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GastronomieMagazine

Le Club Pierre Charron et son restaurant secret

Le Club Pierre Charron reçoit dans sa « salle à manger », à deux pas des Champs-Élysées, pour le temps d’un dîner, d’un souper ou juste d’une pause gourmande ses invités. Les tables de ce restaurant bien caché, à la taille d’un boudoir secret, sont loin de la foule et de l’excitation de l’une des avenues les plus fréquentées du monde et en même temps toute proche, de l’excitation des tables de jeux.

Trouver cette adresse semble donc une affaire d’initiés. En effet, aucune indication, ni enseigne sur la façade haussmannienne pour trouver le Club Pierre Charron : ce Club de Jeux se veut discret, à contre-courant du clinquant associé aux jeux d’argent. Et pourtant aucune obligation de jouer sur les tables du casino ou encore au poker pour profiter de son restaurant. Une enclave gustative qui perpétue l’art de recevoir et une certaine idée de la cuisine française, entre héritage et air du temps. Le service est très soigné, et l’équipe en salle attentive. Dans ce club on se sent VIP que l’on joue ou pas, et cela, dès l’entrée dans les lieux.
Le Chef, Eddy Bajeux, qui a été formé dans de belles maisons parisiennes, de l’hôtel Costes à La Maison Nordique, suit la saisonnalité des produits : en ce moment vous pourrez déguster un cappuccino de châtaigne et mousse de cèpes, très bien exécuté et réconfortant.
Il se passionne pour les assaisonnements créatifs et la précision des belles cuissons. À l’image de son saumon laqué miso, juste snacké et relevé de gingembre confit, ou encore son veau fondant et rosé à cœur mais pourtant parfaitement saisi, ce qui en conserve toutes les saveurs et la tendreté.
En dessert j’ai craqué pour un fondant au chocolat et là encore la promesse est respectée, et pour moi, amoureux de chocolat, ce dessert est véritablement chocolaté : tout en générosité et en amertume. Un délice. La carte des vins est bien faite et permet de beaux accords, comme ce soir-là avec un Condrieu 2018.
On en oublierait presque que nous sommes dans un club de jeu. Et pourtant le lieu est pensé, dédié à cela. Et d’une belle manière : lumineux, spacieux, de beaux volumes, l’élégance de posséder des œuvres d’arts aux murs. En plus de son restaurant vous pouvez aussi bénéficier d’un fumoir avec une cave à cigare.
Mais revenons aux jeux puisque c’est l’essence du lieu : C’est le Groupe Marval qui a choisi Paris et son triangle d’or pour ouvrir son premier établissement dédié aux jeux en 2020 : le Club Pierre Charron. Grégory Benac joueur passionné, familier des plus grands tournois de poker en est le créateur. Il a choisi pour ambassadeur : Bruno Fitoussi, l’un des pionniers du poker en France. C’est lui qui avait lancé les premiers tournois de poker à l’Aviation Club de France.
Ce qui est surprenant au Club Pierre Charron, c’est que vous pourrez y croiser des hommes comme des femmes, de tous horizons et classes sociales. Cela démystifie l’idée que l’on peut se faire de ces lieux de jeux. De plus, tout un service existe pour vous initier si c’est votre première fois ou tout simplement si vous le désirez.
D’ailleurs pour ceux qui ne veulent pas quitter le jeu, le restaurant du Club sert aussi aux tables de jeux.
Et pour ce qui est du jeu vous avez le choix :
Pour le Poker, 13 tables de Cash-Game de 7 à 8 joueurs par table, en Texas Hold’em, ou Omaha.
Pour les Grands Jeux, 12 tables de jeux de contrepartie, de 5 joueurs par table :
Punto Banco, Ultimate Poker, Poker 21, Poker 3 Cartes, Stud Poker.
Un lieu à découvrir donc pour jouer ou tout simplement pour y manger. Le restaurant sert de 13h à 5h du matin et les prix aux vues de la qualité de la table et du lieu sont véritablement raisonnables. Pour nous c’est le meilleur spot food des noctambules du quartier.
Infos pratiques :
62 Rue Pierre Charron, 75008 Paris
7J/7 de 13h à 6h du matin / Entrée libre
Voiturier / Vestiaire / Fumoir / Wifi / Distributeur de billets
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ArchivesBlogLifestyle

The butchers of Paname par Alexis Dumetier

Le restaurant où déguster de la bonne viande à Paris: The butchers of Paname.

Ce nouveau restaurant ouvert en plein coeur de Paris, dans le quartier Saint-germain, est un lieu de gastronomie où le travail de la viande est élevé au rang d’art.

A l’origine de ce restaurant, une passion pour la viande et le vin, partagée par Laurent Carpentier, Philip Gaskiewicz, Nicolas Gaulandeau et Jean-Marc Schmidt qui s’unissent dans un même élan pour faire vibrer nos papilles.

Laurent et Philip sont deux amoureux de la viande qui se sont connus à Rungis il y a 20ans. Ils ont alors décidé de monter une affaire. Jean-Marc s’interesse aux vins et aux hommes qui le font. Il aime particulièrement la Bourgogne, le Languedoc, la Vallée du Rhône, et compose avec Laurent une cave riche de belles appelations et de quelques beaux millésimes.

Pour orchestrer ces explosions de saveurs gustatives et olfactives, Laurent et Philip ont choisi Nicolas Gaulandeau, qui n’a mis que 30 minutes pour accepter de participer à l’aventure The Butcher of Paname.

Ici, le maître mot c’est le PLAISIR. Plaisir de vivre, de manger et de recevoir.

C’est un pari réussi: l’accueil de Jean-Marc et de l’équipe de The butchers of Paname est convivial. Le lieu est chaleureux et au rez-de-chaussé nous avons vue sur les cuisines. Le chef Nicolas Gaulandeau dispose de magnifiques viandes maturées maison, de légumes de saisons évidemment et selon l’arrivage. Les cuissons sont très justes et laissent la part belle aux produits. Le Chef voulait à tout prix explorer les techniques de fumaison, c’est chose faites puisqu’il dispose d’un fumoir dans sa cuisine. Après avoir dégusté l’immanquable assiette de fumaisons maison qui mélange canard, bœuf, porc, l’on redécouvre avec joie qu’une fumaison peut être délicate, moelleuse, goûtue…De quoi bien attaquer le repas…

Pour la suite Nicolas Gaulandeau, passé par Laurent à l’époque de Braun et Bessoudo, Apicius et plus récemment le Petit Champerret, excelle à tout niveau avec pour seul désir le respect du produit. Je vous recommande la côte de bœuf polonais, maturée maison : 59 euros pour 1 kilo à partager ou pas… Et l’expérience culinaire se vit jusqu’au dessert, avec pour exemple le chessecake sans cuisson du chef : léger, oui léger, savoureux et qui conclut le repas avec ce qu’il faut de touches sucrées et de finesse.

Pour finir le repas, direction la cave de The butchers of Paname, où un fumoir aux airs de club anglais vous accueille sous les voûtes historiques qui ont étés témoins de la signature de la devise française: liberté, égalité, fraternité par Maximilien de Robespierre. Parfait pour se prélasser après un repas gargantuesque.

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Interview du Chef Nicolas Gaulandeau.

Qu’est ce qui vous a amenez à la cuisine ?

Ma mère est un fin cordon bleu, nous avions table d’hôtes autour de la truffe, j ai baigné dans un coté rablaisien….BAC litteraire, BTS et après j ai appris dans les cuisine.

Quel est votre parcours ?

Un premier tour parisien pendant 4ans, apres j ai eu des affaires à Biarritz et vers Blois. Puis retour à Paris au Petit Champeret.

De qui avez-vous le plus appris ?

Avec Philippe Braun quand Joël Robuchon faisait la carte, très grosse école. Tous les soirs je rentrais chez moi en ayant appris quelque chose. C’était intense.

Qu’est-ce que vous preferez travailler ?

Je préfère faire les jus de viande, c’est technique, c’est pas ce qu’on croit. Ce que je préfère le lièvre à la royal façon sénateur Couteau, les vieilles recettes bourgeoises j’aime bien ça. Pour la présentation et la technique je serais plus Antonin Carême, c’est plus glamour.

Ici il n’y aura jamais de fruit de mer, ni de poisson?

Je mets toujours un terre-mer à la carte, et celle-ci change tous les trois mois.

Comment élaborez-vous les recettes ?

Seul et après en concertation avec mon équipe; mais coller aux saisons, c’est le plus important.

Une découverte cette année ?

Oui, le fumoir. Je m’amuse comme un petit fou. J’explore à fonds. Je suis allé jusqu‘a 6 bois differents.

Merci Nicolas Gaulandeau.

Si j’ai un dernier conseil à vous donner : Foncez-y! Pour moi c’est devenu LE restaurant où déguster un beau et bon morceau de viande à Paris. 

The Butchers of Paname – Adresse : 9 Rue de l’École de Médecine, 75006

Ouvert: du mardi au samedi et le lundi soir. Fermé: dimanche – Téléphone : 01 42 39 99 49

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