close

movie

ArchivesMagazine

La Cancel Culture ou l’extrémisme tranquille

Pour ceux qui ne connaissent pas la Cancel Culture, rappelons rapidement que c’est une tendance qui voudrait supprimer des œuvres, au motif qu’elles offensent des gens, au prétexte qu’elles ne seraient pas moralement acceptables à leurs yeux. Étrangement, ce ne sont jamais les gens offensés qui se plaignent mais d’autres qui parlent à leur place. Alors, évidemment au commencement du mouvement, le sujet nous faisait doucement rigoler parce que, soyons franc, c’était très con et puis rapidement, comme une gangrène foudroyante et sans même que l’on s’en rende compte, c’est devenu la norme.

Aujourd’hui, rien n’est épargné par ce mouvement. Ainsi dans le domaine du cinéma « Autant en Emporte le Vent », mon film préféré, ne peut plus être diffusé sans qu’un discours de trois minutes avant le film nous explique pourquoi le racisme c’est mal (merci Ô Maître de la Pensée, je n’en serais jamais arrivé à cette conclusion moi-même!). Et par un effet domino, on se retrouve dans une situation telle que le Grand Rex, l’un des plus prestigieux cinémas de Paris aux 2700 places, qui avait prévu en juin dernier la projection d’«Autant en emporte le vent», grand classique du cinéma américain, mis en scène par Victor Fleming avec Clark Gable et Vivien Leigh, célébré à l’époque par dix Oscars, opère un rétro-pédalage face à la polémique autour du film dans la lignée de la vague antiraciste aux Etats-Unis et du mouvement Black Lives Matter, suite à la mort de George Floyd. La Warner Bros, propriétaire du film, a préféré annuler la projection du film, pour ne pas faire de vagues.

Voilà que l’on nous explique que « Predator » est raciste parce qu’il met en avant un blanc qui se bat contre une représentation bestiale de l’homme noir (à cause de sa coiffure: des dreadlocks! Car chacun sait que cette coiffure ne peut être adopter que par un noir et d’ailleurs si un blanc le fait c’est un acte de vile appropriation culturelle mais j’en parlerai plus loin.) et c’est donc forcément raciste (il fallait la chercher celle-là. Je n’ai jamais vu ça dans Predator. Vous non plus? Nous sommes donc des monstres !).

« Aliens » serait une représentation raciste de la capacité de reproduction de la femme noire. (Pourquoi ? Mais pourquoi ? Quand et à quelle heure?). Il vaut mieux lire ça qu’être aveugle mais tout de même! Quand on pense aux positions antiracistes et féministes du réalisateur, on a juste envie de mourir foudroyé là sur place que d’entendre qu’un guignol sur son canapé sache mieux que James Cameron qu’elles étaient ses intentions.

 

Et aujourd’hui, patatra, c’est Agatha Christie qui est visée! Oui braves gens, cette femme était une raciste car elle a écrit un livre qu’elle a intitulé « Dix Petits Nègres ». Et bien sachez que le titre va être changé et que toutes les fois où le mot nègre apparaîtra dans le livre, il sera remplacé. C’est officiel et c’est à la demande du descendant de l’auteur « pour ne blesser personne ». Quand on pense qu’elle a choisi ce titre en fonction de l’intrigue, une comptine pour apprendre aux enfants à compter à rebours, on comprend que ça avait un sens, mais les crétins ne suivent pas.

Idem si une chanteuse blanche, Adèle, ose poster sur son compte Instagram une photo d’elle avec des nœuds Bantous en guise de coiffure. C’est interdit! Elle n’en a pas le droit! Mais pourquoi?!? Se faire une coiffure ethnique lorsqu’on est européen ne peut être une envie, un plaisir. Cela ne peut être qu’une caricature, une moquerie ou une appropriation culturelle.

Ces gens sont navrant de bêtise!

Les Italiens vont-ils hurler à l’appropriation culturelle parce que les Français sont les premiers consommateurs de pizzas d’Europe? Si l’on suit le raisonnement de la Cancel Culture, oui! Quelle censure ridicule!

Car le plus important dans ces censures c’est qu’elles sont réclamées par des gens qui n’ont pas le bagage culturel nécessaire pour le comprendre.

Et comme le souligne Raphaël Enthoven, la polémique est symptomatique de «l’unanimisme, la disparition de la dialectique, l’écrasement de l’opinion dissidente» galopant. Et d’avertir : «si le discours majoritaire se conduit en tyran, alors c’est l’enfer».

La dernière fois que j’ai évoqué le sujet « Autant en emporte le vent », un adepte de cette nouvelle culture m’a expliqué qu’aujourd’hui on voyait bien des noirs dans les films médiévaux et qu’il fallait s’y faire. Ça sous entend que je dois être plus ou moins raciste puisque je tiens compte d’un contexte historique (Et oui, je lis des livres d’Histoire et j’aime ça! Je serai donc condamné à 5 ans de camps de rééducation!). Personnellement je n’ai rien contre le fait de voir des acteurs de couleurs dans un film médiéval. Je demande juste que le scénario ou l’intrigue tienne la route, que le personnage soit introduit correctement et que ce ne soit pas écrit avec les pieds.

Pour résumer, aujourd’hui on oppose la morale à la culture comme on oppose la religion à la science.

Et au-delà de ces exemples navrants, je me dis que falsifier l’histoire, censurer, couper, cacher, dénaturer une œuvre comme si elle n’avait jamais existé, cela ne me rappelle clairement qu’une chose: le fascisme.

Mon agacement à fait place à la colère car ceux qui censurent ou brûlent les livres, feraient mieux de les lire parce que l’avenir se lit dans le passé.

 

 

 

Sources : Le Figaro, Paris Match, FB-Christian LePanda, Le Monde

read more
ArchivesBlogEditoLifestyleMagazine

ICÔNITÉ – Marc-Antoine Coulon

Pour sa première collaboration au sein de la mystique Secret Gallery, TheFrenchArtDealeuses vous envoûtera avec, ICÔNITÉ, l’exposition qui souhaite mettre en lumière une sélection d’icônes qui ont marqué notre imaginaire collectif et traversé le temps.

Pour cela, ICÔNITÉ, confrontera subtilement les illustrations raffinées et colorées de l’artiste français Marc-Antoine Coulon, à certaines photographies iconiques de Fabien Mara, Ellen Von Unwerth, Thierry le Gouès, Bert Stern, Gilles Bensimon, Philippe Robert, Arno Bani, Michel Haddi ou Dominique Tarlé…

Marc-Antoine Coulon a vivement participé au regain de l’illustration contemporaine. Il est aujourd’hui devenu une référence dans le monde de la mode. Effectivement, son travail à mi-chemin entre René Gruau et Antonio Lopez a su séduire de nombreux magazines tels que Vogue, Madame Figaro, Vanity Fair, et votre magazine Blake.

Marc-Antoine Coulon a le don pour saisir un regard, une attitude et magnifier son modèle sans jamais le dénaturer. Son crayon caresse le modèle tout en sachant garder une certaine distance. Il a fait du « glamour » son maître-mot.

Lesdites illustrations se retrouveront alors en dualité face à la sélection de photographies ancrées dans l’histoire. Si ces photographes possèdent tous une esthétique qui leur est propre, c’est leur talent qui les réuni aujourd’hui. Certaines icônes les ont inspirés, et grâce à leur génie, ils ont réussi à les sublimer.

Ces représentations icôniques seront alors rythmées par les designs emblématiques de l’architecte et designer français Reda Amalou. Des créations d’où émanent une sensualité certaine et qui feront directement écho aux quatre-vingts œuvres exposées.

ICÔNITÉ, c’est donc l’occasion unique de mêler l’illustration à la photographie, tout en redécouvrant certaines icônes intemporelles. Ces différents artistes aujourd’hui réunis à la Secret Gallery, dévoileront alors leur point de vue personnel sur ces personnalités, qui ne cessent de les inspirer.

C’est cette authenticité qui fera toute la force de l’exposition ICÔNITÉ, qui enchantera la Secret Gallery jusqu’au 21 juillet.

Secret Gallery – 19, Rue de Varenne, 75007 Paris
Métro Ligne 12 – Rue du Bac ou Sèvres Babylone
Parking Le Bon Marché
Ouvert tous les jours de 11h à 19h

read more