close

marie-antoinette

ArchivesBlogMagazine

VERSAILLES: RENAISSANCE DU BOSQUET DE LA REINE

A Versailles, au terme d’une campagne de restauration de deux ans, le bosquet de la Reine sera dévoilé au public le 14 juin.
Il présente aujourd’hui une diversité botanique et une richesse végétale uniques au sein des jardins de Versailles.
La restauration a été rendue possible grâce à une synergie exceptionnelle d’une centaine de mécènes français et étrangers, entreprises, fondations, institutions et particuliers.

Un bosquet pour Marie-Antoinette
Le bosquet de la Reine, situé dans le prolongement du parterre de l’Orangerie, au sud des jardins de Versailles, a été créé en 1776 spécialement pour la reine Marie-Antoinette, afin qu’elle puisse se promener à l’écart des visiteurs.
À sa création, le bosquet est conçu dans le style paysager en vogue dans les jardins du XVIIIe siècle. Pour composer ce jardin de fleurs, on acclimate plusieurs essences étrangères, notamment nord-américaines introduites en France au XVIIIe siècle, comme le tulipier de Virginie ou l’arbre à neige.

Une richesse végétale retrouvée
Ce salon de verdure s’est altéré progressivement au cours des XIXe et XXe siècles. Ses allées aux frondaisons généreuses avaient laissé place à des cheminements plus structurés et la diversité botanique avait disparu au profit de haies et bordures plus uniformes. Précédée d’une recherche documentaire détaillée, la restauration, initiée en 2019, a permis de retrouver précisément les anciennes dispositions.

Près de 150 tulipiers de Virginie, plante emblématique des anciennes expéditions botaniques, ont été replantés dans la salle centrale du bosquet. 600 rosiers et plus d’un millier de plantes vivaces viennent en agrémenter le pourtour et rendent hommage à la célèbre collection de roses de Marie-Antoinette et à son goût pour les fleurs, et la rose en particulier.

Les allées offrent, quant à elles, une profusion d’arbres et d’arbustes à fleurs. Au fil de la promenade, les lisières boisées conduisent à la découverte d’une salle consacrée aux cerisiers du Japon, une autre aux arbres de Judée, la suivante aux pruniers de Virginie comme une invitation à un tour du monde botanique dans une palette végétale conforme à celle des jardins de la fin du XVIIIe siècle.

La replantation en chiffres                                                                                                                                                                                                            2 hectares de superficie
147 tulipiers de Virginie
600 rosiers
650 arbres à fleurs
6 000 arbustes à fleurs

Une synergie de mécènes
De nombreux mécènes, français et internationaux, particuliers et entreprises, se sont engagés en faveur de la restauration du bosquet de la Reine : Crédit Agricole d’Île-de-France Mécénat, la Fondation Crédit Agricole – Pays de France, Parfums Christian Dior, Veolia Environnement, Smurfit Kappa, le Département des Yvelines, the American Friends of Versailles, la Société des Amis de Versailles, the French- American Cultural Foundation, The Hyatt Foundation, the National World War I Museum and Memorial, Goldman Sachs Gives, Hugo Events et près de 120 donateurs particuliers.

read more
ArchivesBlogLifestyle

La Maison de la Reine à Versailles ouvre ses portes.

La Maison de la Reine ouvre ses portes au public le 12 mai 2018, grâce au mécénat de Dior. Située au coeur du Hameau construit par Richard Mique pour Marie-Antoinette, entre 1783 et 1787, la Maison nécessitait une restauration complète. Celle-ci a été accompagnée d’un remeublement, selon le plus ancien état historique connu, celui conçu pour l’impératrice Marie-Louise, seconde épouse de Napoléon Ier.

Pour la première fois depuis deux siècles, les visiteurs pourront découvrir l’extrême raffinement du décor intérieur de la Maison, contrastant avec son apparence extérieure pittoresque et champêtre.

La restauration de la Maison de la Reine et du Réchauffoir, situé à proximité, était devenue d’autant plus nécessaire que leur état de vétusté interdisait l’accueil du public. Le programme engagé depuis 2015 a porté à la fois sur un assainissement des ouvrages et sur une restauration complète des structures maçonnées, des charpentes et des couvertures. La consolidation structurelle autorise désormais les visites guidées. Les sols, menuiseries et peintures ont été repris selon leurs dispositions précisées par les mémoires de travaux du XVIIIe siècle, ou selon l’aménagement effectué au début du XIXe siècle pour l’impératrice Marie-Louise, petite nièce de Marie-Antoinette. La restauration du Réchauffoir – bâtiment annexe abritant cuisine et pièces de service (garde-manger, argenterie, dressoir, potager et four à pain) utilisé pour la préparation des repas servis dans la salle à manger de la Maison de la Reine voisine – permet d’évoquer le fonctionnement et la vie du Hameau sous l’Ancien Régime.

La recomposition des jardins et des abords de ces bâtiments parachève l’opération. Les dispositions paysagères du Hameau sont rétablies comme dans les années 1930 : elles conjuguent l’état refait pour Marie-Louise en 1810 et quelques souvenirs des dispositions conçues pour Marie-Antoinette (l’escalier hélicoïdal, les jardins potagers …).

La restauration des décors intérieurs et le remeublement des pièces principales de la Maison de la Reine et de la Maison du Billard, qui lui est accolée, constituent un élément majeur de cette opération. Deux cents ans après la chute de l’Empire, les lieux retrouvent aujourd’hui leur raffinement conçu pour Marie-Louise et l’opposition souhaitée par les souveraines entre des dehors rustiques « en vétusté » et des intérieurs au luxe inouï. Maçons, menuisiers, charpentiers, chaumiers, électriciens, chauffagistes, peintres, jardiniers … de nombreux corps de métiers ont contribué à cette opération sous la conduite de Jacques Moulin, Architecte en chef des monuments historiques.

Ébénistes, soyeux, passementiers, tapissiers, restaurateurs de textiles anciens, peaussiers, bronziers, sculpteurs sur bois, doreurs, autant d’artisans d’art ont concouru à cette réussite, sous la direction de Jérémie Benoît, conservateur général au château de Versailles, en charge des châteaux de Trianon. Les savoir-faire d’excellence des artisans d’art français sont ainsi, une nouvelle fois, mis à l’honneur.

Depuis de nombreuses années la valorisation du domaine de Trianon est une priorité pour le château de Versailles. Débutés en 2008 au Petit Trianon, poursuivis en 2016 dans les appartements présidentiels du Grand Trianon et à la Maison de la Reine en 2018, la restauration et le remeublement complet de ces espaces permettent de mettre en lumière des lieux singuliers et évocateurs de l’intimité des monarques. Le château de Versailles invite ses visiteurs à ouvrir sans cesse de nouvelles portes.

read more