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Partisan Collector, sellerie-maroquinerie engagée

Partisan Collector, label parisien de sellerie-maroquinerie engagé, propose des pièces uniques, intemporelles et durables célébrant la matière et le travail artisanal traditionnel.
S’inspirant de l’ordinaire pour embellir le quotidien, Partisan Collector revendique le modèle artisanal comme une réponse aux défis climatique et humain contemporains. À contre-courant d’un modèle artisanal industrialisé qui alimente la surproduction, la surconsommation et s’appuie principalement sur les avancées technologiques pour répondre aux enjeux environnementaux, que signifie être partisan ?

Être partisan, c’est :
?Fabriquer à une échelle réduite et raisonnée en créant sur commande des modèles uniques tout en limitant notre production à      365 pièces par an
?Réduire au maximum notre empreinte environnementale en fabriquant nos modèles à Paris à partir de la matière existante            issue de la surproduction et disponible localement
?Redonner son sens au métier de maroquinier en confiant à un même artisan l’intégralité de la fabrication d’une pièce
?Valoriser et préserver le travail manuel en rémunérant équitablement et à même hauteur artisans et designers
?Respecter la singularité du cuir dont les origines animales ne doivent pas être oubliées en accordant à l’artisan le temps de              renouer avec la matière

Pourquoi collector ?
Parce que nos pièces sont uniques, s’adressent aux âmes de collectionneurs, aux amateurs du temps juste, celui de la quête de l’objet rare et de la fabrication artisanale traditionnelle.

Collection permanente:
Partisan Collector propose une collection de pièces uniques et intemporelles pensée pour s’enrichir de nouveaux modèles au fil du temps.
A contre-courant des collections saisonnières et du culte de la nouveauté éphémère, chaque pièce est fabriquée sur commande ou réalisée à l’occasion d’évènements et collaborations.
Personnalisables et fabriquées sur mesure, les pièces sont conçues pour durer, s’affranchir de l’emprise du temps et des tendances.
Ici, la notion de collection renoue avec celle de curation. Si la mode et les marques de luxe à la production industrialisée conjuguent le terme au pluriel, chez Partisan Collector la collection est profondément singulière. Les modèles à venir s’ajouteront comme autant de chapitres à l’histoire du label sans faire oublier ceux qui les auront précédés. Le catalogue Partisan Collector encourage le dialogue entre des pièces uniques partageant traits et valeurs communs. 

Préférant l’amélioration à la réinvention, Partisan Collector a retravaillé avec exigence ses premiers modèles pour mieux accompagner notre quotidien. L’architecture du sac besace Papillon a ainsi évolué pour faire place à un montage à l’allemande et à un format légèrement moins volumineux, plus adapté à la vie de tous les jours.
La collection Partisan Collector compte à ce jour deux lignes : la ligne Papillon, dont la pochette est la pièce signature, et la ligne 3C composée d’un cabas dont la géométrie épurée repose entièrement sur une triple couture. Le désir d’une simplicité raffinée a guidé l’esquisse des traits du cabas 3C fait pour le quotidien. Sa géométrie épurée repose sur une triple couture. Réalisé dans des cuirs souples, disponible en format paysage ou portrait, le cabas 3C marque le début d’un nouvel ensemble de pièces architecturales aux contours géométriques clairs, écho à la philosophie de l’école du Bauhaus.
Fondée en Allemagne au lendemain de la Première Guerre mondiale, l’école du Bauhaus assimile art et artisanat et prône la construction comme finalité à toute activité plastique. Si la matière guide le geste de l’artisan, c’est bien la forme, l’architecture de l’objet, qui annonce son utilisation et rend sa présence palpable et singulière. Le cabas 3C, offrant un porté main ou épaule et une double paire de poignées, incarne cette vision rationnelle d’un design au service de l’usage.

Matières et sourcing:
Matières premières, fournitures, outils et emballages : tous proviennent de fournisseurs parisiens avec lesquels Partisan Collector noue des partenariats durables.
Partisan Collector ne choisit que les cuirs et peaux exotiques de la plus haute qualité, tous issus de la surproduction du luxe français et exclusivement tannés en France ou en Europe, dans le respect des normes environnementales et sociales en vigueur. Ces cuirs échappent ainsi à l’incinération et à l’enfouissement, des pratiques particulièrement nuisibles pour l’environnement et encore autorisées malgré la loi anti-gaspillage de 2019 qui ne concerne que les produits finis.
Engagé contre la consommation excessive, le label se procure seulement les quantités nécessaires à la fabrication des commandes. À ce titre, Partisan Collector prône la suppression de l’élevage intensif, la diminution de la consommation de viande et par conséquent une production réduite et raisonnée de cuir.

Les tanneries (appartenant aux groupes de luxe français), maisons de luxe ou entreprises spécialisées dans le sourcing de stocks dormants sont autant de fournisseurs d’excellence assurant la qualité et la traçabilité des matières premières.
Partisan Collector sélectionne exclusivement des cuirs dont le tannage a permis de conserver les caractéristiques naturelles, garantes de leur singularité, qualité et capacité à bien vieillir. L’aspect, la tenue et la durabilité de ces matériaux sont indéniablement supérieurs à leurs alternatives synthétiques et, pour l’heure, aux qualités des biomatériaux pelliculés de polyuréthane pour assurer leur résistance. Ces cuirs d’exception donnent corps aux intentions de Partisan Collector.
Soulignant la beauté du cuir, la bijouterie des modèles Partisan Collector est quant à elle fabriquée artisanalement à Paris dans des ateliers labellisés entreprises du patrimoine vivant et proposée en laiton poli, doré ou recouvert d’un placage or fin, bronze blanc ou palladium personnalisable. Partisan Collector confie la réalisation de l’intégralité de ses pièces à des artisans parisiens. Selliers-maroquiniers experts, ils se sont formés dans les ateliers de production des plus grandes maisons avant de créer leur propre atelier ou de développer leur marque indépendante.
Chaque artisan possède la compétence désormais rare de pouvoir fabriquer une pièce du début à la fin, de la coupe du cuir jusqu’aux finitions; tous maîtrisent les techniques de couture main et machine. Ils perpétuent ainsi un métier séculaire dans toute la variété de ses gestes. Chacun noue un dialogue avec la matière et dispose du temps nécessaire à sa transformation.

Les influences
Animé par les valeurs philosophiques et esthétiques des mouvements artistiques et culturels de la fin du XIXe et du début du XXe : Arts & Crafts, Art nouveau, Art déco, Bauhaus et pensée Mingei, Partisan Collector leur rend subtilement hommage.
Le renouveau des fondamentaux de l’artisanat traditionnel, l’utilisation de matériaux naturels de qualité, la simplicité et la sobriété constituent les quatre principes fondamentaux traçant les contours du cadre créatif de Partisan Collector. Cette trame commune est partagée avec les artisans engagés dans la création des pièces proposées.
À la genèse des accessoires créés par le label, se retrouvent ces influences et la volonté d’anoblir le quotidien en en célébrant la beauté. Objets côtoyés jour après jour, aperçus dans la rue, contemplés dans les musées ou chinés : leur esthétique et leurs caractéristiques infusent les créations Partisan Collector. En s’attardant sur ce qui nous entoure au quotidien, Partisan Collector sort ces objets de leur contexte pour en faire les messagers d’une beauté authentique.

La quête d’une beauté matérielle propre à enchanter le quotidien et la volonté d’une fabrication collaborative sont au cœur de l’idéation de Partisan Collector. Œuvrer pour la réalisation d’un art total, d’une création artisanale communiant avec tous nos sens, conduit Partisan Collector à ouvrir son champ créatif au-delà de la maroquinerie. De précieuses rencontres avec des artisans d’Art naîtront sans aucun doute d’autres objets singuliers, riches de formes et d’usages.

Site Web: www.partisancollector.com
Instagram: @partisancollector
Crédit Photos: Edouard Auffray – Crédit Texte: Justine Grosset

 

 

 

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Thierry Mugler, le deuil d’un génie

Thierry Mugler est né à Strasbourg en 1948 dans un milieu bourgeois. Enfant solitaire, il s’échappe dans un monde imaginaire :  « Comme j’étais très seul, enfant, je rêvais, je lisais des illustrés, je fuguais dans la forêt voisine pour vivre dans une grotte comme Timour, l’homme des cavernes, héros de bandes dessinées de l’époque. J’imaginais des mondes à l’opposé de celui de la bonne société strasbourgeoise, dont je désespérais de jamais sortir. J’avais envie de m’évader ».

Il commence la danse classique à 9 ans et rejoint à 14 ans les ballets de l’opéra du Rhin. « Mes parents étaient désespéré et ne me l’ont pas pardonné, mais cela m’a libéré. Et la magie de la scène ne m’a plus quitté. »
La danse lui ouvre les portes du théâtre où il s’intéresse également aux jeux de lumière, à la mise en scène et à la création de costumes. Il garde de cette expérience de danseur classique, non seulement un talent développé pour l’expression corporelle, mais aussi le sens de la discipline du corps et de l’esprit. Il prend en parallèle des cours à l’école des Arts décoratifs de Strasbourg, pour y suivre un cursus d’architecte d’intérieur.

Photo Patrice Stable-Mugler collection 1995-1996

En 1969, à l’âge de vingt et un ans, il s’installe à Paris. Il découvre et fréquente le milieu homosexuel parisien, notamment le Fiacre, un bar-restaurant de Saint-Germain-des-Prés. Son allure, son style, puisqu’il porte ses propres créations, lui font très vite comprendre qu’il ne laisse pas indifférent.
Il vend des dessins et des croquis à des fabricants du Sentier. Il passe donc rapidement, en toute logique, au stylisme de vêtements qu’il expose à partir de 1970 dans la boutique parisienne « Gudule », sorte de « Colette » ou de « Maria Luisa » de l’époque. Devenu styliste indépendant, il commence a travailler pour diverses grandes maisons de prêt-à-porter à Paris comme à l’internationale.

En 1973, il crée sa première collection « Café de Paris ». Citadine et sophistiquée, à contre-courant des tendances du moment, la collection annonce un retour à l’image d’une femme sexy, parisienne, aguichante et sûre d’elle, déjà très fortement marqué par l’élégance sobre et intemporelle des actrices hitchcockiennes.


Ce sont les prémices d’une hyperféminité qu’il développera tout au long de sa prolifique carrière. Il affirme déjà son style, alliant classicisme et modernité, une silhouette épurée et sexy, loin de la mode « baba-cool » et des standards vestimentaires du moment.
À contre-courant d’une mode folklorique et déstructurée, Thierry Mugler crée une société à son nom associé à parts égales avec Alain Caradeuc pour développer sa mode féminine et lancer un ligne masculine.

Son nom commence a circuler. En 1978, Fabrice Emaer, propriétaire du mythique Palace lui demande d’habiller les serveurs. Il créera une combinaison constituée de coton rouge avec des épaulettes et une ceinture en lamé or. La même année, il ouvre sa première boutique à Paris, place des Victoires (dans le 1er arrondissement), aménagée par la célèbre architecte Andrée Putman.


Il lance également une collection pour homme : il retravaille le classique vestiaire masculin et lui donne un style résolument moderne. Une coupe nette, précise, structurée grâce aux épaulettes, qui dessine une silhouette facilement reconnaissable : une allure dynamique et élancée, totalement en phase avec l’air du temps.

 

Dès le début des années 1980, Thierry Mugler acquiert une renommée internationale et ses collections rencontrent un succès commercial. Il fait parti des mousquetaires de la Mode: Jean-Paul Gaultier, Claude Montana, Chantal Thomas et lui.


À l’invitation de la Chambre syndicale de La haute couture, il réalise dans les années 1990 sa première collection en tant que « membre invité » de la haute couture.
Il hisse la mode au rang d’art visuel : ses défilés de mode, conçus comme des spectacles à part entière, attirent les stars du monde entier aussi bien au premier rang que sur le podium. On verra défiler Cyd Charisse, Tippi Hedren, Amanda Lear, les soeurs Kessler, Diana Ross, Ivana Trump… aux côtés des tops models du moment mélangés à quelques stars du X!

La presse est quasiment unanime sauf certains articles qui critiquent l’aspect « caricatural » de ses créations où les thèmes de la guerre, des amazones, de la domination sont présents, jugées notamment dégradantes pour l’image de la femme, alors qu’il représente un femme forte, et résolument féministe.

En 1989, il crée les costumes de la première tournée de Mylène Farmer, et collabore à nouveau avec la chanteuse dans les années 1990 pour certains de ses clips (XXL, Souviens-toi du jour…).
Il refuse de réaliser les costumes du film « Cotton Club » de Francis Ford Coppola ou encore ceux de Michael Jackson pour sa tournée « Dangerous », tout comme les propositions de Madonna ou encore de Bernard Arnault, lequel lui aurait proposé de reprendre la direction de Dior.

En 1992, il lance avec le concours du groupe Clarins les parfums Mugler, entité séparée de la couture dont il occupe le poste de directeur artistique. Son premier parfum « Angel », révolutionnaire par son flacon ressourçable, en forme d’étoile et son jus particulier, reste aujourd’hui encore un des plus grands succès de la parfumerie dans le monde.

En 1992 également, il a été choisi pour réaliser les costumes du clip de Georges Michael « Too Funky ». Mais il a également voulu apposer sa patte dans l’histoire du clip, dont résulte une version alternative bien plus subversive que l’originale.
En 1997, la maison Thierry Mugler est finalement rachetée par le groupe Clarins.
En 2002, Thierry Mugler, décide de quitter le monde de la mode pour explorer d’autres formes d’expressions artistiques mais restera impliqué dans la direction artistique de sa marque jusqu’en 2013.


Clarins ferme la partie « couture », déficitaire, de la marque en 2003. D’autres stylistes se succèderont pour les collections de prêt-à-porter et les accessoires de la marque comme Rosemary Rodriguez (de 2008 à 2011) puis Nicolas Formichetti (de 2009 à 2013), David Koma (de 2013 à 2017) et enfin Cassey Cadwallader depuis 2017.

En 2019, après 20 ans sans avoir créé de nouvelle pièce de sa main, il dessine la robe qu’a porté Kim Kardashian au Met Gala. Cette création est directement influencée par les pièces d’archives faisant écho à la rétrospective Mugler au musée des beaux-arts de Montréal.

Cette exposition est présentée depuis septembre 2021 et jusqu’au 24 avril 2022 au Musée des Arts Décoratifs de Paris.

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Nino CERRUTI – Un succès de légende.

Le créateur de mode et entrepreneur Nino Cerruti est mort en Italie, à l’âge de 91 ans dans un hôpital de Verceil, dans le Piémont (Nord-Ouest), où il se trouvait pour une opération à la hanche. « C’est un géant parmi les entrepreneurs italiens qui s’en va », a réagi le vice-ministre du développement économique du pays, Gilberto Pichetto.

Nino Cerruti en Mars 1985

Entreprendre sans jamais douter

Créé en 1881, date mythique accolée à la marque aujourd’hui, la fabrique des frères Cerruti est implanté à Biella dans le Piémont (nord de l’Italie). En 1950, Nino Cerruti, âgé de 20 ans, entrepreneur dans l’âme, reprend l’entreprise léguée par son père, décide de créer la marque et la transforme en une référence dans le domaine du prêt-à-porter de luxe.Il présente sa première collection pour homme en 1957, à l’avant garde de la mode masculine.

Dans les années 1960, il rencontre un jeune styliste, Giorgio Armani, de quatre ans son cadet, et l’embauche comme créateur pour hommes. Le tandem, qui a profondément marqué le monde de la mode, se sépare une décennie plus tard, lorsque Giorgio Armani décide de fonder sa propre maison.

En 1967, la marque Cerruti 1881 est créée et la maison installe sa boutique et son siège social à Paris, place de la Madeleine. Nino Cerruti avait introduit le « casual chic » dans la mode masculine haut de gamme en inventant, dans les années 1970, la première veste déconstruite. Il était alors passé maître dans le raffinement décontracté, mais estimait que le terme  « élégance » a « un terrible goût de l’ancien », lui préférant le concept de « style »« Avoir du style, c’est mélanger culture et art », disait il. Nino Cerruti ajoute bientôt à sa collection homme, une ligne femme dès 1976 et un parfum en 1978.

Dans les années 1980 et 1990, Cerruti se diversifie avec de nouveaux ‘labels’ : Cerruti Couture, Arte, Cerruti Jeans, Cerruti Brothers. La marque se développe et s’implante aux États-Unis sur Madison Avenue à New York en 1999, puis en Asie en 2000 avec sa boutique de Hong Kong, suivie de Saint-Tropez, Munich … pour devenir une des plus importantes marques de prêt-à-porter de luxe et de parfum du monde.

Plein feux sur le cinéma

La collaboration entre la maison Cerruti et le cinéma est totalement impressionnante. Bien peu de couturier ont à ce point apporté leur talent à la création de personnages mythiques.

En 1980, il habille en compagnie de Giorgio Armani, son ami, l’acteur Richard Gere pour le film qui lancera sa carrière et en fera une star : « American gigolo ».

En 1986, il créera pour la première fois la garde-robe de Michael Douglas et Kathleen Turner pour « Le Diamant du Nil ».

En 1987, son talent contribue à recrée avec brio l’atmosphère du Chicago des années 1930 pour le film de Brian de Palma, « les Incorruptibles » avec Kevin Costner, Robert de Niro, Andy Garcia et Sean Connery.

La même année, il habillera le démoniaque Jack Nicholson de couleurs pastels dans « Les sorcières d’Eastwick ».

En 1989, il retrouve le duo Michael Douglas et Kathleen Turner dans « La guerre des Rose » de Danny de Vito.

En 1990 il travaille à nouveau avec le cinéma pour le film à succès « Pretty Woman » de Garry Marshall, avec Richard Gere et Julia Roberts, et habille aussi l’élégante et fascinante silhouette de Jérémy Irons dans « Le mystère Von Bulow ».

En 1991, sa vision des personnages torturés par leurs secrets et leurs névroses cadre parfaitement avec la froideur du film « Le silence des agneaux » avec Jodie Foster et Anthony Hopkins.

Et en 1992, c’est Sharon Stone qui décroisera ses jambes en robe blanche dans le sulfureux « Basic Instinct »de Paul Verhoeven.

Arrivée totalement inconnue lors de la projection du film au festival de Cannes, Sharon Stone en ressortira avec le statut de « Sex Symbol », 122 minutes plus tard.

Nino Cerruti & Sharon Stone

Toujours en 1992, il aidera Robert Redfort à faire à Demi Moore sa « Proposition indécente » dans son très élégant costume blanc, 

et encore dans de nombreux autres films comme en 1995 « Prêt-à-porter » de Robert Altman avec Marcello Mastroianni, Sophia Loren, Kim Basinger, ou en 1998 avec « Quelques jours avec moi » de Claude Sautet avec Daniel Auteuil, Sandrine Bonnaire, Jean-Pierre Marielle, Vincent Lindon…  A la ville, Jean-Paul Belmondo et l’Italien Marcello Mastroianni, aimaient porter ses costumes.

Grandeur et décadence

En 2000, Nino Cerruti accepte de céder une partie de sa société, mais pour divergence d’opinion avec ses nouveaux financiers, il décide son retrait définitif en 2001. Malgré son départ, la maison Cerruti s’est adaptée aux tendances de la mode et a su s’entourer de jeunes designers tels que Narcisso Rodriguez, Roberto Menichetti et Istvan Francer, Jean-Paul Knott et bien sûr Jason Basmajian de 2015 à 2019, tout en conservant un style à la fois classique et chic, totalement à l’image de l’homme qui à fait sa renommée internationale.

Parmi ses multiple activités, Nino Cerruti, avait été le designer officiel de l’équipe de Ferrari en Formule 1 en 1994 et fût nommé Chevalier du travail en 2000.

Nino Cerruti avait vendu à des investisseurs italiens sa marque « Cerruti 1881 » en 2001. Celle-ci avait été cédée ensuite à un fonds d’investissements américain pour être finalement revendue au groupe chinois Trinity. Le groupe Trinity, propriétaire de la maison Cerruti 1881, mais également de Gieves & Hawkes et Kent & Curven, vient d’être placé en liquidation en ce début d’année. L’absence de stratégie depuis le départ de Jason Basmajian et la carence de fonds propres risque d’augmenter la difficulté pour la maison de saisir d’éventuelles opportunités. Pour l’heure, l’avenir de CERRUTI 1881, maison fondée il y a 141 ans, semble incertain.

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Salvatore Ferragamo : C’est l’heure du film !

L’excitation de la saison des Fêtes, un sentiment de joie et d’unité : avec la campagne de Fêtes 2021, Salvatore Ferragamo avance
sa montre et nous invite déjà pour des vacances d’hiver afin de célébrer la chaleur de l’amitié.
It’s Movie O’Clock! Un portfolio de photos et de vidéos dédié à la période qu’on aime le plus dans l’année. Tous les préparatifs et la joie de l’anticipation réveillent l’envie de rêver, et l’éclat et la couleur des accessoires Ferragamo renouvellent l’envie de célébrer à nouveau tous ensemble.
Dans une villa imaginaire en Italie, qui pourrait être n’importe où, tout comme un foyer peut se situer n’importe où si il est partagé avec les gens que l’on aime, les jeunes vedettes de la campagne se réunissent pour un diner et une soirée cinéma. Ils ont tous reçu une mystérieuse invitation qui reliera trois épisodes différents de la campagne – Italie, Chine et Corée – ces deux derniers opus étant programmés pour être révélés un peu plus tard.
Comme la collection de Fêtes de Ferragamo, la campagne met en valeur un casting d’acteurs, de compositeurs et de musiciens talentueux qui retirent leurs « vêtements de travail » pour enfiler des habits, des chaussures et des accessoires festifs avec une allure intemporelle.
Les six talents italiens – Pilar Fogliati, Tezeta Abraham, Hildegard De Stefano, Guglielmo Poggi, Josef Gjura et Carlo Palmeri – sont rejoints par Jelly Lin et SEULGI, les deux nouveaux ambassadeurs mondiaux de la Maison, au centre des deuxième et troisième épisodes du conte de vacances Ferragamo de novembre.

Avec un langage typique du cinéma, ce court-métrage réalisé par Barbara Anastacio offre aux spectateurs un aperçu de l’intimité et de la chaleur d’un moment de partage. Une émotion traverse la séquence d’images qui composent la campagne : la solidité de l’amitié, une des relations les plus intenses qui soit. Un lien unique, tout comme le lien que Ferragamo entretien avec la créativité innovante de ses produits et le monde du cinéma.
La campagne met aussi en scène une série d’évidences avec des symboles de la Maison et de son héritage, comme le film choisi pour cette soirée cinéma – Salvatore – Shoemaker of Dreams.
Joyeuse, sincère, heureuse : c’est l’amitié vue par Ferragamo. Dans ce récit, l’amitié est belle, un rêve de bonheur qui incarne les valeurs les plus chères de la Maison.

Collection Femme : des articles sur mesure à l’empreinte minimaliste reflètent l’énergie explosive des accessoires : mules et bottes à talon F recouverts de paillettes, écharpes Viva, sandales avec brides à la cheville aux talons miroir rose ou argent métallisé.
Une grande nouveauté, les mocassins d’inspiration masculine ornés d’un noeud Viva.
Les sacs incluent de nouvelles formes pour le Viva Bow Bag en tissu lamé ou en cuir Flamingo Pink. Le sac Studio est proposé dans un fabuleux cuir tressé.
A cela s’ajoutent des lunettes de soleil et des montres avec de nouvelles formes et des détails Gancini, des créoles et des bracelets métalliques avec des éléments tissés.


Collection Homme: des chemises élégamment coupées. Des Pulls et d’autres pièces en laine. Porte-monnaie, portefeuilles et porte-cartes de la ligne « embossé ».
Pour les chaussures : un mocassin ultra-doux non doublé avec une nouvelle boucle Gancini. Incontournables pour toute occasion spéciale, les souliers Tramezza en version Derby et Tux noir brillant.
Les baskets enfin sont recouvertes du motif Gancini, résultat d’un processus spécial.

Avec la campagne de Fêtes 2021, Salvatore Ferragamo nous invite à faire une pause pour faire attention aux détails, à un geste, un sourire, un câlin…parce que ce sont justement ces détails qui forment un ensemble idéal et qui font la différence.
La collection de Fêtes 2021 sera la vedette des vitrines des boutiques Salvatore Ferragamo, de la boutique virtuelle House of Gifts et de toutes les chaînes numériques de Ferragamo et de ses partenaires.

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Alber Elbaz: « Je veux travailler avec des gens que j’aime et faire des choses que j’adore »

Alber Elbaz (sans « t » : car dans la tradition hébraïque, modifier son nom, c’est vouloir changer son destin) est né au Maroc et a commencé sa carrière en 1985 avec le créateur américain Geoffrey Beene à New York avant d’être engagé par Guy Laroche où il ne restera qu’un an. Remarqué par Pierre Bergé, il avait ensuite pris la difficile succession d’Yves Saint Laurent pour la ligne de prêt-à-porter du couturier français en 1998 avant de la quitter du jour au lendemain en 2000 suite au rachat par Gucci et de rejoindre Lanvin en 2001. Il y sera directeur artistique des collections accessoires et prêt-à-porter femme et y apportera sa touche avant-gardiste tout en respectant les codes d’élégance et de sobriété de la marque. Pendant quatorze ans, il a réussi le tour de force de replacer la plus ancienne maison de couture française, fondée par Jeanne Lanvin en 1889, au firmament de la planète mode, lui redonnant succès et notoriété. Chez Lanvin, il affirme son style et sa vision de la mode pour les femmes. Une mode fonctionnelle qui doit accompagner leurs corps et les mettre en valeur. Il avait également signé une collection capsule « Lanvin » en 2010 pour le géant du prêt-à-porter suédois H&M. En 2015, à la suite de nombreux désaccords avec Shaw-Lan Wang, propriétaire de la marque, il est évincé de la maison Lanvin. Un départ brutal et traumatisant pour le créateur, qui aura du mal à s’en remettre et qui le mènera vers la dépression.

Pendant les quatre années suivantes, il se fera discret, travaillant sur quelques collaborations. Il en a notamment signé une pour Tod’s portant sur des sacs et des chaussures et une autre avec les baskets Converse. Perfectionniste, Alber Elbaz pouvait travailler des journées sur le dessin d’une silhouette ou l’ordre de passage des mannequins pour le prochain show, pour mieux tout chambouler la veille du jour J. Courtisé par les autres maisons, il a toujours refusé toutes les offres, même celles de Dior. 

Fin 2019, il s’associe au suisse Richemont dans le but de créer sa propre griffe « AZ Factory », la première maison de mode de luxe 100 % digitale, uniquement tournée vers le e-commerce pour une mode qu’il veut « fonctionnelle et qui convient à tout le monde ». « C’est un nouveau départ. Une marque de luxe digitale basée sur l’innovation et la technologie, mais avant tout, un lieu où faire des expériences et essayer de nouvelles idées », avait-il déclaré lors du lancement de sa marque. Amusant pour celui qui n’était pas spécialement féru de nouvelles technologies.

Un nouveau départ qui tourne court et qui laisse un monde de la Mode en deuil, quelques mois après le décès de Pierre Cardin, et celui de Kenzo, mort également du Covid-19. « Alber Elbaz le couturier fin, sage et capricieux qui a donné la priorité aux femmes, nous a quittés à 59 ans après trois semaines de lutte contre le Covid », a affirmé sur Instagram, la papesse de la mode, l’Américaine Suzy Menkes.

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Pierre Cardin: au Futur, jamais au Passé.

Pierre Cardin, né Pietro Costante Cardin le 2 juillet 1922 à San Biagio di Callalta, près de Venise, en Italie. Ses parents s’installe en France lorsqu’il a 2 ans et il grandit à Saint Etienne.
Il arrive à Paris en 1945, à vélo, et rentre chez Paquin, puis chez Schiaparelli. La même année il fait la connaissance de Jean Cocteau et du décorateur Christian Bérard,  et travaille sur le film  » La Belle et la Bête » où il participe à la création des costumes.
En 1946, il est le premier employé engagé chez Dior qui vient d’ouvrir au 30, avenue Montaigne.
En 1950, il fonde sa propre maison au 10, rue Richepanse (aujourd’hui rue du Chevalier de Saint Georges). Il crée des costumes de théâtre tout en proposant ses  propres créations. Il s’amuse du fait que tout le monde présente dans des caves. Il décide donc de présenter sa collection dans un grenier repeint en blanc du sol au plafond.

L’année 1954 voit le triomphe des robes bulles dans le monde entier. Cardin inaugure « Eve » sa première boutique au 118, rue du Faubourg Saint Honoré.
1957 est l’année de son premier voyage au Japon. On lui donne le titre de professeur honoraire à l’école de stylisme de Bunka Fukuso où il enseignera la coupe en trois dimensions pendant un mois.
En 1959, il présente la première collection de Prêt-à-Porter féminin au sein du grand magasin du « Printemps ». Il croit à la grande distribution. A l’époque, il est très critiqué par la chambre syndicale de la Couture, et contraint de démissionner. Trois ans plus tard, il reviendra à la chambre syndicale en tant que président.


1960 marque le lancement de sa première collection masculine, baptisée « Cylindre », qui sera présentée par 250 véritables étudiants recrutés dans les universités et qui défileront dans les salons de l’hôtel de Crillon. Il crée le département « Prêt-à-Porter Homme » comprenant la mode et les accessoires.
Il a été le tout premier à faire parler de lui dans les années 1960 avec sa mode expérimentale, inventeur du courant « futuriste » avec ses compères français André Courrèges et Paco Rabanne.


En 1961, sur les conseils de Coco Chanel, l’actrice Jeanne Moreau qui cherche des tenues pour son prochain film vient chez Pierre Cardin. C’est le début d’une relation passionnée.  « Jeanne et moi, on est comme un jersey, un tissu qui se détend mais ne lâche pas » avait-il joliment confié au sujet de cette idylle avec l’actrice qui aura duré quatre ans.

En 1966, il présente sa première collection « Enfants » portée par une ribambelle de triplés!
En 1968, il rencontre l’actrice Américaine, Lauren Bacall, qui porte cette année-là les robes « Cardines » qui avaient la particularité d’être des robes thermo-formées.
1970 voit la transformation du « Théâtre des Ambassadeurs » en « Espace Pierre Cardin » qu’il vient de reprendre. Il dédie le lieu au théâtre, à la danse, à la musique, à la restauration, à la peinture et aux expositions les plus variées. Le lieu a fermé définitivement ses portes en Mars 2016 après plus de 45 ans de rayonnement culturel.


Eternel passionné de l’espace et de la conquête de la Lune, il a le privilège lors d’un voyage aux USA de pouvoir se rendre à la NASA et devient à cette occasion le premier civil à enfiler la  combinaison spatiale de Buzz Aldrin.
En 1972, il lance son premier parfum « Pour Monsieur ». Il lancera pas moins de 15 parfums pour homme entre 1988 et 2014.
Le 23 Décembre 1974, à 52 ans, Pierre Cardin est le premier couturier à faire la couverture du TIME Magazine. Il pose debout, torse nu, uniquement vêtu d’une serviette de toilette Cardin en guise de pagne, les chaussettes tombant sur les chevilles, près d’un fauteuil et un miroir « Silhouette », eux aussi estampillés Pierre Cardin.  Sur cette image tout est dit ou presque : l’une des forces du couturier, c’est de savoir se diversifier.

En 1977, Pierre Cardin reçoit son premier « Dé d’Or », destinction destinée à récompenser la collection la plus créative de la saison. Fait rarissime, il en recevra deux autres: en 1979, pour sa collection printemps-été, et en 1982, pour sa collection automne-hiver.

1978: il est le premier couturier français à voyager en Chine.
En 1979, le style Cardin prend la voie des airs puisque le couturier signe le design intérieur et extérieur du Westwind 1124 de la compagnie Atlantic Aviation.
1980 marque la rétrospective de 30 ans de création présentée au public au Grand Palais à Paris, mais aussi à Tokyo et New-York.


Le 4 Mai 1981, le couturier devient propriétaire du célèbre restaurant Maxim’s de Paris, situé au 3, rue Royale. Grand collectionneur d’Art Nouveau, il va restaurer le lieu dans sa beauté originelle.
Toujours en 1981, il lance son premier parfum féminin: « Choc ». Douze autres parfums féminin suivront entre 1985 et 2014.
En 1983, il est fait Chevalier de la Légion d’Honneur et reçoit les Insignes de Chevalier des Arts et des Lettres.
En 1987, il crée des costumes pour Maïa Plissetskaïa, l’une des plus grandes ballerines du monde.
Deuxième rétrospective en 1990 pour ses 40 ans de mode présentés entre autres à Londres, Kyoto, Mexico…

En 1991, grande première en Russie puisqu’il fait défiler ses modèles sur la Place Rouge de Moscou devant une foule de plus de 200000 personnes.
La même année, il reçoit le grade d’Officier de la Légion d’Honneur et est nommé Ambassadeur Honoraire de l’Unesco.
En 1992, il est élu Membre de l’Institut de France – Académie des Beaux-Arts.
En 1998, il inaugure le bateau « Maxim’s sur Seine » amarré au pied de la Tour Eiffel.
Le passage à l’an 2000 offre sa 3eme rétrospective pour ses 50 ans de création présentée à Paris, Shangai, Pékin, Los Angeles, Florence…
En 2001, il achète le Château du Marquis de Sade à Lacoste dans le Lubéron et y crée le Festival d’Art lyrique et de Théâtre de Lacoste qui a lieu chaque année au mois de juillet.
En 2006, il ouvre son musée « Passé-Présent-Futur » à Saint Ouen, près de Paris.

2007 est marquée par l’organisation d’un incroyable défilé présenté dans le désert de Gobi en Chine.
En 2010, il publie l’ouvrage « Pierre Cardin, 60 ans de création » chez Assouline, à l’occasion de sa 4ème tétrospective.
En 2011, il fait deux défilés, l’un sur un port-avion à Tianjin en Chine et l’autre à la Villa Médicis à Rome. La même année, il publie le livre « Maxim’s miroir de la vie Parisienne ».

En 2012, il défile sous la colonnade du Palais Brongniart, ancienne bourse de Paris, et sort le livre « Le Palais Bulles de Pierre Cardin » de Jean-Pascal Hesse (Editions Assouline).
L’année 2013 voit l’inauguration du « Bateau Ivre Maxim’s de Paris », destiné aux croisières à la découverte du Paris historique et présente également « Maxim’s la Nuit », collection haute-couture Maxim’s de Paris.


En 2014, il transfère son musée de Saint Ouen vers le centre de Paris au 5, rue Saint-Merri dans le Marais.
En 2016 il organise le premier défilé au sein de l’Institut de France à l’occasion d’un défilé rétrospective pour ses 70 ans de création.
A l’occasion du Salon du Meuble de Milan en 2017, la Galerie Carla Sozzani onvite Pierre Cardin pour une rétrospective de ses créations design.
En 2017, il présente 90 modèles iconiques lors d’un défilé Haute Couture à la résidence « The Breakers » – Newport (Rhodes Island, USA)
En 2018, exposition rétrospective « Pierre Cardin, la poursuite du Futur » au SCAD FASH Museum of Fashion+Film (Atlanta, USA).

Toujours en 2018, à l’occasion du 40ème anniversaire de la présence de Pierre Cardin en Chine, un spectaculaire défilé est organisé sur la Grande Muraille de Chine.
En 2019, au bord de la Mer de Bohai en Chine, Pierre Cardin présente la collection « Evolution » printemps-été 2020.
La même année, diffusion du film-documentaire « House of Cardin » au festival international du film de Venise. Le 20 Février 2020, inauguration de l’étoile Pierre Cardin sur le Walk of Stars de Palm Springs.


Bien que courtisé par de grands groupes, Pierre Cardin a dirigé seul son entreprise, dont il notait les recettes à la main sur un calepin. On estimait en 2019 que sa fortune était aux alentours de 600 millions d’euros.
Précurseur, visionnaire, génie des affaires, il multipliait les contrats de licence. En apposant sa griffe sur des cravates, des stylos, des sous-vêtements ou même des sardines à l’huile, ce génie des affaires avait fait de son nom une marque globale.
Un nom galvaudé d’après ses détracteurs. « La profession m’a agoni d’insultes. On disait que c’était vulgaire, que je ne tiendrais pas trois ans », confiait-il au Figaro en 2006. « Je n’avais pas de financier ; Christian Dior avait, lui, le soutien de l’empire Boussac. Moi, j’ai préféré garder les commandes donc il fallait trouver une solution. Les licences c’était idéal, même si parfois ce n’était pas une réussite. »
C’était peut-être vulgaire pour certains mais cela lui a garanti une indépendance financière qui lui a permis de réaliser ses rêves les plus fous, et il n’en manquait pas.
Après la disparition du grand couturier, la maison Cardin continue désormais à vivre grâce à son neveu Rodrigo Basilicati Cardin.

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Marine Henrion, un vestiaire pragmatique

Basée à Paris où elle a fondé en 2015 sa marque éponyme, la créatrice française Marine Henrion développe une mode versatile et sophistiquée, héritée du Space Age des années 60 et popularisé par des séries à succès, et du minimalisme du courant Anversois des années 90. Un vestiaire pragmatique tourné vers l’avenir, intégralement produit en France.

Convaincue que la mode de demain doit se faire sans compromis, Marine Henrion propose des pièces avant-gardistes, conçues dans une démarche à la fois éthique et innovante. Des modèles techniques à l’esthétique marquée, féminin et masculin, près du corps et modulables, qui traduisent un esprit puissant et affirmé. Une mode ancrée dans le futur qui sait mettre le corps en valeur, le tout servi par une production responsable et un savoir-faire exemplaire.

Traitées en néoprène (noir et blanc) ou en plastique (polyuréthane semi-transparent), les pièces des différentes collections sont minimalistes et confortables. Des coupes épurées et des découpes stratégiques laissent libres les mouvements du corps, tout en subtilité. Chaque vêtement est conçu pour être modulable, grâce à des jeux d’oeillets et de lacets qui permettent de se l’approprier et de bouger en toute liberté.

Soucieuse d’inscrire ses créations dans une démarche responsable en phase avec les enjeux de l’époque, Marine Henrion évolue en périphérie du circuit traditionnel de la mode. Elle propose des collections non-saisonnières, qui forment une ligne cohérente en perpétuelle évolution.

Toutes ses pièces sont produites en France sur pré-commande pour une meilleure gestion des stocks, dans un néoprène certifié OEKO-TEX Standard 100 et dans un polyuréthane entièrement recyclablepour réduire l’impact écologique.

Une gamme d’accessoires (des bobs, des masques faciaux et des bandeaux) et une ligne de chokers en cuir fabriqués à Paris viennent compléter la collection femme, enrichie de pièces masculines.

marinehenrion.com

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KENZO TAKADA, l’Eternité en couleurs

Il était reconnaissable pour sa silhouette d’éternel adolescent, son visage rond et ses lunettes. Avec le temps, il avait changé sa coupe de cheveux, pour un look plus posé mais dès qu’il souriait, le jeune Kenzo Takada débarqué du « Cambodge » à Marseille en provenance de Yokohama en 1965, réapparaissait.

Né le 27 février 1939 à Himeji, près d’Osaka, Kenzo se passionne pour le dessin et pour la couture, qui était enseignée à ses sœurs. Formé au Bunka Fashion College (prestigieuse école de couture à Tokyo), il réalisait le rêve de tout amoureux de la mode en s’installant à Paris. Son talent, son charme et sa gentillesse lui ouvre toutes les portes.

Il crée sa première collection en 1970 dans sa première boutique de la galerie Vivienne. Il déménage à quelques pas en 1976, dans une boutique plus grande, donnant sur la place des Victoires, et fonde sa marque sous son seul prénom. Kenzo Takada marque les esprits en changeant les codes de la mode parisienne du moment. En insufflant un vent un vent de liberté, de la fraicheur, des couleurs acidulées.

« Quand il a montré ses premières créations, il s’est trompé de saison. Comme il ne maîtrisait pas le français, il a donc présenté la mauvaise ; l’été au lieu de l’hiver ou inversement, je ne sais plus, raconte Felipe Oliveira Baptista, directeur de la création de Kenzo depuis 2019. En dehors de l’anecdote, cela montre bien ce qu’était le monde de la mode dans les années 1970. »

Kenzo-Magazine ELLE 1970

En 1983, il lance sa ligne masculine, puis son premier parfum (Kenzo Kenzo) en 1988. En 1993, la marque est rachetée par le groupe de luxe LVMH. Kenzo Takada quitte la mode en 1999, sur un dernier défilé grandiose au Zénith de Paris, auquel avaient assisté 4000 personnes.

Il se consacrait depuis à des projets plus ponctuels, et a sa passion pour l’Art. En 2009, il vend son incroyable maison japonaise du quartier de la Bastille à Paris et en même temps, il disperse la majeur partie de sa collection d’art.

Photo: Jo ZHOU

Il organise en 2019 à l’occasion de ses 80 ans la fête « Arigato Paris ! » (« merci » en japonais) au Pavillon Ledoyen. C’est une façon de remercier toutes les personnes qui ont marqué sa vie parisienne… Ses collaborateurs des années 1970, ses mannequins, les acteurs et chanteurs qu’il avait habillé, les créateurs et photographes de mode et enfin ses amis – Marpessa Henninck, Satya Oblette, Chantal Thomas, Inès de La Fressange, Cristina Cordula, Jean-Charles de Castelbajac, Arnaud Lemaire ou encore le photographe Jean-Marie Marion.

dessin@-Archives-Kenzo

Il restera pour toujours connu pour sa passion des imprimés graphiques, de la couleur et de sa vision du métissage, de l’Extrême-Orient et de la France, mais aussi de l’Afrique et du sportswear Américain.

Le créateur japonais s’est éteint à l’âge de 81 ans, dimanche 4 octobre 2020, à l’Hôpital Américain de Paris, des suites du Covid-19.

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EMANUEL UNGARO – l’obsédé sensuel

«Emanuel Ungaro, parce qu’il aime les femmes, connaît les limites de la tolérance masculine, il créera un vêtement trop beau pour être arraché, mais assez malin pour suggérer de l’ôter avec tendresse» Christine Orban

Obsédé sensuel! Ce n’est pas moi qui le dit, mais lui qui le revendiquait.

Né en 1933 à Aix en Provence, Emanuel Ungaro, fils d’émigrés italiens, apprend le métier de tailleur avec son père. Il monte à Paris à l’âge de 23 ans où il rentre en formation chez le couturier espagnol Cristobal Balenciaga, qu’il considérera comme son Maître, et qui lui donnera le goût de la couleur. Ungaro dira plus tard que son père et Balenciaga lui ont tout appris. Après deux ans chez Courrèges, il ouvre sa maison de Couture en 1965, présentant une collection dans l’esprit futuriste très à la mode à cette période, créée avec peu de moyens, puis au fil des collections suivantes, il laisse apparaître sa marque de fabrique : des imprimés de couleurs vives et un art prononcé et parfaitement maîtrisé du drapé, avant de lancer une ligne de prêt à porter en 1968 puis une ligne homme en 1973. Il est certain que ses mélanges d’imprimés de fleurs et de pois, ses associations de rayures et de carreaux, des chocs de couleurs souvent vives et inhabituelles ouvrent de nouveaux horizons à la haute couture. 

«Il ne faut pas porter une robe, il faut l’habiter» aimait-il à dire. En 1980, il recevra un Dé d’Or, prix récompensant la meilleure maison de couture. Fou de couleurs et d’imprimés, il osait des mélanges qui chez d’autres auraient pu être improbables, mais qui chez lui donnait une idée d’opulence chic. Avec Ungaro, les matières sont fluides et la robe doit n’être qu’un faire-valoir des courbes du corps d’une femme libre de ses mouvements. Pas à pas, il avait développé sa maison, créant des licences de parfums, de lunettes, de chaussures… Empire qu’il avait revendu en 1996 à la famille Ferragamo. 

Emanuel Ungaro, marié et père d’une fille, avait commencé à prendre ses distances à partir de 2001, laissant à son principal collaborateur, Giambattista Valli, la direction artistique du prêt-à-porter et des accessoires, avant de se retirer du monde de la haute couture en 2004.

Le couturier, très fatigué depuis deux ans, s’est éteint le 21 Décembre 2019 à l’âge de 86 ans.

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Marc-Antoine Coulon, instant sublime.

L’illustration est un exercice de style subtil et c’est sans doute pour cela que Marc-Antoine Coulon a choisi la technique de l’aquarelle. La justesse de son trait marié aux couleurs franches ou délavées, nous envoûte et nous place face à ces personnalités qui le fascinent, sublimant un instant pour l’éternité.

Découvrez son travail en suivant le lien.

The illustration is a subtle stylistic composition and it is without doubt for it that Marc-Antoine Coulon chose the technique of the watercolor. The correctness of the line married to the frank or washed-out colors, bewitches us and places us in front of these personalities who fascinate him, sublimating a moment for eternity.

Discover his work by following the link.

http://marc-antoine-coulon.tumblr.com/

 

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