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Pierre Cardin, né Pietro Costante Cardin le 2 juillet 1922 à San Biagio di Callalta, près de Venise, en Italie. Ses parents s’installe en France lorsqu’il a 2 ans et il grandit à Saint Etienne.
Il arrive à Paris en 1945, à vélo, et rentre chez Paquin, puis chez Schiaparelli. La même année il fait la connaissance de Jean Cocteau et du décorateur Christian Bérard,  et travaille sur le film  » La Belle et la Bête » où il participe à la création des costumes.
En 1946, il est le premier employé engagé chez Dior qui vient d’ouvrir au 30, avenue Montaigne.
En 1950, il fonde sa propre maison au 10, rue Richepanse (aujourd’hui rue du Chevalier de Saint Georges). Il crée des costumes de théâtre tout en proposant ses  propres créations. Il s’amuse du fait que tout le monde présente dans des caves. Il décide donc de présenter sa collection dans un grenier repeint en blanc du sol au plafond.

L’année 1954 voit le triomphe des robes bulles dans le monde entier. Cardin inaugure « Eve » sa première boutique au 118, rue du Faubourg Saint Honoré.
1957 est l’année de son premier voyage au Japon. On lui donne le titre de professeur honoraire à l’école de stylisme de Bunka Fukuso où il enseignera la coupe en trois dimensions pendant un mois.
En 1959, il présente la première collection de Prêt-à-Porter féminin au sein du grand magasin du « Printemps ». Il croit à la grande distribution. A l’époque, il est très critiqué par la chambre syndicale de la Couture, et contraint de démissionner. Trois ans plus tard, il reviendra à la chambre syndicale en tant que président.


1960 marque le lancement de sa première collection masculine, baptisée « Cylindre », qui sera présentée par 250 véritables étudiants recrutés dans les universités et qui défileront dans les salons de l’hôtel de Crillon. Il crée le département « Prêt-à-Porter Homme » comprenant la mode et les accessoires.
Il a été le tout premier à faire parler de lui dans les années 1960 avec sa mode expérimentale, inventeur du courant « futuriste » avec ses compères français André Courrèges et Paco Rabanne.

En 1961, sur les conseils de Coco Chanel, l’actrice Jeanne Moreau qui cherche des tenues pour son prochain film vient chez Pierre Cardin. C’est le début d’une relation passionnée.  « Jeanne et moi, on est comme un jersey, un tissu qui se détend mais ne lâche pas » avait-il joliment confié au sujet de cette idylle avec l’actrice qui aura duré quatre ans.

En 1966, il présente sa première collection « Enfants » portée par une ribambelle de triplés!
En 1968, il rencontre l’actrice Américaine, Lauren Bacall, qui porte cette année-là les robes « Cardines » qui avaient la particularité d’être des robes thermo-formées.
1970 voit la transformation du « Théâtre des Ambassadeurs » en « Espace Pierre Cardin » qu’il vient de reprendre. Il dédie le lieu au théâtre, à la danse, à la musique, à la restauration, à la peinture et aux expositions les plus variées. Le lieu a fermé définitivement ses portes en Mars 2016 après plus de 45 ans de rayonnement culturel.


Eternel passionné de l’espace et de la conquête de la Lune, il a le privilège lors d’un voyage aux USA de pouvoir se rendre à la NASA et devient à cette occasion le premier civil à enfiler la  combinaison spatiale de Buzz Aldrin.
En 1972, il lance son premier parfum « Pour Monsieur ». Il lancera pas moins de 15 parfums pour homme entre 1988 et 2014.
Le 23 Décembre 1974, à 52 ans, Pierre Cardin est le premier couturier à faire la couverture du TIME Magazine. Il pose debout, torse nu, uniquement vêtu d’une serviette de toilette Cardin en guise de pagne, les chaussettes tombant sur les chevilles, près d’un fauteuil et un miroir « Silhouette », eux aussi estampillés Pierre Cardin.  Sur cette image tout est dit ou presque : l’une des forces du couturier, c’est de savoir se diversifier.

En 1977, Pierre Cardin reçoit son premier « Dé d’Or », destinction destinée à récompenser la collection la plus créative de la saison. Fait rarissime, il en recevra deux autres: en 1979, pour sa collection printemps-été, et en 1982, pour sa collection automne-hiver.

1978: il est le premier couturier français à voyager en Chine.
En 1979, le style Cardin prend la voie des airs puisque le couturier signe le design intérieur et extérieur du Westwind 1124 de la compagnie Atlantic Aviation.
1980 marque la rétrospective de 30 ans de création présentée au public au Grand Palais à Paris, mais aussi à Tokyo et New-York.


Le 4 Mai 1981, le couturier devient propriétaire du célèbre restaurant Maxim’s de Paris, situé au 3, rue Royale. Grand collectionneur d’Art Nouveau, il va restaurer le lieu dans sa beauté originelle.
Toujours en 1981, il lance son premier parfum féminin: « Choc ». Douze autres parfums féminin suivront entre 1985 et 2014.
En 1983, il est fait Chevalier de la Légion d’Honneur et reçoit les Insignes de Chevalier des Arts et des Lettres.
En 1987, il crée des costumes pour Maïa Plissetskaïa, l’une des plus grandes ballerines du monde.
Deuxième rétrospective en 1990 pour ses 40 ans de mode présentés entre autres à Londres, Kyoto, Mexico…

En 1991, grande première en Russie puisqu’il fait défiler ses modèles sur la Place Rouge de Moscou devant une foule de plus de 200000 personnes.
La même année, il reçoit le grade d’Officier de la Légion d’Honneur et est nommé Ambassadeur Honoraire de l’Unesco.
En 1992, il est élu Membre de l’Institut de France – Académie des Beaux-Arts.
En 1998, il inaugure le bateau « Maxim’s sur Seine » amarré au pied de la Tour Eiffel.
Le passage à l’an 2000 offre sa 3eme rétrospective pour ses 50 ans de création présentée à Paris, Shangai, Pékin, Los Angeles, Florence…
En 2001, il achète le Château du Marquis de Sade à Lacoste dans le Lubéron et y crée le Festival d’Art lyrique et de Théâtre de Lacoste qui a lieu chaque année au mois de juillet.
En 2006, il ouvre son musée « Passé-Présent-Futur » à Saint Ouen, près de Paris.

2007 est marquée par l’organisation d’un incroyable défilé présenté dans le désert de Gobi en Chine.
En 2010, il publie l’ouvrage « Pierre Cardin, 60 ans de création » chez Assouline, à l’occasion de sa 4ème tétrospective.
En 2011, il fait deux défilés, l’un sur un port-avion à Tianjin en Chine et l’autre à la Villa Médicis à Rome. La même année, il publie le livre « Maxim’s miroir de la vie Parisienne ».

En 2012, il défile sous la colonnade du Palais Brongniart, ancienne bourse de Paris, et sort le livre « Le Palais Bulles de Pierre Cardin » de Jean-Pascal Hesse (Editions Assouline).
L’année 2013 voit l’inauguration du « Bateau Ivre Maxim’s de Paris », destiné aux croisières à la découverte du Paris historique et présente également « Maxim’s la Nuit », collection haute-couture Maxim’s de Paris.


En 2014, il transfère son musée de Saint Ouen vers le centre de Paris au 5, rue Saint-Merri dans le Marais.
En 2016 il organise le premier défilé au sein de l’Institut de France à l’occasion d’un défilé rétrospective pour ses 70 ans de création.
A l’occasion du Salon du Meuble de Milan en 2017, la Galerie Carla Sozzani onvite Pierre Cardin pour une rétrospective de ses créations design.
En 2017, il présente 90 modèles iconiques lors d’un défilé Haute Couture à la résidence « The Breakers » – Newport (Rhodes Island, USA)
En 2018, exposition rétrospective « Pierre Cardin, la poursuite du Futur » au SCAD FASH Museum of Fashion+Film (Atlanta, USA).

Toujours en 2018, à l’occasion du 40ème anniversaire de la présence de Pierre Cardin en Chine, un spectaculaire défilé est organisé sur la Grande Muraille de Chine.
En 2019, au bord de la Mer de Bohai en Chine, Pierre Cardin présente la collection « Evolution » printemps-été 2020.
La même année, diffusion du film-documentaire « House of Cardin » au festival international du film de Venise. Le 20 Février 2020, inauguration de l’étoile Pierre Cardin sur le Walk of Stars de Palm Springs.


Bien que courtisé par de grands groupes, Pierre Cardin a dirigé seul son entreprise, dont il notait les recettes à la main sur un calepin. On estimait en 2019 que sa fortune était aux alentours de 600 millions d’euros.
Précurseur, visionnaire, génie des affaires, il multipliait les contrats de licence. En apposant sa griffe sur des cravates, des stylos, des sous-vêtements ou même des sardines à l’huile, ce génie des affaires avait fait de son nom une marque globale.
Un nom galvaudé d’après ses détracteurs. « La profession m’a agoni d’insultes. On disait que c’était vulgaire, que je ne tiendrais pas trois ans », confiait-il au Figaro en 2006. « Je n’avais pas de financier ; Christian Dior avait, lui, le soutien de l’empire Boussac. Moi, j’ai préféré garder les commandes donc il fallait trouver une solution. Les licences c’était idéal, même si parfois ce n’était pas une réussite. »
C’était peut-être vulgaire pour certains mais cela lui a garanti une indépendance financière qui lui a permis de réaliser ses rêves les plus fous, et il n’en manquait pas.
Après la disparition du grand couturier, la maison Cardin continue désormais à vivre grâce à son neveu Rodrigo Basilicati Cardin.
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