan Auer et Denis Montel/RDAI pour le design d’intérieur. Autant de talents, de styles, d’approches singulières, décuplés par l’envie de se réunir autour d’un lieu qu’ils adoraient déjà. De ces regards originaux s’est construite une vision commune, portée par
un enthousiasme à la hauteur de l’enjeu. Implantés au cœur de Paris, au 7 rue du Bourg l’Abbé dans le troisième arrondissement, Les Bains s’inscrivent au croisement du Marais médiéval, des Archives Royales et du moderne Centre Pompidou. Dans ce quartier central en rapide mutation se développent nouvelles galeries d’art et concept stores, restaurants bio et marchés alternatifs. 

Les Bains, c’est 39 chambres et suites cinq étoiles, une suite très rockstar en penthouse pour accessoirement y dormir, et un salon boudoir pour fermer les yeux. C’est aussi le restaurant Roxo et son bar, écrins culinaires français imprégnés de saveurs du monde, et bien sur le Club, avec programmation sur mesure de concerts, DJ Set et happenings divers.

Ici, le luxe se vit dans l’Histoire et, déjà, au futur. Cette effervescence urbaine offre aux Bains un terreau fécond où s’épanouir en fleuron de la vie parisienne car Les Bains ne dorment jamais.

Le lieu est conçu comme un cercle exclusif au confort ultime, à vivre et expérimenter dans sa totalité, une expérience contemporaine à la vibration diurne et nocturne. Il incarne la quintessence d’un certain Paris, une fusion de « l’ici » et de « l’ailleurs », un lieu hybride ouvert à tous les trend-setters passeurs de frontières. Les Bains forment une manière de club urbain à géométrie variable et aux frontières changeantes, avec lobby, restaurant, bar, lounge, salons, patios, suites, terrasses.

On pourra y déjeuner, goûter, dîner, souper, danser, faire salon, quasiment partout et avec des horaires très souples. Aux contributeurs permanents des Bains viendront se greffer ponctuellement les signatures de « special guests », dont l’âme et la voix se frottent de façon sensible à celle des Bains.

LES BAINS – 7 rue du Bourg l’Abbé – Paris IIIe

 

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ArchivesBlogHorlogerie

Cartier: la montre Tank à 100 ans

Du rond au carré…
Les premières années du 20e siècle seront ainsi consacrées à des recherches formelles dont le but sera de faire entrer le rond (des heures) dans la ligne du bracelet et d’épurer la forme pour finalement intégrer le dessin des attaches au boîtier, dans le prolongement du bracelet. Le projet de la montre Tank voit le jour en 1917 et s’impose comme un jalon horloger incontestable. Sa force, c’est de rompre d’un coup net avec un certain goût pour les circonvolutions et d’imposer une vraie rigueur formelle.
Une tradition orale de la Maison veut que Louis Cartier ait lui-même rapproché l’architecture de la montre Tank du dessin d’un char allié vu de dessus : les brancards pour les chenilles, le boîtier pour l’habitacle.

La montre Tank est une montre universelle. Sa forme semble régie par un nombre d’or qui lui permet de jouer entre carré et rectangle. Tour à tour masculine ou féminine, la montre Tank affirme que la liberté et l’élégance n’ont pas de genre. Montre mixte, montre intergénérationnelle, elle est par excellence une montre à jamais contemporaine, belle par ses justes proportions.

De Gary Cooper à Andy Warhol, de Madonna à Catherine Deneuve, la montre Tank se porte comme un code, un sous-entendu tacite. Depuis ses origines, elle s’adresse à des femmes et des hommes libres d’apprécier sa belle sobriété, sublimée par l’harmonie des lignes, et de préférer une montre pour sa justesse formelle plutôt que pour le statut qu’elle symbolise. Visionnaire, chacun d’entre eux a perçu la force qui se dégage de cette création, tissant avec elle une relation particulière. Anecdotes et citations témoignent de son pouvoir d’attraction.

Aujourd’hui, la montre Tank a 100 ans et elle n’a jamais été aussi jeune. Elle symbolise pour les esprits libres de tous les temps un style, une élégance qui, suivant une trajectoire sans pareille, vont traverser le siècle, faire le pont entre les époques, inventer une manière de vivre, résolument moderne autour de trois modèles cultes : la Tank Louis Cartier, la Tank Américaine et la Tank Française.

www.cartier.fr

 

 

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ArchivesBlogMagazine

Marc-Antoine Coulon, instant sublime.

L’illustration est un exercice de style subtil et c’est sans doute pour cela que Marc-Antoine Coulon a choisi la technique de l’aquarelle. La justesse de son trait marié aux couleurs franches ou délavées, nous envoûte et nous place face à ces personnalités qui le fascinent, sublimant un instant pour l’éternité.

Découvrez son travail en suivant le lien.

The illustration is a subtle stylistic composition and it is without doubt for it that Marc-Antoine Coulon chose the technique of the watercolor. The correctness of the line married to the frank or washed-out colors, bewitches us and places us in front of these personalities who fascinate him, sublimating a moment for eternity.

Discover his work by following the link.

http://marc-antoine-coulon.tumblr.com/

 

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ArchivesBlogHorlogerie

The Cartier Tank watch

La Tank de Cartier.

« La Tank, l’une des familles de montres Cartier les plus connues, n’a cessé de s’enrichir de nouveaux designs depuis près d’un siècle. Chaque nouveau modèle s’est instantanément transformé en classique, symbole d’un style de vie unique, a déclaré M. Bernard Fornas, Président et CEO de Cratier International. La montre Tank Anglaise incarne l’essence de la famille Tank et innove avec audace en imposant ses propres codes. Nous espérons qu’elle écrira avec brio un nouveau chapitre de l’histoire de la Tank ! »

De Mohammed Ali à Ingrid Bergman, d’Andy Warhol à Yves Saint Laurent, de nombreuses personnalités ont accompagné l’histoire de la Tank.

Lancée en 1917, la Tank est une création de Louis Cartier, descendant de la troisième génération de la famille Cartier. Son design était inspiré de la vue aérienne des tanks de l’armée utilisés pour la première fois sur les champs de bataille de la Première Guerre mondiale. Il associe plusieurs spécificités emblématiques : brancards parallèles rappelant les chenilles des tanks, cadran orné de chiffres romains, minuterie en chemin de fer et aiguilles glaives en acier bleui.

La montre Tank Anglaise porte plus loin encore l’esprit pionnier de ses origines en dissimulant la couronne de remontoir dans les brancards verticaux.

La Tank Anglaise s’inscrit dans l’histoire des formes de deux autres grandes montres Tank : la Tank Américaine (1989) et la Tank Française (1996).

Ces trois modèles rendent hommage aux trois boutiques historiques de Cartier : Paris, Londres et New York.

www.cartier.com

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