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LifestyleMagazine

Hot Truffe, une nouvelle façon de voir le Hot-dog

Hot truffe c’est comme cela que chez les Artisans de la Truffe l’on voit le Hot-dog. Cette maison souhaite démocratiser la dégustation de la truffe et c’est tant mieux. Rappelons qu’il y a bien longtemps, ce met d’exception était un plat du peuple. On déguste ici la truffe avec les doigts et cela n’en est que plus gourmand.

Nous sommes allés le déguster rue des Martyrs à Paris. Une petite rue commerçante si il en est, en plein cœur de la capitale dans le quartier du Marais.
L’équipe est adorable, vous reçoit avec un grand sourire et le goût du produit d’exception. C’est Eliot qui est au commande pour la préparation de ce Hot Truffe.
Tout est préparé maison, le pain du Hot truffe est délicatement brioché. Dans ce Hot-dog raffiné la truffe est évidemment à l’honneur, avec en base dans le sandwich une compotée champignon et truffe, une saucisse de Francfort artisanale, un ketchup de la maison à la truffe d’été, et pour apporter un peu de croustillant des oignons frits.
Mais le fin du fin qui ravira tous les amateurs de melanosporum, sur ce hot-dog sortie du four à 180°C, Eliot râpe de large et fine lamelle de truffe de saison (ici truffe blanche d’Alba), pour une expérience truffée intense.
La chaleur du Hot Truffe amplifie les odeurs de noisette et de sous-bois de la truffe fraîchement coupée. Un délice.
Assis en terrasse de la boutique vous pourrez savourer votre Hot Truffe avec une bière La Parisienne, ou encore finir ce repas avec une touche sucrée en commandant le « yaourt et noisettes entières » au miel truffé.
Vous voulez découvrir la truffe et garder tous les codes de la street food en même temps, alors le Hot truffe est fait pour vous.
9 euros + 1 euro avec la boisson.
A découvrir dans les boutiques Artisan de la Truffe : 19 rue des Martyrs, 75 009 Paris ou 19 rue Rambuteau, 75 004 Paris
En livraison par Deliveroo.
Article écrit par Alexis Dumétier
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REPAS DE FÊTES – pour finir 2020 en douceur!

Dans une semaine ce sera Noël. Cette année, les Fêtes vont prendre une tournure bien différente en raison de la pandémie, mais même en respectant les normes sanitaires, nous n’allons pas perdre le moral et voici une sélection de gourmandises pour réveillonner à 6 autour de la table.

Le Roi de la Fête, c’est le caviar, et nous commençons avec notre dernière découverte: Aurea Ova. Aurea Ova propose une collection de 11 Caviars rares et exceptionnels, soigneusement sélectionnés selon les saisons, provenant de leurs points d’origine, où les esturgeons vivent depuis des millénaires. Tous répondent à une charte éthique et environnementale s’appliquant à des producteurs engagés et reconnus. C’est divin et on en redemande!

On poursuit avec un caviar de chez Sturia, qui imagine en co-création avec la maison Christofle, un service à caviar unique conçu sur-mesure pour sublimer le rituel de dégustation du caviar et incarner un certain art de vivre à la française. 

 

Le Prince d’une table de fête, c’est le saumon. Labeyrie, ouvre le bal avec un saumon fumé d’Ecosse, Grandes Origines, 280gr / 8 tranches.

Petrossian propose un saumon fumé à la truffe « coupe à la Tsar », moelleux et fondant.

Découvrez le tarama au caviar de la Comtesse du Barry…

ou le tarama à la truffe de chez Petrossian.

Un réveillon de Noël sans foie gras n’est pas un vrai repas de Fêtes. Nous avons sélection plusieurs d’entre eux. On commence par un foie gras entier du Périgord de chez Delpeyrat.

Le chef Christian Constant propose sa recette de foie gras mi-cuit chez Larnaudie.

enfin un foie gras entier de canard du Sud-Ouest au Poivre de Sichuan et au Vieil Armagnac pesant 355gr de chez Labeyrie

Après le salé, le sucré. Evidemment la traditionnelle bûche. Nous avons sélectionné celle de chez « A la mère de famille ». La bûche rose est constituée d’un sorbet fruits rouges, parfait nougat, biscuit streusel. Un délice!

et pour les gourmands voici une petite douceur de la maison François Doucet: des raisins au marc de champagne dans une délicate coque de chocolat.

 

 

Toute la rédaction de Blake Mag vous souhaite de bonnes fêtes! Prenez soin de vous et de vos proches.

 

 

 

 

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ALÉNA, Gourmandise de Truffe

Aléna la nouvelle marque française pose la question: Et si le vrai goût de la truffe était enfin accessible ?
Les objectifs d’Alena ? Rendre accessible au plus grand nombre le véritable goût de la truffe et l’émotion qu’elle procure. Développer des valeurs de partage et de convivialité autour du diamant noir.
Aléna est une toute nouvelle marque développée par Mathieu Trellu et Guillaume Gé, fondateurs de la société Truffe Extra France, spécialisée dans la production et le négoce de truffe fraîche de saison et d’origine Aquitaine.


Actuellement fournisseurs des plus grands Chefs à travers le monde, ils ont créé le projet Aléna qui a la volonté de faire bouger les lignes du marché de la truffe et propose de fournir des truffes de haute qualité au grand public. « Le marché de la truffe est malheureusement aujourd’hui trop opaque, trop aléatoire, et trop onéreux pour la qualité proposée. Nous voulons faire bouger les lignes !» affirme Guillaume Gé. Face à des consommateurs qui souhaitent se faire plaisir, à la recherche de produits locaux et de qualité, Aléna intègre toute la chaîne de valeurs de la truffe pour une traçabilité sans faille depuis la production jusqu’à la valorisation. La marque propose ainsi directement aux particuliers des truffes de haute qualité. Le prix est enfin juste, pour la production, l’acheteur et le consommateur.
Le véritable goût de cette truffe noire du Périgord devient accessible à tous.
Avec Aléna, la truffe est abordée de manière simple et désinhibée. Aléna offre aux amateurs de bonnes choses des moments conviviaux entre amis ou permet de sublimer des recettes simples du quotidien, les occasions sont multiples.

Et si la truffe se consommait à la petite cuillère ? C’est le pari d’Aléna pour rendre le vrai goût de la truffe accessible à tous. « La truffe, c’est saisonnier, c’est rare, et surtout ses arômes sont terriblement fragiles» commente Matthieu Trellu, « alors, nous avons inventé une nouvelle manière de la consommer». Après des mois de test, c’est le suprême qui né : une nouvelle façon d’appréhender la truffe.
L’idée ? Une sélection du meilleur des truffes d’Aléna, produites en Aquitaine, récoltées à pleine maturité, broyées, mélangées avec une huile neutre, salées et / ou poivrées, le tout scellé dans une petite boîte de métal pour une fraîcheur qui dure trois mois. Le suprême est tout d’abord testé auprès des plus grands chefs à travers le monde pendant deux ans avec des retours unanimes et enthousiastes. Ainsi, avec Aléna, elle se partage, on l’utilise avec les doigts ou à la petite cuillère. Elle se cuisine facilement. La truffe devient un met simple, régressif et gourmand ; elle génère enfin toute l’émotion qu’elle porte.


Aléna a ainsi développé une gamme, adaptée pour deux usages:

LE SUPRÊME DE TRUFFE NOIRE ALÉNA, c’est la quintessence de la truffe noire du Périgord de haute qualité. Plus puissant encore que la truffe fraîche, il sublime les inspirations truffées (brouillades, risottos, pâtes…), se déguste sur des toasts ou se partage à la petite cuillère.

LE SUPRÊME DE TRUFFE D’ÉTÉ, plus doux en goût, il anime les apéritifs, permet les improvisations gastronomiques décontractées et les moments à partager.

IDÉE RECETTE: BROUILLADE  D ’OEUFS À LA TRUFFE

Ingrédients: 1 boîte de 15g ou 30gr de suprême de truffe noire ou de truffe d’été Aléna selon la puissance aromatique recherchée (vous pouvez ajouter un peu de truffe fraîche pour la décoration si le coeur vous en dit…), 6 beaux oeufs fermiers.

Cassez vos oeufs et mettez-les dans une casserole à feu doux. Mélangez jusqu’à ce que la préparation
épaississe. Sortez du feu et incorporez votre suprême de truffe.
Mélangez et laissez infuser à couvert hors du feu une bonne minute.
Vous pourrez déguster cette brouillade avec des mouillettes grillées frottées à l’ail.

Avec Aléna, découvrez le plaisir de cuisiner facilement un met d’exception.

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Sélection Gourmande du Nouvel An

Le 31 c’est demain ou presque…pour les retardataires ou tous ceux qui préfèrent les éclairs de génie de dernières minutes, voici une sélection gourmande pour votre soirée.

Une belle volaille du Patis de chez Hugo Desnoyer. La recette :  deux beaux fenouils, deux oignons, des échalotes, trois carottes, des petites pommes de terre, un panais, de belles châtaignes précuites, deux beaux citrons confits, des airelles…Placez votre volaille du Patis dans un large plat, habillez la d’un beau filet d’huile d’olive, salez puis disposez vos légumes. Préchauffer votre four à 130° puis enfournez votre plat. Ajoutez dix minutes avant la fin de la cuisson vos chataîgnes et citrons. Réservez les airelles pour les disposer au moment de servir. La cuisson  : 2h45 minutes de cuisson à 130°, une cuisson à basse température apportera fondant et goût à la chair de la volaille. A partir d’une heure de cuisson, veillez à arroser votre volaille toutes les 20 mn.

Boucherie Restaurant Hugo Desnoyer : 28, rue du Docteur Blanche, 75016 Paris

contact  : 01 46 47 83 00

Boucherie Hugo Desnoyer, 45 rue Boulard, 75014

contact : 01 45 40 76 67

 

 

 

 

Aléna, la nouvelle marque française dédiée à ce met d’exception qu’est la truffe.
L’objectif est de rendre accessible au plus grand nombre le véritable goût de la truffe et l’émotion qu’elle procure, et de développer des valeurs de partage et de convivialité autour du diamant noir. Le véritable goût de la truffe noire du Périgord devient accessible à tous.

 

 

 

 

 

La Maison Jean Larnaudie est avant tout réputée pour ses foies gras de tradition dont l’authenticité n’est plus à prouver. Après l’IGP Quercy et l’IGP Gers, les amateurs de foie gras pourront découvrir l’IGP Gascogne. La recette est simple et gourmande : le foie gras est préparé de façon traditionnelle avec du sel et du poivre !
Disponible en version mi-cuit et conserve de 14€90 à 53€90 (125 à 400G).

 

 

 

Gilles Marchal, Directeur de Création de Maison Chaudun, a imaginé sa bûche comme une escapade de saveurs en rendant hommage à ses périples en Asie. Une création gourmande exclusive aux parfums de citronnelle et de chocolat pour Maison Chaudun qui transporte les papilles et trouve destination sur les plus belles tables de fête dans sa magnifique malle écrin. Prix : 60€ pour 4 personnes / 90 € pour 6 personnes

 

 

 

 

Le caviar Perle noir, un caviar d’artisan-éleveur français. Il existe différentes gammes qui correspondent à différents types d’affinages qui renforceront les goûts iodés et salins pour les amateurs  : L’Impertinent, l’Authentique, l’Expérience, le Classique ou encore le Prestige.

Caviar Perle Noire, 24620 Les Eyzies-de-Tayac – Périgord Noir

www.caviarperlenoire.com

 

 

 

 

Epices Noemi : Marie-Lou et Charles ont repris le flambeau de la mère de Marie-Lou qui a travaillé près de 15 ans dans le commerce des épices. Ils sont eux aussi animés de la passion des épices et nous proposent régulièrement de magnifiques produits fonctions des saisons et de leurs arrivages. Et pour l’hiver : Mélange pour Vin chaud, Poivre à Raclette en co-création avec les artisans fromagers Taka&Vermo, Golden et Chaï Latte, coffret Poivré, que du bon et de vrais saveurs.

www.nomie-epices.fr

 

 

 

 

 

 

Lucien COLLARD zero dosage, donc pas de sucre ajouté, ce qui lui confère une belle tension en bouche, Nez : beurré, brioché, mielé, pomme, coing  Bouche : attaque ronde brioche, bulle fine,  fin bien tendu sur pomme verte, coing. Il est parfait pour l’apéritif.

Prix : 30 euros

https://www.champagne-lucien-collard.com/

 

 

 

Pol Roger – Trilogie Vintage 2012 pour pouvoir passer toute la soirée et le dîner avec la même maison champenoise :

 

 

 

 

Blanc de blancs 2012, Nez : Noisette et agrumes Bouche : citron, agrumes , bouche fraîche. A servir sur les apéritifs et les huîtres. Prix : 85 euros

 

 

 

 

 

 

 

Vintage 2012, Nez : Pêche, fleurs blanches mais aussi pain d’épices et de beurre. Bouche : On retrouve les fruits blancs (pêches) et épices en bouche avec une belle tension sur le zeste de citron en fin de bouche. Accompagne avec élégance une volaille aux morilles. Prix : 65euros

 

 

 

 

 

Rosé vintage 2012, Nez : fruits rouge Bouche : cerise noire en attaque et acidulé par la suite. Parfait pour le dessert. Prix : 85 euros

 

 

 

Dernière suggestion est pas des moindres une superbes table parisienne : L’Agapé avec un menu spécial Saint Sylvestre :

Menu Diamant Noir  :

Menu Réveillon 325 € par personne

Menu Réveillon Accords Mets Vins 450 € par personne
Laurent Lapaire en chef d’orchestre minutieux et discret, le chef Benoit Dumas dont la réserve laisse briller le talent dans les assiettes, accompagné de sa brigades et des talents suaves de Pauline Keit, le tout accompagné de vins parfaitement choisis par le facétieux Gabriel Guinnebault.
Canapés Apéritifs
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Huitre en fine gelée de Topinambour et caviar
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Noix de Saint-Jacques de Morlaix, Poutargue de Caviar et Vinaigrette
aux agrumes
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Foie Gras de Canard, Artichaut et Truffe Noire du Périgord
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Cavatelli Truffe Blanche d’Alba
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Langoustine de Saint-Guénolé, consommé aux Algues et Caviar Petrossian
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Chapon de la Ferme en Coton en demi deuil
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Comté de Grande Garde et Truffe noire
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Chocolat Grand cru « Guanaja » et Truffe noire
51, rue Jouffroy-d’Abbans – 75017 Paris
01 42 27 20 18 | contact@agape-paris.fr

 

 

Illustration de couverture Agnes Solange ( @agnes_solange_art)

 

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Le Saint-James et le chef Nicolas MAGIE par Alexis Dumetier

 

L’Hôtel Saint James

Cet hôtel composé de 18 chambres et 3 suites, a été créé par Jean Nouvel en 1989 et offre une superbe vue sur les vignes et sur Bordeaux.

J’ai eu accès à la suite N°9. 70 m2 de lignes épurées et de blanc. Au sol du béton brut et sur les murs du marmorino sur lequel se reflète la lumière du jour. Au milieu de la pièce, en hauteur, trône un lit îlot, comme une sorte de tour de guet sur les vignes. Le plus surprenant est la présence d’une Harley Davidson dans la suite, pour se rêver en motard de la série « Chips ».

Cette suite possède une douche et une baignoire, comble du plaisir. La douche à l’italienne toute en marbre est splendide et très spacieuse. Cette chambre possède sur toute sa longueur une terrasse avec vue sur les vignes, isolée du reste de l’hôtel et des regards indiscrets. Une fois la nuit venue un éclairage au LED, vert,éclaire les vignes alors plongées dans l’obscurité de la nuit. Cet éclairage s’éteind passée une certaine heure pour vous laisser dormir.

Au dernier étage il y a une suite avec un jacuzzi sur une grande terrasse, qui offre une vue surplombant Bordeaux, parfaite pour une nuit de noces sous un ciel étoilé. Le parc du Saint-James dispose d’une piscine chauffée, voisine des vignes. Il s’agit d’un élégant couloir de nage, long de 25 mètres, également dessiné par Jean Nouvel, reconnaissable à son inattendu liner noir.

Le Saint-James c’est aussi un parc de 4 hectares qui abrite 950 pieds de vigne. C’est le deuxième plus petit vignoble de la région bordelaise en AOC, juste derrière celui de l’aéroport de Mérignac. Au Saint-James, on ne produit que du vin rouge, baptisé en toute simplicité le « Vin-du-Jardin ». Cette production quasi confidentielle se limite à quelques 600 bouteilles « les bonnes années ». Et au fond du jardin les deux mascottes du Saint-James: Gin et Tonic, deux moutons.

L’hôtel possède une école de cuisine, un restaurant et une cave remarquable, de quelques 20 000 bouteilles et 2 000 références dont tous les grands crus classés! A la tête du restaurant du Saint-James, Nicolas MAGIE, un enfant du pays, une étoile au guide Michelin.

La dégustation :

Le repas fût superbe. Pour commencer un cocktail maison : champagne, Lillet et sirop d’orgeat, qui donne la sensation de boire une frangipane liquide et fraîche.

Le menu dégustation a commencé avec du caviar Osciètre, très fin, peu iodé et peu salé, travaillé à la cuillère, ce qui le rend fondant; relevé par un sorbet surprenant au céleri qui équilibre le plat avec une grande justesse. Pour continuer, nous avons eu des gamberro, grillées à la perfection ! Avec de la truffe du Périgord, arrivée en cette saison à la pleine expression de sa saveur. Une véritable explosion gustative. Nous poursuivons avec un Bar de ligne Ikéjimé, une technique traditionnelle japonaise pour tuer le poisson, de manière à ne pas stresser les chaires du poisson. Pour la viande, ce fût un chevreuil rôti sur bogue de marrons avec sauce grand veneur, une sauce classique mais particulièrement difficile à exécuter. Nicolas MAGIE la maîtrise parfaitement, nous nous sommes régalés. S’en est suivie une idée surprenante et tout à fait délicieuse : foie gras, betterave et ormeau, un assemblage terre/mer réussi. Un plateau de fromage pantagruélique et divinement affiné. Pour finir une série de desserts très crémeux et sucrés.

Le sommelier Adrien Champigny a accompagné tout le repas d’accords mets et vins somptueux. Notamment pour les desserts avec un vin liquoreux du Mas Julien, Cartagène de 2014, issu de l’agriculture biologique à découvrir.

Interview du chef Nicolas MAGIE par Alexis Dumetier :

  • D’où vous vient votre amour pour la cuisine :

Mon père était cuisinier, ma grand-mère et mon arrière-grand-mère aussi. La cuisine c’est une affaire de famille : deux générations d’hommes et de femmes ; et ma fille est entrée en école hôtelière l’année dernière. Mes parents ont tout perdu avec la cuisine. Je voulais remettre le nom de mes parents sur la commune où il a été sali, la revanche fut un moteur pendant un temps.

  • Quel fût votre parcours?

J’ai fait mon apprentissage à 16 ans et demi chez Mr Gauthier au Rouzic à Bordeaux, puis chez Michel Carrere étoilé également. Ensuite ce fût Denis Franc, puis le Miramar à Biarritz avec André Gaüzère où j’ai rencontré ma femme.

Nous nous sommes “expatriés” 6 ans à Paris, au Crillon,avec Constant, premiergrand restaurant.J’étais aux viandes. La petite anecdote: je n’avais pas fait mon service militaire et les gendarmes sont venus me chercher dans les cuisines du Crillon mais Constant s’y est opposé. Il a passé un coup de fil et j’ai eu le droit de rester en cuisine au Crillon encore quelques mois avant d’aller travailler au Mess des Officiers à Paris, une belle faveur.

J’ai pris ma première place de chef dans un bistrot à Paris qui s’appellait le Vaja.

On est rentré sur Bordeaux en 1999 et on a acheté une maison d’habitation à Cenon.On a tout cassé et on a créé un restaurant, La Cape, où j’ai eu ma première étoile.

Quand j’ai appris que l’ancien chef du Saint-James partait, je me suis rapproché de la famille Borgel, le propriétaire, ça c’est fait en 3 semaines. J’adorais ce lieu, j’y venais depuis que j’étais tout petit.

  • Lequel de ces chefs vous a le plus marqué?

Michel Gauthier, que je vois très régulièrement, c’est mon père spirituel en cuisine. C’est quelqu’un qui m’a beaucoup marqué. II m’a mis en confiance. Il a 78 ans, mais on a encore fait un 4 mains en cuisine, il y a quelques mois.

  • Comment travaillez-vous vos créations?

Nous parlons beaucoup avec ma brigade.C’est très important. Nous échangeons sur les produits disponibles et les recettes.

Il y a une réunion par semaine, le mardi, 30-40min. Nous faisonsun tour de table. Je gère tout cela plutôt comme un père de famille.

Nous travaillonsaussi chacun de notre côté,nous goûtons,et rééquilibrons ensemble. Nous avons aussi un tableau où nous écrivons des associations. Parfois pendant 6 mois ça ne bouge pas et tout d’un coup la réalisation arrive, c’est super important de noter!

  • Votre attitude en cuisine?

Je ne gueule pas, je n’humilie pas.

“S’il te plait”, c’est tout le temps. Pour moi c’est de l’ordre de l’éducation.

  • Comment se passe un coup de feu en cuisine avec vous?

Le coup de feu en cuisine c’est calme! En fait, cela commence le matin:

-mise en place, les personnes ne sont pas réveillées, ça ne parle pas trop…après ça commence à plaisanter, à chambrer un peu…on amène les produits, à 11h ça commence à chambrer un peu plus. Briefing. 11h15 tout le monde passe à table. Au retour à midi il n’y a plus un bruit jusqu’à 14h…14h15. Là, ça recommence à déconner, à chambrer, nettoyage, puis tou tle monde part.

Et le soir, rebelotte… Moi je veux du calme, du silence, uniquement mes ordres et des “oui”, “non”, “merci”… Pas de bruit, juste celui des casseroles, j’en ai besoin.

  • Qu’est-ce qui caractérise votre cuisine?

Sans aucun doute l’amertume, l’acidité. Ce sont les deux choses super importantes pour moi. Mon sous-chef me canalise d’ailleurs parce que je pourrais partir loin…(rire)

  • Qu’est-ce que vous préférez cuisiner ?

Le poisson depuis que je suis gamin, j’adore ça, tous les poissons.

J’aime être touche-à-tout. Mais le poisson, j’y reviens toujours.

  • Est-ce-qu’il y a quelque chose que vous ne travaillez pas?

 Le cheval, mais c’est pour l’animal, c’est psychologique, je ne peux pas.

  • Vous avez une superbe cave et de belles références en vins natures également. Qu’elleest votre démarche par rapport aux vins?

Nous avons une volonté de proposer des choses différentes, une autre façon de voir le vin. Par exemple, nous avons étéles premiers à travailler avec Michel Drappier sur le zéro dosage, c’est juste fabuleux, les gens ne comprenaient pas au début et puis nous leur disions “allez-y, goûtez”, ils ont adoré.

Il faut acheter des vins et suivre les vignerons, même dans les mauvaises années et en les soutenant, on crée une vraie relation.

  • La meilleure découverte culinaire pour vous, cette année?

En Espagne, près de Bilbao, dans le village d’Axpe, le restaurant Asador Etxebarri, où officie le chef Victor Aguinzoniz, une étoile Michelin.

Il ne travaille qu’à la braise, que des produits ultra frais et locaux. Il possède 5 foyers, 4 fours où il met des morceaux de bois de deux mètres de long, de types différents, hêtre, chêne, peuplier. Il a créé des ustansiles de cuisine pour travailler directement dans la braise…fabuleux…une maitrise du feudingue !!!!

En dessert on a mangé une crème aux oeufs, cuite à la braise, un truc exceptionnel!

  • Et en vin?

La dernière claque que j’ai prise, Philippe Pacalet, son Gevrey-Chambertin… un bonbon!

 

Le Saint-James

Adresse : 3 Place Camille Hostein, 33270 Bouliac

Téléphone : 05 57 97 06 00

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