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Orient Express Silenseas : le plus grand voilier au monde

Orient Express perpétue sa légende commencée il y a 140 ans avec le lancement du plus grand voilier au monde, Orient Express Silenseas. Une révolution dans l’histoire maritime, et un projet fabuleux qui repousse les limites du possible. Né d’une association tricolore unique entre Accor, leader mondial de l’hospitalité, et les Chantiers de l’Atlantique, leader incontournable de la construction de navires de croisières, ce voilier du futur, hors normes et aux intérieurs spectaculaires, prendra la mer en 2026.

« Avec Orient Express Silenseas, nous ouvrons un nouveau chapitre de notre histoire : l’expérience et l’excellence du voyage de luxe transposées sur les plus belles mers du monde. Ce voilier exceptionnel, aux racines ancrées dans l’histoire d’Orient Express, proposera un service inégalé et des espaces aux designs raffinés, rappelant l’âge d’or des croisières mythiques. Un voilier conçu pour laisser place aux rêves, et un écrin accueillant le meilleur des savoir-faire tricolores. » Sébastien Bazin, Président-directeur général, Accor.

« Avec la signature de cette lettre d’intention de commande portant sur deux voiliers, Chantiers de l’Atlantique est fier d’ouvrir une nouvelle ère de l’industrie de la construction navale avec Silenseas. Ce concept né dans nos bureaux d’études en 2018 est la quintessence de nos savoir-faire dans les domaines de l’architecture navale, de l’armement de coques sophistiquées, ainsi que de l’agencement de locaux luxueux. De surcroit l’installation de trois gréements SolidSail, système révolutionnaire de propulsion vélique de 1500m2 unitaire dont nous avons développé et testé un premier prototype, permettra de contribuer très significativement à la propulsion du navire. Associé à une propulsion hybride fonctionnant au gaz naturel liquéfié (GNL), Silenseas sera ainsi le navire référence en terme environnemental. » Laurent Castaing, Directeur Général, Chantiers de l’Atlantique.

1867, Georges Nagelmackers, découvre les États-Unis en embarquant à bord des navires transatlantiques rejoignant l’Europe à l’Amérique. Le fondateur des trains de l’Orient Express découvre l’ambiance des suites luxueuses des voyageurs, aux décors fastueux, la vie mondaine des restaurants et l’atmosphère unique des salons, des bibliothèques et lieux de divertissement. Une expérience du voyage en mer qui l’inspirera plus tard, en 1883, avec le lancement de son train de légende : l’Orient Express.

Inspiré par l’âge d’or de la French Riviera, Orient Express Silenseas rappellera l’époque où écrivains, artistes, peintres, souverains et stars de cinéma découvrent entre Monte-Carlo, Saint-Tropez, le Cap d’Antibes, Cannes et sa croisette, un raffinement teinté d’insouciance et de joie de vivre, appelant à l’évasion.

Trésor des mers de 220 mètres de long (pour un tonnage de 22.300 UMS), il célèbrera tout l’Art du Voyage selon Orient Express à travers ses 54 Suites à la superficie moyenne de 70 mètres carrés, dont sa Suite Présidentielle monumentale de 1415 mètres carrés (dont 530 mètres carrés de terrasse privative). Ses 2 piscines dont un couloir de nage, ses deux restaurants et son bar speakeasy viendront ajouter à la quintessence du luxe, du confort absolu et du rêve.

Hommage aux artistes et à la culture, Orient Express Silenseas invitera à l’univers du spectacle au sein de son Amphithéâtre-Cabaret et d’un studio d’enregistrement privé. Une expérience de voyage inédite rythmée par les vents, où soins au Spa, séances de méditation et escales à la découverte des trésors culturels participeront à se déconnecter du temps.

Capitalisant sur l’expérience des acteurs de la course au large, Orient Express Silenseas voguera grâce à des voiles à la conception technologique révolutionnaire ‘SolidSail’ : trois voiles rigides d’une surface de 1500 mètres chacune se hisseront sur un gréement à balestron, aux 3 mâts inclinables culminant à plus de 100 mètres de haut, pouvant assurer dans des conditions météorologiques adaptées jusqu’à 100% de la propulsion. Pour un voyage en mer plus respectueux de l’environnement, une formule hybride combinera l’énergie vélique à un moteur « State of the art » fonctionnant au gaz naturel liquéfié (GNL) et permettra l’utilisation de l’hydrogène vert une fois les technologies admises pour un navire océanique à passagers.

Nouvelle prouesse des Chantiers de l’Atlantique, ce voilier du futur, dont le premier exemplaire sera livré en mars 2026, associe les meilleurs talents français. L’architecte Maxime d’Angeac en conçoit ainsi l’agencement intérieur et les décors, tandis que l’agence de design nantais Stirling Design International en dessine les lignes extérieures. Hetland Maritime a également accompagné Accor dans la mise en place du projet et les discussions avec les Chantiers de l’Atlantique. L’ensemble du projet est financé à hauteur de 70-80% par des banques commerciales, le reste étant apporté par un consortium d’actionnaires au sein duquel Accor participera de façon minoritaire.

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Nino CERRUTI – Un succès de légende.

Le créateur de mode et entrepreneur Nino Cerruti est mort en Italie, à l’âge de 91 ans dans un hôpital de Verceil, dans le Piémont (Nord-Ouest), où il se trouvait pour une opération à la hanche. « C’est un géant parmi les entrepreneurs italiens qui s’en va », a réagi le vice-ministre du développement économique du pays, Gilberto Pichetto.

Nino Cerruti en Mars 1985

Entreprendre sans jamais douter

Créé en 1881, date mythique accolée à la marque aujourd’hui, la fabrique des frères Cerruti est implanté à Biella dans le Piémont (nord de l’Italie). En 1950, Nino Cerruti, âgé de 20 ans, entrepreneur dans l’âme, reprend l’entreprise léguée par son père, décide de créer la marque et la transforme en une référence dans le domaine du prêt-à-porter de luxe.Il présente sa première collection pour homme en 1957, à l’avant garde de la mode masculine.

Dans les années 1960, il rencontre un jeune styliste, Giorgio Armani, de quatre ans son cadet, et l’embauche comme créateur pour hommes. Le tandem, qui a profondément marqué le monde de la mode, se sépare une décennie plus tard, lorsque Giorgio Armani décide de fonder sa propre maison.

En 1967, la marque Cerruti 1881 est créée et la maison installe sa boutique et son siège social à Paris, place de la Madeleine. Nino Cerruti avait introduit le « casual chic » dans la mode masculine haut de gamme en inventant, dans les années 1970, la première veste déconstruite. Il était alors passé maître dans le raffinement décontracté, mais estimait que le terme  « élégance » a « un terrible goût de l’ancien », lui préférant le concept de « style »« Avoir du style, c’est mélanger culture et art », disait il. Nino Cerruti ajoute bientôt à sa collection homme, une ligne femme dès 1976 et un parfum en 1978.

Dans les années 1980 et 1990, Cerruti se diversifie avec de nouveaux ‘labels’ : Cerruti Couture, Arte, Cerruti Jeans, Cerruti Brothers. La marque se développe et s’implante aux États-Unis sur Madison Avenue à New York en 1999, puis en Asie en 2000 avec sa boutique de Hong Kong, suivie de Saint-Tropez, Munich … pour devenir une des plus importantes marques de prêt-à-porter de luxe et de parfum du monde.

Plein feux sur le cinéma

La collaboration entre la maison Cerruti et le cinéma est totalement impressionnante. Bien peu de couturier ont à ce point apporté leur talent à la création de personnages mythiques.

En 1980, il habille en compagnie de Giorgio Armani, son ami, l’acteur Richard Gere pour le film qui lancera sa carrière et en fera une star : « American gigolo ».

En 1986, il créera pour la première fois la garde-robe de Michael Douglas et Kathleen Turner pour « Le Diamant du Nil ».

En 1987, son talent contribue à recrée avec brio l’atmosphère du Chicago des années 1930 pour le film de Brian de Palma, « les Incorruptibles » avec Kevin Costner, Robert de Niro, Andy Garcia et Sean Connery.

La même année, il habillera le démoniaque Jack Nicholson de couleurs pastels dans « Les sorcières d’Eastwick ».

En 1989, il retrouve le duo Michael Douglas et Kathleen Turner dans « La guerre des Rose » de Danny de Vito.

En 1990 il travaille à nouveau avec le cinéma pour le film à succès « Pretty Woman » de Garry Marshall, avec Richard Gere et Julia Roberts, et habille aussi l’élégante et fascinante silhouette de Jérémy Irons dans « Le mystère Von Bulow ».

En 1991, sa vision des personnages torturés par leurs secrets et leurs névroses cadre parfaitement avec la froideur du film « Le silence des agneaux » avec Jodie Foster et Anthony Hopkins.

Et en 1992, c’est Sharon Stone qui décroisera ses jambes en robe blanche dans le sulfureux « Basic Instinct »de Paul Verhoeven.

Arrivée totalement inconnue lors de la projection du film au festival de Cannes, Sharon Stone en ressortira avec le statut de « Sex Symbol », 122 minutes plus tard.

Nino Cerruti & Sharon Stone

Toujours en 1992, il aidera Robert Redfort à faire à Demi Moore sa « Proposition indécente » dans son très élégant costume blanc, 

et encore dans de nombreux autres films comme en 1995 « Prêt-à-porter » de Robert Altman avec Marcello Mastroianni, Sophia Loren, Kim Basinger, ou en 1998 avec « Quelques jours avec moi » de Claude Sautet avec Daniel Auteuil, Sandrine Bonnaire, Jean-Pierre Marielle, Vincent Lindon…  A la ville, Jean-Paul Belmondo et l’Italien Marcello Mastroianni, aimaient porter ses costumes.

Grandeur et décadence

En 2000, Nino Cerruti accepte de céder une partie de sa société, mais pour divergence d’opinion avec ses nouveaux financiers, il décide son retrait définitif en 2001. Malgré son départ, la maison Cerruti s’est adaptée aux tendances de la mode et a su s’entourer de jeunes designers tels que Narcisso Rodriguez, Roberto Menichetti et Istvan Francer, Jean-Paul Knott et bien sûr Jason Basmajian de 2015 à 2019, tout en conservant un style à la fois classique et chic, totalement à l’image de l’homme qui à fait sa renommée internationale.

Parmi ses multiple activités, Nino Cerruti, avait été le designer officiel de l’équipe de Ferrari en Formule 1 en 1994 et fût nommé Chevalier du travail en 2000.

Nino Cerruti avait vendu à des investisseurs italiens sa marque « Cerruti 1881 » en 2001. Celle-ci avait été cédée ensuite à un fonds d’investissements américain pour être finalement revendue au groupe chinois Trinity. Le groupe Trinity, propriétaire de la maison Cerruti 1881, mais également de Gieves & Hawkes et Kent & Curven, vient d’être placé en liquidation en ce début d’année. L’absence de stratégie depuis le départ de Jason Basmajian et la carence de fonds propres risque d’augmenter la difficulté pour la maison de saisir d’éventuelles opportunités. Pour l’heure, l’avenir de CERRUTI 1881, maison fondée il y a 141 ans, semble incertain.

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