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Maroc

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RIVEDROITE Paris – MOROCCAN HERITAGE été 2024

Pour le Printemps-Eté 2024, la marque parisienne Rivedroite nous plonge dans les rues colorées de
Casablanca, écrin de la fabrication de ses sacs et accessoires. La collection est composée des pièces
signature de la marque, toutes déclinées dans une palette éblouissante inspirée des couleurs de la ville :
Médina Rose, Bleu Méditerranée, Orange Turmeric et Vert palmier.

Rivedroite est un label de mode écoconçue avec une forte mission sociale, dont l’ambition est de rendre la mode durable, désirable et accessible.
Fondé en 2016 à Paris par Aurélie, Sofia et Yasmine, Rivedroite propose des sacs et accessoires intemporels, mixtes et au prix juste, imaginés pour les tribus contemporaines : des femmes, des hommes, des adolescents, des enfants, soucieux d’une consommation plus consciente. Les produits proposés par la marque sont fabriqués à partir de matières recyclées ou upcyclées et sont élaborés selon les ressources disponibles.

Tous les modèles sont confectionnés à Casablanca, au Maroc. Rivedroite accompagne ses couturiers pour qu’ils créent leur propre structure de production. Financer leur installation via un micro-crédit (achat de machines, aide à la location d’un local…), prendre en charge de la partie administrative, les former au processus de confection de la marque, telles sont les actions mises en œuvre par Rivedroite pour construire avec eux une relation sur le long terme.

Ce système de production équitable et local a été mis en place dès la première collection et constitue un modèle social innovant au sein duquel rentabilité, éthique, solidarité et qualité vont de pair.
Plus qu’une marque, Rivedroite est un véritable projet solidaire dont l’objectif est de faire de la mode un levier de changement pour un monde plus juste, plus respectueux de l’environnement et des personnes.

La collection est disponible dès maintenant sur rivedroite-paris.com, à la boutique du 95 rue Vieille du Temple, Paris 3ème, ainsi que les boutiques partenaires

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Pepe Jeans London : collection Printemps-Eté 2023

Pepe Jeans London présente sa collection printemps-été 23 accompagnée d’une campagne réalisée par Hans Neumann. Cette nouvelle campagne est photographiée et tournée sous le soleil de Marrakech, l’une des villes les plus emblématiques du Maroc. Cette saison, la marque britannique emblématique se lance dans une aventure inattendue au cœur du Maroc car résolument inspirée par la ville emblématique et ses environs.

 

Han Neumann a imaginé une histoire qui se déroule ainsi : sous la chaleur du soleil printanier, un groupe d’amis part à la découverte de la culture marocaine, riche et vibrante. Le point culminant de leur voyage est une excursion dans le désert, avec une halte dans un site de glamping où ils ont la possibilité de se détendre avec style. C’est sur cette toile de fond que sont présentés les produits clés de la nouvelle collection printemps-été 23.


La collection de cette saison présente les pièces parfaites pour faire face à la chaleur croissante, notamment des chemises amples et des shorts confortables, des pantalons relax, des pulls d’été légers, des vestes dans un style denim assez seventies, ainsi que des robes flowing floral, réalisées dans des tissus respirants comme le lin et le coton. Inspirée par les dunes de sable, la palette de couleurs est dominée par des tons naturels qui déclinent toutes la gamme des sables, des écrus, réhaussé de touche de blanc, de kaki et d’ocre et d’orange doux qui se fondent dans le paysage et se combinent à la perfection avec le denim.


La campagne Pepe Jeans London de cette année, très inspirée par la gamme de couleurs propre au désert, s’appuie sur la beauté de Marrakech pour présenter une gamme passionnante de styles masculins et féminins. Alors que le printemps s’installe et que les températures commencent à grimper, voici les tenues qui permettront aux gens de se sentir au frais et d’avoir fière allure.

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L’ESCAPADE, une nouvelle marque de cosmétiques

 

L’Escapade est une toute nouvelle marque de cosmétiques créée par Salma HALOUI. Cette jeune entrepreneuse de 26ans a décidé de créer une marque de soins pour homme et femme avec des produits respectueux de ses utilisateurs et de la planète. L’Escapade est une marque riche d’une culture millénaire de soin pour la peau et les cheveux transmis de femme en femme au Maroc et qui par ses senteurs vous transportera dans les souks des médinas ou encore au milieu d’un oasis en plein désert.

 

 

Nous avons testé les soins de sa gamme kasbah, qui est la gamme luxe de L’Escapade, est notre coup de cœur c’est porté sur l’huile Reine du désert, un soin à base d’huile de figue de barbarie. En plus des effets actifs reconnus de la figue de barbarie qui apporte la souplesse et la tonicité de la peau grâce à la vitamine E et la présence d’oméga 3 dans ses pépins, ce soin est un véritable anti-âge naturel. Nous avons particulièrement apprécié le fait que l’huile une fois appliqué laisse une peau nette, comme une huile sèche. Cette huile est aussi très bonne pour les cheveux ou encore les ongles. Pour nous c’est un must have.

 

 

Une marque à découvrir sans plus tarder et à suivre.

 

 

Nous avons rencontré Salma HALOUI la créatrice de L’Escapade :

 

 

 

 

 

Salma bonjour, pouvez vous nous parler de vous ?

– Je suis née et j’ai grandi à Marrakech, dans une famille de médecins. Ma mère est urgentiste généraliste et mon père est chirurgien ophtalmologique. Mes parents travaillaient beaucoup, j’ai donc grandi entourée de ma grand-mère. J’ai découvert les racines de la culture marocaine à travers des voyages dans le pays, des petites recettes de cuisine ou de beauté transmises par ma grand-mère.

 

 

 

 

Dites nous en plus sur votre grand-mère :

– Quand j’étais petite ma grand mère, Malika, me faisait des masques à l’huile d’argan pour mes cheveux. On allait au hammam ensemble. Elle m’emmenait dans son jardin où elle avait plein de plantes médicinales on faisait des thé aromatique, et elle m’apprenait tout cela. Elle m’a transmis les traditions marocaines de beauté. C’est pour cela que j’ai choisi les deux fragrances majeures de ma gamme de produit : le néroli et rose de Damas car pour moi c’est comme une madeleine de Proust. Je veux que l’on se plonge dans le Maroc à travers mes produits et pour moi ces parfums sont typiquement ceux de mon pays.

                                                                                                                Malika la grand-mère de Salma

Comment en êtes-vous venu à choisir de poursuivre votre vie en France ?

–  A mes 18 ans j’ai eu mon baccalauréat économique et sociale spécialité maths. J’ai décidé de venir finir mes études en France, à Paris parce que c’est la capitale et que tout se passe ici. J’ai fait une école de commerce à l’international : L’ESAM, european school of advance management. Les différentes cultures me passionnent, j’ai eu la chance de beaucoup voyager petite et je voulais continuer cela avec mes études. J’ai passé 6 mois à San Francisco puis 6 mois à Dublin et 6 mois à Montréal.

 

Comment est née votre marque, avez-vous eu des mentors, des soutiens ?

– J’ai eu beaucoup de chance. Mon père m’a fait rencontrer un docteur en pharmacie qui m’a beaucoup aidé sur la création de mon entreprise. Ce Monsieur m’a aidé à choisir les ingrédients et les fragrances, que du naturel et rien de synthétique. J’ai passé des audites pour des produits naturels et vegan, je refuse les tests sur les animaux. C’est très important pour moi de respecter la planète.

 

Pourquoi avoir eu envie de créer une marque de cosmétique ?

– J’ai eu envie de créer cette marque de cosmétique car je voulais absolument être entrepreneuse et être indépendante. Mes grands-parents étaient très pauvres, ils vendaient des tapis à Fèze. Dans ma famille on est des acharnés du travail. Je suis très ambitieuse. Je suis la première personne de ma famille à créer une entreprise en Europe. Donc pour moi c’est une grande fierté d’entreprendre cela.

 

                                     Salma, son père, sa mère et ses deux soeurs

Le choix du nom de votre marque s’est fait de quelle manière ?

– Pour le nom de ma marque j’avais envie d’évoquer le voyage, l’évasion et finalement c’est ma mère, Amal, qui me l’a soufflé : L’Escapade. J’ai adoré.

Vous êtes seule sur ce projet ?

– Je m’occupe de toutes les facettes d’Escapade : création, shooting, packaging, branding, démarche commerciale,… Pour le packaging j’ai beaucoup sourcé sur internet en Europe, car je voulais une image luxe. J’ai sourcé du coup en Italie à Milan. Le choix de la couleur des flacons est inspirée de la couleur ocre de Marrakech, et les capuchons sont en bois car pour moi cela évoque le luxe et marque l’ADN naturelle de la marque.

Je travaille beaucoup avec ma mère, sur le choix des textures, des fragrances notamment. Pour moi c’est une histoire de famille car ma grand-mère n’est plus là mais tout ce qu’elle m’a appris, transmis se retrouve dans la gamme d’Escapade.

Avez-vous levé des fonds, trouvez des financements pour créer Escapade ?

– Toute cette entreprise a été créée en fond propre. Saïd, mon père, me soutient beaucoup et je l’en remercie. C’est hyper important pour moi de lui prouver que je peux y arriver et qu’il a fait un bon investissement.

 

Escapade pour vous doit être légale de quelle marque sur le marché des cosmétiques ?

– Je veux créer une marque haut de gamme, je veux être l’égale de Kiehl’s, Ahava, des marques qui rentrent dans mon ADN ou encore Absolution car j’adore ce qu’ils font. Je contacte essentiellement des  Spas, l’Hôtelleries et des Concept store.

Comment sourcez-vous les produits ?

– Le sourcing de mes produits se fait avec une coopérative féminine au Maroc, ce qui permet de financer indirectement des familles dans des villages, la scolarité d’enfants au Maroc. Pour les produits je veux absolument des produits biologiques et naturels, je sélectionne donc les agriculteurs et producteurs grâce au conseil d’un laboratoire marocain qui valide et certifie Ecocert et COSMOS (biologique et naturel). Il en va de même avec mon packaging, en bois, verre ou plastique bio recyclable.

 

 

Combien de produits composent la gamme d’Escapade ?

– La gamme comporte 13 produits, 5 certifiés COSMOS et Ecocert. Mais tous sont certifiés par EVE vegan. Cela fait beaucoup mais je suis jeune et impatiente, du coup j’ai fait tout de suite routine jour, et routine nuit, une gamme prestige : la gamme Casba.

Escapade c’est une marque pour les femmes ? Pour les hommes ? Pour les deux ?

 – Mes produits s’adressent à la fois aux hommes et aux femmes. Les huiles et sérums sont à base de produits actifs qui vont aux deux sexes.

Quelle est votre vision de l’avenir d’Escapade ?

– Aujourd’hui je veux me faire connaître et créer une communauté, pour par la suite créer des boutiques dédiées à la marque. D’ici quelques années j’espère ouvrir des boutiques à travers le monde et pouvoir vivre l’escapade…rire…

 

www.lescapade-cosmetics.com

Article et interview écrit par Alexis Dumétier

Photo portrait Salma HALOUI : Alexis Dumétier

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INARA CAMP une expérience du désert

INARA CAMP, est un lieu exceptionnel, une expérience du désert hors du commun à deux heures de Paris, à 30km au Sud de Marrakech que nous avons découvert pour vous. C’est dans le désert d’Agafay qu’est installé INARA CAMP, un concept créé par Vincent JAQUET. Cet homme a appris le métier de l’hôtellerie et de la table dans les 2 et 3 étoiles Michelin en France, de Paris à Biarritz, avant de s’installer définitivement au Maroc et de créer ce lieu hors du commun.

Le campement est composé de 12 tentes sur 23 hectares de terrain, articulé autour de la cuisine centrale. Le propriétaire du lieu a à cœur de proposer une cuisine locale avec des produits bien sourcés, exclusivement dans la région, ce qui donne accès au saveurs marocaines typiques.

Dans chacune des tentes il y a des lits king size, avec une literie digne des meilleurs hôtels du monde, ce qui offre des nuits au confort rare. Comble du bonheur, les tentes possèdent une salle de bain qui offre le luxe d’une douche d’eau chaude ainsi que des watercloset. Dans les tentes luxes, il existe des terrasses en bois propices à la contemplation. Une véritable invitation à méditer face à l’étendue silencieuse.

Les tentes les plus hautes gammes ont un salon avec un poêle, que l’on recharge à volonté durant la nuit et, il est bien utile, car une fois le soleil couché, la température dans le désert chute drastiquement.

INARA CAMP c’est une expérience à part, car l’on vit un moment hors du monde, en plein désert, sous des tentes, ou encore au bord d’une piscine aux allures d’oasis naturelle, à SON rythme.

En effet, Vincent JAQUET qui n’est jamais loin, veille avec Mohamed, le responsable du campement, et son équipe, à vous entourer avec soin et beaucoup de tact. Le service est chaleureux, disponible mais toujours délicatement, en retrait. Ainsi, les convives ont toutes latitudes pour vivre leurs propres expériences du désert. Car, comme le dit Vincent JAQUET : “le désert ne se raconte pas, il se vit.”

INARA CAMP offre différentes façons de découvrir et de parcourir le désert. Notamment le quad : des escapades de quelques heures pour s’enfoncer dans les dunes, découvrir les paysages lunaires, oniriques, époustouflants du désert d’Agafay avec, bien évidemment, un guide.

Ou, plus animal, des ballades à dos de dromadaires en groupes ou mieux encore, à deux. Et au coucher du soleil, on se surprend à se prendre pour Lawrence d’Arabie.

Mais le plus simple, le plus fort, le plus authentique est de vivre le désert à pieds. Accompagné d’un Sahraoui pour guide et de dromadaires qui vous donneront le rythme de la marche au milieu des dunes. Et croyez moi, ce moment, seul avec les bêtes, ce face à face avec soi-même et l’étendue sans fin de sable et de pierres est un moment qui marquera votre vie à tout jamais.

INARA CAMP offre également d’autres services qui, en ces lieux, semble bien surprenant. Vous pouvez vous offrir une heure de massage à l’huile d’argan et aux huiles essentielles de thym (tout bio) dans l’intimité de votre tente. C’est alors le paroxysme du délassement.

Chaque soir, comme une tradition, autour du feu, tout le monde est invité à se retrouver pour se rencontrer, parler, rire, danser et chanter. Un moment d’humanité simple et riche au rythme des voix, des claquements de mains et des djembés, sous une myriade d’étoiles dans la nuit noire du désert d’Agafay.

Si vous êtes un aficionados du désert, INARA CAMP vous offrira l’équilibre parfait, entre le confort d’un luxe non ostentatoire, et l’authenticité d’un bivouac de tentes. Quant à ceux qui n’ont jamais connu le désert, ce lieu est très probablement la plus belle et douce façon d’en faire le baptême.

 

INTERVIEW VINCENT JAQUET créateur d’INARA CAMP

1- Quel est votre parcours avant INARA CAMP ?

J’étais dans la restauration, l’hôtellerie. J’ai fait mon école hôtelière à Dijon. Ensuite, j’ai beaucoup travaillé dans les 2 et 3 macarons Michelin sur Paris et sur Biarritz et j’ai fait un peu de traiteur d’organisation de réceptions. J’étais premier commis et chef de rang. Chez Pierre Robuchon, chez Laurent, Edouard Carlier avec le restaurant le Beauvilliers sur les Buttes Montmartre, Daniel Métairie, septième chef de Paul Bocuse, Bref, oui quelques belles maisons. C’est là où j’ai appris tout ce qui est rigueur et régularité du métier, et surtout, tout l’amour de travailler avec une base de produits de première qualité qui rend la cuisine beaucoup plus simple, quand on travaille avec des très bons produits et puis, cet amour du métier, cet amour du partage, cet amour de l’expérience déjà, car à l’époque, on ne parlait pas beaucoup d’expérience, mais maintenant c’est très tendance et de créer quelque chose de différent auprès des gens.

Et, c’est en 2002, que j’ai quitté Biarritz, un beau matin du 4 avril 2002 avec ma voiture, et tout ce qui était important dans ma voiture pour venir m’installer au Maroc, pour venir rejoindre le dernier petit village de la vallée du Drap dans le sud du Maroc, à 25 km de la frontière algérienne, en plein milieu du Sahara. J’ai découvert le Maroc, lors d’un périple que j’ai fait seul, pendant un mois, je suis tombé amoureux du désert et des dunes et j’ai décidé en trois mois de changer de vie et de venir m’installer dans le désert. Il y a eu un coup de foudre. Un coup de foudre et le fruit était mûr, il n’y avait plus rien d’important et de faisable pour moi en France et plutôt que d’attendre qu’on s’occupe de moi en France, je me suis occupé de moi et j’ai fait le grand écart et je me suis dit : « allons un peu ailleurs voir ce qu’il se passe. »

C’est en 2004 que j’ai créé mon premier bivouac, et c’est là que je suis vraiment tombé sous le charme du logement en toile de tentes dans un village de toiles parce que je me suis aperçu, étant hôtelier restaurateur, du comportement du client qui était complètement encore différent lorsqu’on l’amenait dans une situation extrême, en plein milieu des dunes, un bivouac, dormir sous la toile de tente, lever du soleil, le vent, la nuit et cela a été une révélation. J’ai laissé tombé l’hôtellerie traditionnelle, et je n’ai fait que du bivouac, et du logement un peu inattendu et atypique.

2-Vous avez d’abord commencé à travailler dans le Sud du Maroc, à monter un bivouac ..

J’ai d’abord monté un boutique hôtel qui s’appelait “Darazaouade”, dans le dernier village avant les dunes de sable, “Mamidrislane” un boutique hôtel de 15 chambres, sous forme de bungalows, et ensuite, par un cheminement normal, est arrivé le bivouac, et c’est en 2012 que j’ai arrêté l’hôtel Amamide, j’ai continué la partie bivouac, et en 2013, je suis remonté sur Marrakech, j’ai ouvert mon agence qui s’appelle LVDS qui s’occupe de créer et de gérer des bivouacs et en 2016 est arrivé INARAKIN, donc dans le désert d’Agafay aussi par un cheminement naturel, de gens qui veulent venir se reposer, se détendre, qui veulent vivre quelque chose de différent en deux, trois jours, et qui n’ont pas le temps de descendre dans le Sud, parce que c’est très loin et c’est très long. Et, le désert d’Agafay qui est seulement à 30 km de Marrakech s’est révélé être un produit extraordinaire qui peut répondre sans aucun problème, et sans aucune honte à une expérience de désert.

C’est vrai que ce n’est pas un désert de sable, c’est un désert de roches, mais c’est un désert, qui a son âme et dans lequel j’ai retrouvé beaucoup de similitudes avec le Sahara et c’est ici que j’ai décidé d’installer INARA CAMP en 2016, pour faire vivre et partager cette expérience de désert.

Et, c’est un petit succès, c’est sympa.

4-Le tout premier boutique hôtel que vous aviez créé dans le Sud jusqu’à aujourd’hui, avec INARA CAMP, est-ce votre concept personnel ?

Oui, tout à fait. Ma décoration, ma création, ma concept, ma gestion, ma manière d’accueillir, ma vision de l’hôtellerie, c’est une trentaine d’années d’expériences mises bout à bout, aussi bien dans tout ce que j’ai appris quand j’étais dans les grandes maisons parisiennes, lorsque j’étais traiteur, j’ai fêté l’organisation de mon 500ème mariage, donc toutes ces expériences mises bout à bout, on fait que la quintessence s’appelle INARA CAMP et c’est ici que je m’amuse à jouer avec la gastronomie, je m’amuse à créer des beaux événements, à faire vivre des belles expériences dans ce paysage aride au premier abord, mais auquel on apporte beaucoup de douceur.

 

5-Du coup, vous continuez d’organiser des bivouacs itinérants ?

Oui, j’ai toujours mon amour du désert dans le Sud, donc on continue d’organiser toujours avec LVDS des petits parcours où on rejoint les dunes de CHIGAGA, dans le Sud du Maroc, donc cela c’est toujours ma passion du Sud et mes connaissances du Sud aussi. Mais, c’est vrai que sur INARA, on a déjà beaucoup de choses à faire. On a aussi étendu des expériences de pique-niques chic dans les montagnes de l’Atlas avant d’arriver dans le désert, qui offrent un contraste entre le côté très luxuriant des montagnes de l’Atlas et le coté aride du désert d’Agafay en une seule journée.

C’est vrai que le Maroc est un tout petit pays qui est rempli de contrastes et en quelques kilomètres vous êtes à Marrakech. dans cette folie de la médina, ce côté très bruyant, vous faites quelques kilomètres vous êtes en plein milieu des villages berbères dans les montagnes de l’Atlas perdu au milieu de nulle part, vous redescendez vous faites encore une trentaine de kilomètres, vous êtes dans le désert d’Agafay, vous repartez du désert, vous pouvez être le lendemain, après 2 heures de routes sur la côte atlantique à Essaouira, bref, en quelques kilomètres on peut vivre beaucoup de choses complètement différentes. Donc, maintenant, il y aura d’autres projets qui vont se présenter dans l’esprit du bivouac nomade ; il y a de très belles régions du Maroc à découvrir, qui malheureusement ne sont équipées pas d’hôtellerie, en tout cas d’hôtellerie suffisamment haut de gamme, pour accueillir une clientèle un petit peu demandeuse et mon idée ça serait de lancer prochainement un système de circuits, avec des camps nomades apportant suffisamment de confort pour permettre et pouvant à permettre à n’importe qui de d’aller visiter des régions très retranchées, éloignées, très belles et très fortes, tout en ayant de l’hôtellerie suffisamment confortables le soir pour vivre ça, répondant au standing dans la continuité de ce qu’on sait faire.

6-Ici, c’est combien de chambres, de suites ?

Alors, INARA CAMP, c’est 9 tentes Émotion et 3 tentes INARA ; 3 tentes suites qui font 36 m2 sur 60 m2 de terrasses, à l’intérieur de ces tentes on a une une grande chambre, avec king size bed, un coin salon avec cheminée, poêle à bois et une très belle salle de bain apportant beaucoup de confort. Les 9 tentes Émotion sont légèrement plus petites, elles font 30 m2 sur 60 m2 de terrasse, toujours king size bed à l’intérieur, toujours des toilettes, toujours la douche et l’eau chaude, le confort. Et le tout, installé autour d’une très belle piscine. Là aussi, j’ai voulu quelque chose d’atypique et de différent, une très belle piscine « bio design », c’est un concept italien. Aucune structure métallique, pas de ciment dans ce concept, c’est du quartz et du sable qu’on coule dans une résine et qu’on étale à la spatule.

C’est une résine poreuse ; l’eau pénètre la matière, on a plutôt l’impression d’être autour d’une résurgence naturelle, un petit lac naturel que d’être autour d’une piscine. Cela nous permet de mettre des rochers dans la piscine, ce qui fait que lorsque vous nagez vous avez l’impression d’être dans quelque chose de 100 % naturel et on a l’impression que le camp s’est installé autour de ce point d’eau naturelle alors que le point d’eau naturelle vient d’arriver. Il y a un côté oasis. Je suis très content car ce concept s’est parfaitement intégré à l’environnement et au projet, et qui en aucun cas, dénature le camp. On aurait pu avoir une piscine bleu turquoise en ciment et en carrelages, cela n’aurait pas du tout été la même chose. De plus, le système “bio design” est un système 100 % éco responsable qui permet d’économiser énormément d’eau. Une piscine normale aurait demander 70 m3 d’eau, celui-ci ne demande que 38 m3 d’eau et quand on est dans le désert, l’économie d’eau est quelque chose de très important. Et, c’est une piscine chauffée.

Le bon endroit, comme tout à INARA ; INARA a été l’objet de grandes réflexions. Avec la maturité, on a des idées, on sait ce qu’on veut faire, et on laisse le temps au temps, que l’idée mûrisse et soit la bonne idée et, en faisant de la sorte, on laisse venir naturellement à nous et les fournisseurs et la bonne idée. Ca se fait comme ça doit se faire et quand le fruit est mûr ; c’est cela le désert, on croit qu’il est vide, mais il est plein, et il est plein d’une très belle énergie, qui permet de laisser le temps au temps et de laisser faire les choses et quand le fruit est mûr, il est temps de le récolter.

7- Les chambres à INARA sont dans l’axe du lever du soleil, est-ce un hasard ?

Alors, elles sont surtout dans l’axe du canyon et des montagnes ; et aussi, pour être exposées toute la journée avec le soleil, donc du matin jusqu’au soir, lorsque l’on est sur sa terrasse, c’est un véritable tableau d’artiste qui change 5 à 6 fois par jour, suivant la lumière, suivant la saison, on peut être assis le matin, le midi, l’après-midi, le soir, on verra constamment un paysage complètement différent devant entre le canyon, les montagnes, le soleil qui vient éclairer tout cela et qui fait son œuvre.

8- Le camp peut être privatisé ?

Oui, tout à fait, le camp peut être entièrement privatisé pour les gens qui veulent venir fêter des anniversaires, des événements, des demandes en mariage, oui, on peut le faire.

9- Quelle est sa capacité maximum ?

C’est un camp, tout est montable et démontable. Donc, dans sa capacité de tentes fixes, on a 12 tentes. Mais, on a 23 hectares de terrain, donc on est aussi capable d’installer un camp avec des salles de bain sous la tente, le même confort pour 100, 150 personnes. On a été sollicité sur beaucoup plus, mais, moi, je refuse parce que notre matériel nous permet d’officier très bien pour 100/150 personnes, après lorsqu’il faut louer et être tributaire d’autres personnes, c’est là où on ouvre la porte à l’erreur, à la difficulté. Donc, j’ai la force ou la faiblesse de dire que je me limite à ce que je sais faire et à ce que je peux faire, et là où je peux assurer 100 % de notre professionnalisme.

10-Quel est l’avenir d’INARA CAMP et les prochaines évolutions ?

Les évolutions du camp : on va le peaufiner encore. Cela va être des petits détails dans l’entourage des tentes, l’acheminement, les chemins, l’agencement du camp. Il y a deux gros projets, un qui est en train de se faire à l’heure où l’on se parle, c’est l’installation des panneaux solaires. Ce sera terminé dans les 15 jours à venir. Ce qui rendra le camp 100 % autonome en énergie solaire. On garde bien sûr la présence d’un groupe pour sécuriser. Mais, le camp sera entièrement autonome en énergie solaire dans 15 jours. Ça, c’est notre gros investissement du moment.

Le deuxième investissement qui va venir tranquillement début 2020, c’est un espace bien-être, attention, ce ne sera pas un spa ! Mais, un espace destiné à deux petites salles de massage, un jacuzzi sous tente, avec toutes les façades de la tente cristal, afin que même lorsqu’il fait très froid dehors on soit dans le jacuzzi au milieu du désert, avec la vue sur les montagnes enneigées et le désert, dans une eau bien chaude et qu’on sorte de ce jacuzzi, et qu’on aille bénéficier d’un massage relaxant, à l’huile d’argan et aux huiles essentielles que vous avez pu tester hier, de la verveine du Maroc. Et, puis, en même temps de cet espace bien-être, il y aura une belle terrasse orientée plein Est, pour faire chaque matin une ode au soleil et faire des réveils dynamiques en yoga et Pilates, pour célébrer le lever du soleil, tout comme on célèbre le coucher du soleil ici, parce qu’il est juste merveilleux. Mais, le lever du soleil sur une belle terrasse chaque matin, accompagné par un professeur de yoga local pour ressentir toute cette belle énergie du matin et repartir sur une belle énergie du désert. Ce sera la petite touche finale d’INARA et après, on va laisser faire les choses …

11-Avez-vous envie d’un éventuel autre INARA ailleurs ?

Honnêtement, non, parce que un camp, c’est un homme. Lorsque les gens viennent ici, c’est encore du logement un petit peu inattendu. Nos clients sont très curieux de me rencontrer, de discuter, de bavarder avec moi, de savoir pourquoi, comment on arrive à créer ce genre d’établissement, parce qu’il y a une chaleur humaine. Vous avez vu hier soir, autour du feu, il y avait des Suisses, des Allemands, des Marocains, des Français, tout le monde discutait et échangeait, et c’est aussi ma manière de faire, de créer ces contacts, de faire se rencontrer les gens. Bien sûr, je ne suis pas irremplaçable, je pourrais certainement trouver quelqu’un d’autre qui pourrait le faire à ma place ici, et moi partir sur d’autres projets, mais, c’est aussi ce que j’aime et après tout ce que j’ai fait je me paye le luxe de me dire que je reste que sur mon projet, c’est moi, et c’est ma manière de faire. Je suis le chef du camp et je l’assume, j’aime ça. C’est vrai qu’on pourrait se multiplier, grandir, se développer, gagner beaucoup plus, mais honnêtement, c’est plutôt un mode de vie que de courir après une réussite, une expansion, je n’ai pas spécialement envie.

12- INARA Camp, c’est combien de personnes ? Il y a le Chef, Vincent ?

Il y a le Chef et ses chefs, il y a Mustapha, qui est avec moi depuis plus de 10 ans, qui gère la cuisine et le côté machines, parce qu’on peut vraiment comparer un camp à un théâtre, il y a les acteurs, les machinistes, les techniciens, il y a les spécialistes du son, les spécialistes de la lumière, le metteur en scène, le chef d’orchestre, l’orchestre. Et, comme dans un théâtre, il y a énormément de gens qui sont dans l’ombre, qu’on ne voit pas quand on est dans un camp, mais qui pourtant font tourner le camp, il y a les gens qui allument les bougies le soir, qui allument le feu, les gens de la logistique, l’approvisionnement, qui veillent à ce qu’on manque de rien ici, les serveurs qui sont tous originaires du Sud du Maroc, qui sont nés dans le désert pour beaucoup et qui font que INARA, même si on est à côté de Marrakech est vraiment un camp dans le désert, parce que son équipe est originaire du Sud, c’est ce qui fait la magie des lieux. Et c’est en tout 27 personnes qui sont là pour assurer le service des 12 tentes. Entre les cuisiniers, les femmes de chambre, les serveurs, la logistique et chaque jour, on a nos deux représentations, chaque jour on fait tourner les décors, chaque jour nos acteurs rentrent en scène, le chef d’orchestre aligne ses notes et le metteur en scène est là pour surveiller que la scène soit parfaitement réussie. C’est un métier d’art. L’hôtellerie est de l’art, Malheureusement, on perd ça un petit peu dans l’hôtellerie et la restauration. Moi, je mets un point d’honneur à ce que mon métier reste un art, un bel art, et qu’on le fasse vivre dans ce sens.

11- C’est très difficile de faire passer sur Internet, quelque chose de très énergétique comme le désert…

La première chose quand les gens me disent : “Mais qu’est ce qu’on va faire chez vous ?” Moi, je dis “Mais, RIEN. Premièrement, vous n’allez rien faire. Et, c’est cela qui va être le plus dur pour vous. Dans cette période où on est tous à 100 à l’heure, on a même pas fini d’écumer la 4G qu’on a déjà la 6G qui arrive, où tout le monde va très très vite, où il faut aller très vite, et bien à INARA, on vous propose de vous arrêter, de vous stopper, de vous regarder, de faire un petit peu le point, tranquillement, sur votre être intérieur. Et, ne rien faire est quelque chose de très important car lorsqu’on ne fait rien, on s’occupe de soi. Et, c’est très dur de s’occuper de soi. Et pour certains, c’est très pénible. Il y a le silence, on écoute le silence ici. On marche, c’est la première chose que je recommande avant la ballade en dromadaire, le quad et tout cela, c’est d’aller marcher, monter simplement sur la petite colline en face, écouter ce silence, même si ce n’est qu’une demi-heure, une heure, mais aller marcher, se retrouver dans ces grandes étendues, ce n’est pas marcher dans une forêt, ce n’est pas marcher en montagne, c’est marcher dans le désert. Il fait chaud, il fait froid, il y a des bruits, il n’y a pas de bruit ; il y a plein de choses …

 

Site : www.inaracamp.com

Article écrit par Alexis Dumétier

Photos et vidéos Alexis Dumétier

Merci à Sylvie Mira-Morlière, à Barbara, à Mohamed, ainsi qu’à toute l’équipe d’INARA CAMP.

 

 

 

 

 

 

 

 

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