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OTOCTONE 80 : LE SONGE D’UNE MAISON FLOTTANTE

OTOCTONE 80, ce luxueux Motor Yacht de 24 mètres de long, frappe dès le premier coup d’oeil par son style résolument unique et ses lignes ultra modernes. Élu meilleur catamaran des World Yachts Trophies, favori de la flotte Sunreef Yachts Charter, OTOCTONE 80 est l’icône d’une architecture navale majestueuse.
L’espace est maîtrisé à la perfection sur ce yacht au design unique qui propose des croisières d’exception sur le bassin ouest méditerranéen de mai à octobre. Ce catamaran se tient prêt à offrir les plus belles évasions écologiques maritimes et démontre qu’il est désormais possible de combiner luxe, performance et respect de l’environnement. Élaboré comme une “maison loin de la maison”, OTOCTONE 80 affiche une belle ambition : celle d’un service irréprochable sur un yacht créé pour séduire une clientèle exigeante. D’une superficie de 380m2 il est parfait pour les réunions en famille ou les vacances entre amis.

Avec une suite dotée d’une généreuse salle de bain avec une douche à l’italienne, d’un dressing et d’un coin bureau vue sur mer, une deuxième cabine avec un lit double convertible et d’une salle de bain et enfin 2 cabines standard avec un grand lit et salle de bains privées, OTOCTONE 80 permet de vivre ensemble tout en disposant d’un espace dédié à chacun. Baigné dans une lumière naturelle grâce aux larges baies vitrées, le grand salon reste la pièce principale du navire où les invités peuvent se prélasser et profiter de beaux moments de partage. Avec son grand pont principal, le yacht privilégie la vie extérieure : une immense terrasse pour les bains de soleil et de larges banquettes pour y déguster des cocktails originaux tout au long de la journée.

L’expérience sensorielle se poursuit depuis le Fly Bridge situé à 7 mètres au-dessus du niveau de la mer, où les hôtes profitent du coucher de soleil, d’un petit-déjeuner ou encore d’une séance de yoga avec un panorama océanique à 360°C. Sur le pont arrière, autour de l’immense table, à l’abri du vent et des rayons du soleil, la cuisine du chef mise à l’honneur.

A bord de l’OTOCTONE 80, c’est un équipage attentionné, digne du service d’un hôtel cinq étoiles qui répond aux attentes des convives. Achille, capitaine et navigateur expérimenté, veille à la bonne organisation à bord, est à l’écoute des envies des voyageurs et coordonne des prestations exclusives et sur-mesure, (restaurants, spectacles ou excursions). Un skipper assiste le capitaine dans la manœuvre du yacht et veille sur les loisirs nautiques : jet ski, paddle, wakeboard, surf, ski nautique ou encore foil électrique.


La stewardess est à l’écoute des convives, suit les besoins domestiques quotidiens et officie en tant que maître d’hôtel. Un refuge flottant au charme inouï, idéal pour déconnecter et apprécier la richesse de la méditerranée. OTOCTONE ANTHY et OTOCTONE 80 deux adresses inédites où vivre des expériences fascinantes et cousues main, dont le groupe Otoctone a le secret. Une parenthèse enchantée dont les hôtes repartent profondément ressourcés.

 

 

 

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DIPTYQUE : L’appel de la Méditerranée

Depuis 60 ans, la Méditerranée est une source d’inspiration intarissable pour Diptyque. Les trois fondateurs de la marque – Christiane Montadre-Gautrot, Desmond Knox-Leet et Yves Coueslant – aimaient sillonner les routes provençales, grecques, italiennes pour rencontrer des artisans et découvrir leurs savoir-faire. Artistique et culturelle, la Méditerranée est aussi un creuset de sensations puissantes. Ses lumières, ses odeurs sont de véritables remèdes à la mélancolie, des odes à l’amitié et aux plaisirs de la vie. Prenez le large ! La nouvelle collection d’objets de diptyque nous emporte dans son tourbillon de soleil et de grand air.

Photo : louis Teran

Il faut partir, filer droit vers le sud jusqu’à sentir le ciel s’allumer. Arriver au matin, s’étourdir dans la lumière et l’odeur verte des figuiers. La mer est proche, déroulant ses horizons de bleu froissé.
L’esprit s’évade, vagabonde parmi les abeilles et les fleurs. Leurs longues corolles s’agitent dans la brise légère et ombrent les courbes du vase en cire blanc. Quelques livres et une carte routière sont posés à côté, sur un plateau en osier ajouré fabriqué à l’ancienne. Les fenêtres et les murs se sont évanouis, le voyage s’achève avec bonheur dans l’immensité.

Photo : Louis Teran

Il faut filer plein sud, droit vers le soleil, la lumière et la mer…

La table est dressée face à la mer. C’est l’heure des goûts purs. Citrons, figues et fleurs s’emparent du décor des assiettes en faïence italienne. Les courbes colorées et les arabesques florales délicatement peintes sur l’émail répondent au malicieux trompe l’oeil de figues et de grenades en céramique bleue. Les verres de Murano jouent les kaléidoscopes, reflétant sur la nappe le soleil en mille points de lumière colorée. Dans ce théâtre de sensations, le temps cède sa place au plaisir simple des conversations sans fin.

Photo : Louis Teran

L’horizon est ouvert : on s’enivre sans limites de sensations pures…

Aux heures chaudes, le ressac de la mer se fait plus insistant. La Méditerranée est là, qui patiente. Pour rejoindre les vagues, quoi de mieux que ce cabas blanc en toile PVC, celle de jeux de plage recyclée, qui nous rappelle les après-midis de notre enfance passés à sauter sur des châteaux gonflables! On confie à ce compagnon aussi pratique qu’inusable, les magazines du moment, l’ombrelle, les jumelles, les jouets, un kimono et l’épais drap de bain bleu, décoré – comme l’intérieur du sac – du motif Basile, l’une des icônes graphiques de diptyque. Sans oublier l’éventail en papier et en bois laqué, accessoire indispensable pour repousser la chaleur et amener à sa joue le baiser tiède du vent marin.

Photo : Louis Teran

L’appel des vagues est irrésistible, porté par le vent doux du large…

Sans pitié pour nos corps assoiffés de soleil, le soir vient doucement ponctuer la journée de son heure bleue. La nuit tombe comme un rideau sur le souvenir de cette escapade vers le sud. Mais les lumières s’allument. Les flammes des bougies diptyque éveillent les courbes des photophores et font scintiller les amalgames de verre.
La nature s’endort mais les parfums du maquis s’élèvent dans la nuit, prolongeant comme un rêve la présence du figuier et du cyprès.

Photo : Louis Teran

Dans l’air du soir se mêlent les odeurs fraîches de figuier et de baies…

 

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Naturisme: plaidoyer pour un été tout nu!

La France est la reine du naturisme. La France est la première destination pour les adeptes de cette façon de vivre, devançant même l’Allemagne, pourtant pionnière en la matière ! Deux millions de touristes du monde entier viennent profiter tous les ans de nos 155 centres de vacances naturistes. Le premier samedi de juillet est même la Journée Mondiale du naturisme. Sur les dernières années, le nombre d’adeptes de la pratique a grimpé de 13%, entraînant de meilleures recettes pour les centres concernés. On note également une réelle satisfaction de ces nouveaux disciples : 91% se disent conquis et affirment vouloir revenir.

Et pourtant, les idées reçues sur cette pratique persistent : « Gens dénués de pudeur » au mieux, « pervers exhibitionnistes » au pire. C’est parce qu’il avait envie d’en parler « normalement », parce qu’il en avait « marre des blagues graveleuses sur son lieu de vacances » que Kévin, 24 ans, a accepté de nous raconter son histoire.

Kévin, lorsqu’il a enlevé son short de bain, c’était avant tout pour un job d’été mais maintenant qu’il le pratique quasiment au quotidien, c’est avant tout pour se sentir bien, libre. « Nous sommes nés nus, c’est notre état naturel. Le vêtement sert à protéger du froid et des blessures. Si vous n’êtes pas en train de faire un travail manuel qui nécessite de protéger votre corps et qu’il fait 30 degrés à l’ombre pourquoi rester habiller?? Se baigner nu est incomparable par rapport au fait d’aller à la mer avec un maillot de bain. En sortant de l’eau, vous êtes sec en deux minutes, alors qu’en maillot de bain, jamais complètement. Ce truc humide sur les fesses à longueur de journée, non merci. La sensation du sable, de la mer, des embruns sur la peau crée un bien-être et une impression de liberté. Il faut l’avoir vécu pour le comprendre complètement. Et c’est ce que j’aimerai que les gens comprennent. C’est mon ressenti. »

La crainte du regard des autres et la classe sociale au vestiaire

La première idée qui peut venir à quelqu’un quand on lui dit « naturisme », c’est la crainte du regard des autres surtout si on n’est pas super bien dans sa peau. Même si on est bien dans sa peau, on a un appréhension à se déshabiller en public, devant des inconnus. Mais, affirme Kévin, « contrairement à ce que les gens croient, on ‘mate’ moins sur une plage naturiste que sur une plage ‘textile’. Bien sûr au début, on regarde les sexes des hommes et des femmes, c’est nouveau, donc ça paraît intéressant. Mais très rapidement, on se rend compte à quel point nous sommes tous faits pareils et à quel point, ‘scotcher’ sur le sexe d’une personne et aussi absurde que de fixer son nez ».

Et le jeune homme de lancer un appel à la gent féminine : « Mesdames, ne vous prenez plus la tête avec ces régimes qui vous promettent 3 kg en moins avant l’été. Gardez vos trois kilos et foncez dans un centre naturiste où personne ne vous regardera ». Autre intérêt de la pratique du bronzage intégral?: « nu, il n’y a plus de riche ou de pauvre. Nu, on se déshabille aussi de nos signes extérieurs d’appartenance à un groupe social. Et c’est hyper reposant ». 

Oui, on peut être nu, entouré de gens nus et ne pas penser au sexe !

Autre « bêtise » que Jérôme aimerait démonter, c’est l’association d’idées « nudité = sexe ». « Ça, c’est à cause de la mauvaise publicité que fait le Cap d’Agde [pour ceux qui vivent sur Mars et viennent de débarquer sur Terre, c’est un endroit où naturisme et libertinage sont pratiqués quasiment 24h sur 24!] soupire Kévin. Sachant que le Cap d’Agde est plus une exception qu’une norme dans le milieu du naturisme, la plupart des centres étant familiaux. Pour Kévin, « quiconque en a fait l’expérience le sait : ce qui est excitant, ce n’est pas la nudité, c’est sa suggestion. En mode naturiste, je me suis même surpris à me retourner sur des femmes… habillées alors que j’avais été entouré de femmes nues toute la journée sur la plage ». 

D’accord mais les garçons peuvent connaître des problèmes… incommodants. Et la grande question de tous mes copains qui sont tentés de m’accompagner est : « Et si je suis surpris par une érection, je fais quoi ? « . Je me suis posé la question, évidemment. Bon la première réponse est: tu t’allonges sur le ventre! Mais franchement, très rapidement, la nudité n’a plus rien d’électrisant. 

Aujourd’hui, la perspective de voir quelqu’un nu peut vous paraître excitante, mais c’est parce que vous vivez dans un monde où la norme est d’être habillé. Dans un monde où la norme est la nudité, celle-ci devient hyper banale. Les premiers jours en camp, tu t’habilles en rentrant de la plage, puis finalement, tu ne t’habilles plus. Et c’est ainsi qu’on se retrouve à faire ses courses à poil. Non pas parce qu’on y trouve un quelconque plaisir (on se les gèle au rayon frais, d’ailleurs) mais parce qu’être nu devient normal au sens sociologique du terme ».

Le naturisme, c’est aussi une question d’éducation.

Kévin ne s’est pas découvert naturiste du jour au lendemain. Il explique qu’il a baigné dans un environnement où le rapport au corps était très « simple » : « quand j’étais petit, mon père ne fermait pas la porte de la salle de bain quand il prenait sa douche. Et nous discutions comme si nous étions au salon. Cela m’a appris dès l’enfance que la nudité, si elle n’est pas cachée, est donc normale, et que le corps était une enveloppe qu’il fallait nettoyer avec soin. Une fois le corps démystifié, il devient assez difficile de répondre à la question?: « Pourquoi devrais-je couvrir mes fesses et mon pénis alors je ne cache pas mon nez ?. Attention, je ne prône pas la nudité obligatoire à la maison, mais plutôt ce que j’appellerai une nudité « naturelle ». Ne pas l’imposer, mais ne pas la cacher, et surtout expliquer. Les enfants posent des questions. Leur corps les intéresse, donc ne pas avoir peur de parler et d’écouter. Mes parents, et surtout mon père, avaient une grande intelligence à ce propos et cela nous a beaucoup aidé à nous sentir bien dans notre corps mon frère et moi ».

De la vie de tous les jours aux vacances, le pas se franchit naturellement. « L’été, on allait sur une plage de l’île d’Oléron relativement difficile d’accès car il fallait 30 minutes de marche sous le soleil pour en profiter. Elle était toujours quasiment vide, ce qui me plaisait beaucoup. J’avais de la place pour jouer au foot avec mon frère. Bon, il y avait quelques personnes sans maillot, mais comme mes parents ne s’en offusquaient pas, je n’y ai jamais vraiment fait attention. Pour moi c’était normal. Comme de courir se baigner nu une dernière fois, le soir avant de partir, parce que nos maillots étaient secs et que ma mère ne voulait pas tremper les sièges de la voiture ! ».

« Les tourments de la puberté »

Mais comment gérer à l’adolescence, quand le corps change et qu’on a du mal à contrôler ses émotions ? « C’est vrai qu’à cette période, j’ai complètement zappé le naturisme de ma vie. Déjà que je séchais les cours de piscine au lycée pour ne pas me montrer en maillot de bain…alors me mettre nu en public… ». Là, encore, le dialogue avec mon père, et mon frère, m’ont beaucoup aidé à passer ce cap. Et je sais pour en avoir parler avec des copines, que si c’est compliqué pour les garçons, cela l’est également pour les filles ! »

Le naturisme est revenu dans sa vie vers 19 ans, un peu par hasard : « Je cherchais un job d’été. Etant de Bordeaux, j’ai cherché dans les alentours et j’ai trouvé une annonce pour s’occuper de faire faire des activités à des enfants de 10 à 12 ans dans un centre de naturisme à Montalivet. J’avais mon certificat d’aptitude, je connaissais le coin, les plages sont magnifiques et la paye était intéressante. J’ai donc dit « oui ». Arriver dans ce centre où, passé la porte, la nudité est la norme, a été, disons assez cocasse ! Mais l’équipe a été très cool avec moi et finalement j’ai préféré jouer le jeu immédiatement et après m’être installé dans mon bungalow, je me suis déshabillé pour visiter l’endroit et découvrir mon lieu de travail ». Autant sauter dans le grand bain dès le début ! J’ai retrouvé avec bonheur ce sentiment, vaguement oublié depuis quelques années, d’être libre et sans contrainte et j’ai adoré. Depuis cette pratique, est devenue avec grand plaisir ma norme.

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Mezzencore, la cuisine Libanaise chez vous

MEZZENCORE, c’est l’histoire de deux cousins qui ont grandi entre les casseroles des restaurants familiaux, qui transmettent depuis plus de trente ans la gastronomie Libanaise à travers le monde. Les fondateurs Waël et Bassel Zebib ont à cœur de s’appuyer sur les recettes traditionnelles de la cuisine Levantine et Méditerranéenne tout en créant un concept moderne adapté à la vente à emporter et la livraison.

Falafel, Mezzé ou encore Chawarma, MEZZENCORE propose des plats authentiques réalisés à partir de produits frais et sélectionnés méticuleusement.

On a du coup tester pour vous, en entrée un grand mezzé, c’est à dire un mélange de plats : tzatziki, caviar d’aubergine, hommos, feuille de vigne Dolmas (une madeleine de Proust pour moi), taboulé (car c’est un basique de la cuisine méditerranéenne qui permet de remarquer facilement la fraîcheur des produits) avec en chaud des Samboussek Fromage, Kebbé (boulette à l’agneau et à la menthe) et Falafel (boulette de pois chiche). Tout était très frais et goûtu, avec un assaisonnement très équilibré. Pour le chaud mention spéciale aux Samboussek au fromage de chèvre qui étaient fameux. Pour accompagner les Kebbé et les Falafel une petite sauce tahina (sauce à base de crème de sésame) est livrée avec et ça c’est une idée excellente et bienvenue.

Pour le plat de résistance nous avons goûté les sandwichs de chez Mezzencore : un Sandwich Kafta, une viande haché avec un mélange d’herbes arômatiques et épices, réussit, et un sandwich Makanek, qui est une saucisse Libanaise épicée, délicatement épicée pour celle de chez Mezzencore.

Pour les desserts nous ne pouvions pas passer à côté du classique yaourt grec à la Halva avec des éclats de pistache et sirop de fleur d’oranger, très bon, bien frais et la dose est comme il faut pour une personne. Et d’autre part nous avons découvert la tarte au citron, biscuit croquant et savoureux, un appareil citron comme il faut, et une meringue italienne justement dosée, bref nous la recommandons.

Mezzencore c’est une adresse à recommander, une expérience riche et savoureuse pour découvrir la cuisine libanaise et méditerranéenne. Situé dans le 17ème arrondissement de Paris, Mezzencore donne rendez-vous à tous les afficionados de cuisine libanaise en click-and-collect ou sur les plateformes de livraison.

www.mezzencore.fr

Article écrit par Alexis Dumétier

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Mavrommatis, l’unique étoile grecque de la gastronomie française

RESTAURANT

Les frères Mavrommatis : Andreas le chef cuisinier (au milieu sur la photo ci-dessous), Dionysos et Evagoras ont créé en 1981 la Maison Mavrommatis pour faire connaître aux Parisiens les saveurs grecques authentiques et raffinées. Aujourd’hui, il existe plusieurs restaurants, des boutiques traiteur, et deux caves où on peut découvrir la diversité des vins helléniques, ont peu même y acheter des produits grecs estampillés Mavrommatis chez Monoprix ou encore au Bon Marché à Paris.

 

Depuis 2018, « Le Mavrommatis », le restaurant gastronomique des trois frères s’est vu attribuer une étoile au guide Michelin. Il devenait le premier restaurant grec en France à être étoilé. Cette année, Andreas et son équipe renouvellent la performance et confirment leur étoile. Quand on passe la porte, on entre dans un espace calme, épuré. Les formes et les couleurs rappellent l’architecture des maisons traditionnelles grecques. Le blanc, le sol composé de grandes plaques de pierres renforcent ce sentiment d’être passé dans une autre dimension : celle d’un bord de mer face à la Méditerranée. Les tables sont rondes et spacieuses. Les fauteuils sont confortables et enveloppants. L’espace entre chaque table permet une intimité toute agréable. Régis Botta est l’architecte qui a repensé le lieu, main dans la main avec Andréas Mavrommatis.

Nous sommes allés découvrir la cuisine grecque gastronomique et inspirée de souvenirs d’enfances d’Andreas, dans le bel écrin du restaurant « Le Mavrommatis » au cœur du Paris historique. Un repas en accord mets et vins, pour une expérience grecque totale et une leçon sur le vignoble grec.

En guise de prémices, le sommelier Norman Valck, nous fait goûter deux Retsina, une méthode grecque classique qui donne aux vins des notes de pins. Le premier est un Retsina rose du domaine KECHRIS, Roza. Ce vin est fait avec une extraction d’une durée de quelques heures, puis une fermentation alcoolique dans des fûts de chêne avec l’ajout de résine de pin fraîche et maturation de 6 mois avec bâtonnage sur lies. Des notes de fruits rouges, cerise, et de résine de pin. En fin de bouche, une acidité caractéristique du cépage Xinomavro.

En parallèle, Norman nous présente les « Larmes des pins », toujours du Domaine KECHRIS. Un vin dont les vignes poussent sur des collines à une altitude de 250 mètres. Millésime 2006. Le cépage choisi a été l’Assyrtiko, le cépage le plus noble de la Grèce. Après une période d’élevage de 10 mois, l’assemblage final est formé en sélectionnant le contenu des meilleurs fûts. Un vin d’exception. Au nez, ce sont des notes d’agrumes comme un champagne vieux élevé en fût. Des notes de thym en bouche et de gingembre ainsi que des notes de résine de pin très fondues.

Pour régaler nos papilles, le chef Andréas a voulu ouvrir le repas sur des amuses bouches fondantes de saumon laqué aux agrumes, des aumônières aux olives et jus de viandes, puissantes en goût mais aussi craquantes et évanescentes en bouche; ainsi qu’un macaron feta, yaourt au basilic, sucré salé croquant et piquant, étonnant ! C’est avec curiosité que nous sommes passés à l’entrée qui fut en deux temps. Premier temps, un velouté de topinambour, lait de coco et chips de betteraves, texture soyeuse et crémeuse à la fois. Un joli mariage coco-topinambour. Pour l’accompagner, un vin 100% Robola, du Domaine GENTILINI. Les vignobles Gentilini sont situés près du village de Minies, en Céphalonie, à 700 m d’altitude sur la côte ouest de la Grèce. Ce vin très tendu, possède une belle minéralité aérienne en fin de bouche. Subtil pour accompagner ce velouté.

Le deuxième temps de l’entrée, c’est un artichaut, le cœur en majesté et fondant, entouré de légumes maraîchers, palourdes, aneth, façon Constantinople. Un plat où l’amer et l’acidulé s’équilibrent sur des textures tantôt moelleuses, tantôt croquantes. Pour mettre en avant ce plat, un vin du Domaine PARPAROUSSIS, à base d’un seul cépage, le Sideritis. Un nez floral, jasmin, camomille, minéral et un peu gras en fin de bouche.

Nous poursuivons avec un poisson : un thon rouge grillé aux épices Zaatar, légumes glacés aux herbes de Provence, boutargue fumée de Messolonghi, jus vert à la cardamome. Le thon à peine snacké est relevé de sa croûte d’épices qui rehausse les saveurs du poisson et fait vibrer nos papilles.

Pour accompagner ce plat subtil et puissant à la fois Norman Valck choisit un vin du Domaine SIGALA, Kavalieros 2014. Un vin en monocépage, 100% Assyrtiko et mono parcellaire de vignes de 90 ans. Donc, une expressivité forte et du cépage et du terroir. Et au nez comme en bouche, les saveurs explosent : noix, fruits jaunes. L’attaque en bouche est sur le miel d’acacia, puis très ample, avec une fin tendue. Un bel équilibre gras-tension.

Je demandais à Andréas, le chef, quel était un plat de son enfance qu’il pourrait mettre sur sa carte aujourd’hui, accommodé avec ses talents de cuisinier. Voici sa réponse : une dégustation d’agneau de lait de Lozère.

Une épaule confite en cannelloni de céleri, une selle rôtie au halloumi (un fromage originaire de l’île de Chypre), dolmadès de blettes, jus aux olives de Volos. Toutes les saveurs de la Grèce ou presque en un plat, succulent et dont la cuisson rosée, parfaite, laisse la place aux goûts. Pour découvrir un peu plus les vignobles grecs et pour montrer l’étendue des accords possibles, le sommelier nous propose deux vins rouges très différents pour accompagner la farandole d’agneau.

D’abord un vin du Domaine KIR YIANNI, Ramnista 2011. Un vin d’altitude (700 m) et des vignes de 60 ans qui font face aux montagnes de Kaimakcalan et Vitsi. La robe est rouge claire, au nez des notes de purée d’olives noires, de câpres. En bouche, il est vif et âpre, amer comme un cacao 90 %. Un vin atypique qui s’accommode parfaitement avec l’agneau et sa sauce. Pour contraster avec ce vin audacieux, il nous est proposé un vin du Domaine MERCOURI, Cava 2013, qui est élevé 18 mois en fûts de chêne, puis 12 mois en bouteilles. Cela lui confère une robe d’un rouge profond, noir, au nez des notes de tabac, de prunes confites, les tanins encore serrés laissent imaginer la longue garde de ce vin. En bouche, c’est d’une belle longueur de saveurs sur les épices.

Après ce tour de la Grèce gargantuesque, il nous est servi un pré-dessert tout en légèreté: Framboises en coulis, tuiles aux amandes, crumble et sorbet framboise au thym. C’est vivifiant et cela remet le palais droit. Pour le rendre encore plus léger, quelques bulles grecques du Domaine KIR YIANNI, Akakies rosé effervescent 2017 : les bulles fines et délicates soutiennent une robe rose claire lumineuse. Au nez, c’est très fruits rouges : framboise, mara des bois, que l’on retrouve en bouche sur la saveur et non la sucrosité. Une superbe découverte ! Pour moi qui aime le champagne, j’ai toujours le plaisir de dénicher des vins pétillants, effervescents, brefs à bulles venues d’ailleurs. Merci Norman.

Pour finir ce repas, Andreas Mavrommatis fait résonner les saveurs des olives grecques avec le chocolat. Le mariage est une réussite, soulignée par la fraîcheur du basilic et d’une glace à la fleur d’oranger, évanescente.

Pour ce dessert original, le vin le plus vieux du monde, en 735, le poète Hesiode décrivait déjà le «Chyprus nama», ancêtre du commandaria, comme un vin subtil, suave, moelleux et de grande qualité. En effet, c’est un vin doux naturel de Chypre : St John Commandaria. Au nez, une farandole de dattes fraîches, d’oranges confites et de pruneaux avec une nuance de café, de pain d’épices et de fruits secs, noix et raisins.

Si vous souhaitez découvrir une belle cuisine grecque, c’est ici qu’il faut venir. C’est une cuisine faite avec les talents d’un chef qui se souvient des plats de son pays et des saveurs de son enfance. Andréas Mavrommatis aime à trouver les meilleurs produits grecs pour les restituer avec cœur de ses assiettes, avec le souci de l’excellence. Grâce à Norman Valck et à la cave du Mavrommatis riche de belles références, vous survolerez les terroirs grecs. Et quand à la fin du repas l’on pousse la porte du restaurant pour retrouver le vrombissement des rues parisiennes, on a le sentiment de revenir de voyage, les papilles en extases …

-Interview d’Andreas Mavromatis

– Qu’est-ce qui vous a amené à la cuisine ?

Au début, fin 1977, c’était un petit boulot la cuisine et c’était pour financer mes études. J’ai commencé par la plonge, puis les différents postes de cuisine. En même temps j’étudiais le français et les sciences humaines. Et là, j’ai découvert une passion pour la cuisine, même en tant que commis, j’aimais créer des plats, voir ce que les gens aimaient. Je ne savais pas encore que ce serait une paisson. Ce qui m’a poussé à aller plus loin, c’est que les Français aiment la cuisine et découvrir des choses. J’ai alors eu envie de donner une autre image de la cuisine grecque. Et après, cela a été une succession d’opportunités. On a acheté une boutique en 1981, un petit traiteur, une petite cuisine. On a commencé tout petit. J’ai alors commencé à m’exprimer en faisant simple et authentique. Les clients ont aimé. En 1996 quand j’ai eu ma maîtrise, je me suis inscrit à l’école de Le Nôtre et là, j’ai appris les classiques de la cuisine française.

– Quel est votre parcours de cuisinier ?

J’ai appris auprès de chefs. Le premier Frédéric Vardon, ancien de chez Alain Ducasse, et après Gabriel Biscay (basque) qui fut comme un mentor, je travaille encore avec lui. William Ledeuil, puis Christophe Bacquié aussi 3 étoiles Michelin. J’ai toujours eu envie de rencontrer de grand chef pour me perfectionner. Celui que je garde beaucoup à l’esprit est Biscay, personnage extraordinaire, il m’a apporté les techniques précises des cuissons, qui évoluent beaucoup, pour optimiser la qualité des produits, magnifier les produits en les respectant.

-Y a-t-il des produits que vous n’aimez pas travailler?

J’aime tout travailler sauf les tripes peut-être… Je n’ai pas eu l’occasion de travailler cela. J’avais eu l’occasion de goûter en Corse et le goût fort m’a marqué.

-Y a-t-il des produits que vous aimez travailler plus que d’autres et pourquoi ?

J’adore les légumes, racines, l’hiver, le printemps. La base en cuisine grecque ce sont les légumes. La viande et le poisson viennent en supplément. Ils apportent du goût. En ce moment, c’est le choux, le butternut , le topinambour. Je fais une crème avec une raviole de cèleri et du yaourt grec. Je fais aussi un gratin de topinambours avec de la truffe. Il y a tellement de façons de travailler les légumes.

– Un plat de votre enfance que vous pourriez remettre à votre carte aujourd’hui, retravaillé à la manière du Chef que vous êtes ?

Oui, plusieurs, j ai déjà fait un sauté de porc à la coriandre, je l’ai travaillé différemment pour le mettre à la carte. Je le fais avec sauté de veau aux cèleris avec des pommes de terre chypriotes qui ont un goût très particulier. La cuisine grecque, c’est l’affaire des mères et des grands-mères. Moi, j’essaie d’élever cette cuisine pour en faire une cuisine étoilée, je recherche les souvenirs de goût de mon enfance. Je veux faire découvrir constamment à mes clients de nouvelles saveurs. Je vais souvent en Grèce pour échanger avec les producteurs, je travaille des herbes grecques comme la criste marine qui pousse près de la mer. J’ai toujours cette envie de faire découvrir aux clients les produits qu’ils ne connaissent pas.

– Quelle est votre dernière découverte gustative ? Un produit, une saveur, un vin ? …

On prépare la nouvelle carte et l’on essaie de nouveaux accords : thé pomme citronnelle, crabe et avocat ou encore concombre, pomme verte et gingembre sur du crabe, peut être mangue et tarama…

– Mavromatis c’est une histoire de famille, est-ce que vous transmettez tout cela à la génération suivante ?

Oui. La France nous a accueillis, nous a tout donné et on lui a tout donné en retour. On a commencé avec moins que zéro et tout cela s’est fait à la force du travail, la solidarité, la famille, on partage les mêmes valeurs, c’est très important. On est habité par la fierté de notre pays et la volonté de montrer ce qu’ il peut donner. On veut valoriser cette cuisine. C’est très important d’avoir le désir de transmission. Ce qui compte, c’est demain. Tous les plats qu’on fait sont photographiés, ont des fiches. J’ai même fait un livre aux éditions Ducasse.

– En cuisine, comment se passe un coup de feu avec vous ?

En cuisine, c’est d’abord la maîtrise. Je suis pilote au passe. Je ne veux pas paniquer les équipes. Je fais en sorte de donner les plats petits à petits. Gueuler dans la cuisine, c’est fini. La préparation, la mise en place c’est important. Je déteste l’agressivité, on ne peut pas avoir de bons résultats avec. On ne doit pas rabaisser quelqu’un. On peut hausser le ton pour garder la vitesse, donner le rythme, mais toujours en bienveillance.

– L’année dernière vous obteniez une étoile au Michelin, qu’avez vous ressenti à cette annonce ?

Cela fait des années qu’on l’attendait. Au moins 5ans … Même les clients sollicitaient le guide Michelin. On n’a pas fait de travaux pour avoir l’étoile. On a fait des travaux après. Ca nous a donné le courage. La cuisine, c’est ça qui nous a donné l’étoile. C’est le goût grec.

J’ai ressenti de la fierté pour l’équipe, pour mes frères, pour ma cuisine et puis une grande reconnaissance pour la France de nous avoir donné la chance de tout ça. Il y a eu beaucoup de patience, de travail, et en France c’est possible.

– Vous confirmez votre étoile cette année. Félicitations. Que mettez-vous en œuvre en cuisine et avec vos équipes pour garder ce niveau d’excellence ?

On travaille sur les bases que l’on a depuis des années : la rigueur, la régularité de la cuisine, suivre les saisons. La rigueur, la rigueur, la rigueur, le choix des produits, des plats travaillés et l’évolution de la carte, toujours avec des prix raisonnables.

Pour poursuivre l’expérience grecque à la maison et essayer d’égaler le chef, Andréas Mavrommatis a sortie un livre de cuisine : Mavrommatis – 45 recettes de Grèce, avec amour aux éditions Alain Ducasse.

 

Le Mavrommatis

Adresse : 42 Rue Daubenton, 75005 Paris

Téléphone : 01 43 31 17 17

Article écrit par Alexis Dumétier
Merci à Sylvie Mira-Morlière

 

 

 

 

 

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