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Un samouraï ne meurt jamais

Alain Delon s’en est allé, éteignant avec lui les projecteurs d’un certain cinéma Français. Que n’a t’on dit sur sa beauté légendaire, son regard, sa présence, son charisme et son caractère. Car son fort caractère lui aussi était légendaire ! Forgé à l’école de la vie, puis à celle de l’armée, Delon s’encombrait rarement de diplomatie. Il parlait comme il pensait. Avec lui c’était Blanc ou Noir, et la gamme des gris entre ces deux couleurs n’existait pas.

Alain Delon & Henri Verneuil sur le tournage de Mélodie en sous-sol


De sa première apparition en 1949 à son dernier rôle en 2008, Delon imprima la pellicule de son regard. On le disait caractériel et difficile sur les plateaux, il était surtout exigeant et recherchait toujours une forme de perfection. Une exigence acquise auprès de ses Maîtres, Gabin, Ventura, Melvil, Visconti, Clément, Godard, Antonioni…

Alain Delon & Romy Scheinder « La piscine » de Jacques Deray

Il y a aussi les femmes. Delon le magnifique n’a pu tenir dans ses bras que des femmes magnifiques : Romy Schneider, Jane Fonda, Claudia Cardinal, Nathalie Delon, Claudia Cardinale, Annie Girardot, Monica Vitti, Nathalie Bayle, Mireille Darc… Là aussi, les histoires ne purent être que légendaires, et les femmes qui ont partagé sa vie ne parlaient que de sa délicatesse et de sa générosité.

Alain Delon & Claudia Cardinale dans « Le Guepard » de Luchino Visconti


Certes, on peut ne pas aimer Alain Delon, mais on ne peut pas ignorer les 89 films tournés en 62 ans de carrière parmi lesquels des chefs-d’œuvre tels que Le Guépard, Plein Soleil, Le Samouraï, Monsieur Klein, Rocco et ses frères, Mélodie en sous-sol, La Veuve Couderc ou la Piscine…

Affiche de « Plein Soleil »


Alain Delon a inspiré des générations d’acteurs et à même donné son pseudo à la plus grande star du X, Rocco Siffredi. L’anecdote l’avait beaucoup amusé, lui qui était préoccupé par son image. Incarnation du héros défendant avec conviction un ensemble de valeurs immuables qui étaient celles de l’homme Delon, il ne voulait jamais décevoir son public. Acteur, devenu producteur, il a souvent eu des relations tendues avec le milieu du cinéma, qui lui reprochait son envie de vouloir toujours tout contrôler.
L’échec commercial en 1998 du film « Une chance sur deux » de Patrice Leconte l’avait affecté personnellement au point de l’éloigner des studios. Il n’y reviendra qu’en 2000 pour le film « Les acteurs » de Bertrand Blier et enfin en 2008 dans « Astérix aux Jeux Olympiques » pour incarner Jules César avec une délectation évidente et un magnifique sens de l’autodérision : son « César est immortel … pour longtemps ! Avé Moi ! » est encore dans toutes les mémoires. Force est de constater qu’il n’a pas su se remettre en question et se réinventer comme d’autres. Mais en avait-il envie, lui qui disait volontiers que notre époque ne lui plaisait plus.

Alain Delon & sa fille Anouchka 72eme festival de Cannes 2019

En 2019, devenu très discret, il se verra remettre une Palme d’Honneur à Cannes devant un public conquis par son charme, demeuré intact. Il y fera un discours émouvant plein d’humilité et de nostalgie, résonnant déjà comme un discours d’adieu. Alain Delon est mort aujourd’hui à l’âge de 88 ans.

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La Ponche à Saint Tropez

La Ponche : le nouveau souffle d’un hôtel mythique

En juin 2021, après huit mois de re?novation, le légendaire Hôtel La Ponche, dans le cœur historique de Saint-Tropez, dévoilait ses nouveaux habits, sous la direction de l’architecte d’intérieur, Fabrizio Casiraghi.

Donnant sur la petite plage de La Ponche, cette « maison de vacances » de 21 chambres (dont 5 suites), appartient aux hôtels iconiques de la Riviera. Il accueillit Françoise Sagan, Brigitte Bardot, Gunter Sachs, Romy Schneider, Michel Piccoli, Boris Vian, Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir…

Ce qui fut une affaire familiale avec Simone Duckstein (jusqu’en octobre 2020), a continué dans cette même dynamique puisque deux familles (Hubert et Nicolas Saltiel avec Georges Saier) — acteurs dans l’hôtellerie — en ont pris la suite afin d’en faire perdurer l’histoire.

La direction de cet hôtel cinq étoiles — dorénavant ouvert d’avril à fin décembre — a été confiée à Audrey Brémond, Tropézienne, avec à ses côtés, le chef exécutif Thomas Danigo (qui officie également au restaurant Le Galanga, Hôtel Monsieur George, Paris).

Après une saison estivale 2021, pleine de succès, L’Hôtel La Ponche a entamé sur l’hiver 2022, sa deuxième phase de rénovation et a re ouvert ses portes le 15 avril dernier.

Retour sur le renouveau de cette institution.

Avril 2022 : L’authentique, discrète et intimiste maison Tropézienne re ouvre ses portes après une seconde phase de rénovation.

Donnant sur la petite plage de La Ponche, cet hôtel de 21 chambres (dont 5 suites) s’est refait une beauté en deux temps sous la direction de Fabrizio Casiraghi.

Prouesse de ce renouvellement artistique en seulement quelques mois, afin d’assurer une ouverture estivale 2021 qui fut un succès, les portes de cette maison de vacances se sont refermées en novembre dernier afin de poursuivre et finaliser ce nouveau souffle de fraicheur architectural.

Ces derniers mois, ce sont les salles de bain, dans un esprit maison bourgeoise Française qui ont été repensées, ainsi que les couloirs et vestibules agrémentés de tapis persan afin d’y rajouter de la délicatesse, du confort et de la chaleur. Le bar également, afin d’intensifier l’esprit marin du lieu a été rhabillé tout de bois pour s’y sentir comme dans un bateau. Enfin, dans les prochaines semaines, une offre supplémentaire va compléter l’offre de cette maison de village. Un appartement de 70m2 comprenant deux chambres, et dont le séjour offre une large vue mer séduira les hôtes       désireux d’indépendance tout en appréciant le service hôtelier.

Lors de ces deux phases de rénovation, L’Hôtel La Ponche aura été entièrement « revisitéé » mais sans toucher à l’essentiel, son esprit et son authenticité. On y retrouve le goût de la Dolce Vita mêlé au farniente et au roulis des vagues. Mieux encore, un esprit frais souffle dans un renouveau porté par une nouvelle génération. Celle-ci ne souhaite pas bousculer les codes, mais redonner à La Ponche son chic détendu, son élégance insouciante. Plus encore, témoignant d’un ancrage local, L’Hôtel La Ponche sera ouvert au-dela? des saisons estivales et ce jusqu’aux fêtes de fins d’année pour célébrer un Noël Provençal et prolonger une aventure sentimentale qui dure depuis plus de quatre-vingts ans en continuant d’accueillir les amoureux de ce village a? travers les saisons …

« Cela n’en fait pas un hôtel précisément, dit Fabrizio Casiraghi, mais une maison de vacances à  la mer ».

Dès l’entrée, le ton de la maison est donné. Elle sera à la fois provençale et estivale : damier en marbre noir et blanc au sol, mur ivoire sur lesquels des lithographies originales de Picasso ornés avec des cadres en céramiques et artistiques signés Victor Levai, un tableau de clés dont les porte-clefs ronds en laiton produit par la maison Goossens illuminent la conciergerie et la réception toute en bois de noyer.

De cette réception on accède et son éclairage zénithale incitant à s’y retrouver en compagnie de la table de jeux (backgammon). Un petit jardin d’hiver du sud de la France, dont la banquette centrale d’où se hisse de la végétation, baigne dans un puit de lumière de la nouvelle coupole en verre jaune et transparent.

Les couloirs se sont habillés d’une moquette centrale en tapis persan aux motifs bleus et rouges comme dans une vieille maison française, des miroirs, dessinés par Fabrizio Casiraghi, rond en bois de noyer foncé faisant penser à un gouvernail de bateau se mêlent à des bas- reliefs retraçant l’histoire de Saint-Tropez sur un fond de peinture à la chaux.

Glissant sous les pieds, ce tapis persan dans le dédale des couloirs et escaliers de cette maison authentique mênent les hôtes jusqu’à leur chambre dont les portes, en bois de noyer foncé et poignées dorée, rappelle qui eut été (dans l’histoire de cette maison), fidèles de ces 21 chambres (et suites). En effet, chacune d’entre elles portent le nom des visiteurs illustres : on peut alors s’inviter chez Romy Schneider, Kenzo, Brigitte Bardot, Boris Vian, Michèle Morgan… ainsi que dans la chambre de la propriétaire Simone Duckstein.

Les chambres sont traitées avec légéreté pour rester dans l’esprit des débuts lorsque les murs étaient blanchis à la chaux et les lits recouverts de cretonne fraîche et fleurie. Aujourd’hui, voici un blanc cassé ivoire, des boiseries en noyer d’Amérique au vernis brillant. Au sol, on retrouve les tomettes d’origines ou du jonc de mer, agrémentés ici et là par des tapis persans à motifs. Les tissus sélectionnés dans les collections de Loro Piana et Pierre Frey drapent les sofas, les fauteuils et des jupes de lit.

Fraicheur 2022, les salles de bains, inspirées de celles de maisons bourgeoises du sud de la France tout en marbre blanc et gris « arabescato » et rose « Portogallo » du sol au plafond. C’est en damier que le marbre s’organise au sol et en bandeau qu’il se structure sur les murs. Partie pris de Fabrizio Casiraghi, chrome et laiton se mêlent dans les accessoires qui parent les salles de bain.

La chambre ultime, c’est la 8, de Romy Schneider et Daniel Biasini. Au dernier étage de cette maison, avec un plafond mansardé, elle donne accès à une terrasse aussi grande que la chambre, qui surplombe les toits de Saint-Tropez, la citadelle, le clocher et la mer.

Bonne nouvelle : Simone Duckstein restera proche de La Ponche, elle en sera l’ambassadrice…

Adresse :

5 rue des Remparts 83990 Saint Tropez

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Cartier le joaillier du film « Grace de Monaco » d’Oliver Dahan

Cartier apporte son expertise et son savoir-faire joaillier au film Grace de Monaco d’Oliver Dahan. C’est devant la célèbre boutique de Cartier du 13 rue de la Paix que s’est déroulée la dernière prise du film Grace de Monaco tournée par Olivier Dahan, qui sera présenté en ouverture du festival de Cannes le mercredi 14 mai. Un clap de fin pour une des scènes principales du film lors de laquelle la Princesse Grace, interprétée par Nicole Kidman, chapeautée de rose et parée de bijoux signés Cartier, annonce à la presse qu’elle renonce à sa carrière hollywoodienne pour se consacrer à ses obligations familiales et princières.

Grande cliente de la Maison Cartier, Grace Kelly devenue la Princesse Grace de Monaco entretiendra des liens de fidélité tant à Paris qu’à Monaco avec le joaillier. C’est à lui qu’elle doit la création en 1956 de sa bague de fiançailles, cadeau du Prince Rainier III, sertie d’un diamant taille émeraude de 10,47 carats.

A l’occasion de son mariage, elle recevra notamment de nombreux cadeaux signés Cartier comme par exemple un diadème en rubis et diamants et un collier rivière au triple rang de diamants. C’est donc tout naturellement que la production du film s’est tournée vers l’expertise de Cartier qui a fait réaliser dans ses ateliers de joaillerie, en accord avec le Palais de Monaco, des reproductions fidèles de cinq bijoux dont les originaux figurent aujourd’hui dans la collection princière de Monaco.

Au-delà de cette reconstitution historique, Cartier a confié à la production plusieurs parures contemporaines de haute joaillerie portées par Nicole Kidman tout au long du film et un spectaculaire collier d’émeraudes vu au cou de l’actrice espagnole Paz Vega, interprète de Maria Callas. Les personnages masculins – le Prince Rainier III sous les traits de l’acteur Tim Roth ainsi qu’Aristote Onassis joué par l’acteur Robert Lindsay – portent, quant à eux, montres et accessoires signés Cartier.

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