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L’histoire d’Orphéon, le nouveau parfum de la maison Diptyque commence, il y a pile soixante ans dans le Quartier Latin, ce quartier à la mode, alors au cœur de la vie artistique, nocturne et intellectuelle de Paris. Ce n’est plus vraiment l’après-guerre, et ce n’est pas encore mai 68, mais il y règne une effervescence pacifique.

Le trio fondateur de Diptyque se forme à cette époque. Coup de foudre mixte. L’amitié se conjugue spontanément sur une règle de trois lorsqu’il s’agit de créer ensemble, à six mains, de partager les enthousiasmes, fantaisies et désirs. Ça leur démange les doigts et le cœur. (« L’envie de réaliser quelque chose de vrai », dira plus tard Christiane).
Une ébauche rebondit sur une idée, un souvenir amène une intuition, un détail s’enrichit du suivant ou module le précédent, leurs talents se multiplient l’un l’autre. Fraternité, spontanéité, modernité. Work in progress. C’est aussi la grande époque des cafés : la Rose rouge, le Caveau de la Huchette, le Tabou, le Montana (oui, déjà !), le Méphisto où l’on croise Albert Camus et Roger Vadim, mi-boîte mi-salon, créé peut-être sur le modèle d’un précurseur situé à l’angle d’un bazar à deux vitrines et de la rue de Pontoise : L’Orphéon. L’Orphéon est leur voisin mitoyen ! C’est leur salon, leur coin du soir, le bureau hors les murs de leur si petit royaume. C’est ici qu’ils convient leurs complices, se racontent leurs trouvailles, qu’ils testent leurs œuvres ou font des croquis, que les idées jaillissent. 

Comme toutes choses, cet exquis parage n’aura évidemment qu’un temps. Ses archives se sont envolées et avec elles la souvenance. L’on sait juste que pour diptyque et son trio, sa fermeture fut à la fois une secousse et un pas de plus vers le succès puisqu’en en rachetant les murs, elle prolongea sa propre surface d’un tiers. Et de la double vitrine éponyme fit un triptyque au nom décalé. L’accident, toujours si bienvenu !

C’est à ce cadre mythique que la Maison a souhaité porter hommage pour ses soixante ans. Elle en a reconstitué l’atmosphère avec un impératif majeur : puisque personne n’a plus mémoire des lieux, il fallait les réinventer.

Orphéon est un songe olfactif. En quatre mots : frais, floral, sensuel, boisé. Et non genré, bien sûr. Gianpaolo Pagni, plasticien italien, parisien d’adoption, a lui aussi choisi de dessiner comme on raconte une histoire.

Côté face, au centre de l’ovale, une interprétation des esquisses pour ces tissus qui constituaient la vocation originelle des nos artistes réunis. Des formes décalées comme par effet d’optique et prises dans les rayons lumineux que reflète encore le seul vestige d’Orphéon : un pilier à facettes stroboscopiques debout désormais en bonne place dans la boutique du 34. Esprit de la fête. Au verso, la relecture d’un motif historique : trois profils différents mais juxtaposés en trois variations de gris dont on se plait à penser qu’ils représentent Desmond, Christiane et Yves et leur prolifique association désormais disséminée tout autour de la terre.

Orphéon est donc, comme toujours chez diptyque, une partition à trois temps (la Maison, le parfumeur, l’illustrateur). Et ça fait soixante ans que ça dure !

 

 

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