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Exposition Paolo Roversi au Palais Galliera

L’exposition Paolo Roversi au Palais Galliera dévoile 50 ans de photographies, et révèle
comment l’artiste s’est emparé de la mode pour créer une œuvre unique. Il s’agit de la
première monographie consacrée au photographe à Paris, sous sa propre direction artistique, épaulé par Sylvie Lécallier, chargée de la collection photographique.


D’origine italienne, né à Ravenne, Paolo Roversi s’installe à Paris en 1973. Sa carrière est marquée
par sa collaboration avec les plus grands créateurs de mode, notamment Yohji Yamamoto,
Romeo Gigli, Rei Kawakubo pour Comme des Garçons.

Sasha, Yohji Yamamoto, Paris, 1985.


Dès ses années d’apprentissage, le choix du studio, de la chambre grand format et du Polaroid,
définissent la manière de travailler et l’esthétique du photographe qui s’adapte au numérique
avec succès. Sa signature est reconnaissable entre toutes : tonalités douces et sépia des noir
et blanc à la lumière du jour, densité et profondeur des couleurs à la lumière de la lampe torche.

Sihana Shalaj, Comme des Garçons, Paris, 2023


Au fil des années, Paolo Roversi cherche, invente son propre langage photographique,
accueillant les hasards et les accidents comme des opportunités de se renouveler. Depuis, il travaille pour des magazines prestigieux (Vogue italien et français, Egoïste, Luncheon…).

Tami, Dior AH 1949, Paris, 2016


Les plus grands mannequins sont passés devant son objectif. Elles posent toujours avec
simplicité; leur présence est intense. Chacune de ses photographies de mode est un portrait.
Paolo Roversi se tient à la fois au cœur du système et à distance, loin des courants éphémères
de la mode. À la recherche de la beauté, il construit une œuvre singulière sur laquelle le temps
n’a pas prise.

Autoportrait Paolo Roversi 2020


Cette exposition qui réunit 140 oeuvres dont des images inédites, des tirages Polaroid, des
archives (magazines, catalogues…) dévoile le parcours professionnel et artistique d’un
photographe de mode exceptionnel. Entraînant le visiteur de l’ombre vers la lumière, la
scénographie fait du Palais Galliera le studio de l’artiste, un espace imaginaire, le théâtre de
tous les possibles.

Palais Galliera, musée de la Mode
de Paris

10, Avenue Pierre Ier de Serbie, Paris 16e arrondissement
Horaires
Mardi à dimanche de 10h à 18h – Nocturne les jeudis jusqu’à 21h
Fermé les lundis
Tarifs
Billet solo : 12€ (tarif plein) – 10€ (tarif réduit) – gratuit – de 18 ans
Réservation recommandée
www.billetterie-parismusees.paris.fr
Pour venir au musée
En métro : ligne 9, Iéna ou Alma-Marceau
En RER : ligne C, Pont de l’Alma

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On Aura Tout Vu et ses (Re)belles dentelles

On Aura Tout Vu, la maison de couture parisienne, s’empare du musée de Caudry dans une exposition-évènement marquant les 20 ans de leur première collection Couture.

Fondée en 2002 par les designers Livia Stoianova et Yassen Samouilov, On Aura Tout Vu est réputée et reconnue sur la scène internationale de la mode pour son style déjanté et son univers débridé où détournement de matières, sophistication, artisanat d’art et innovations technologiques se côtoient. Leur style marquant et décalé séduit les icônes de la mode telles que Lady Gaga, Madonna, Beyonce, Katy Perry ou encore Gwen Stephani.
Ses créateurs manifestent depuis leur première collection un intérêt prononcé pour la dentelle Leavers fabriquée à Caudry en l’utilisant chaque saison. Cet amour pour la dentelle se traduit par des collaborations et partenariats créatifs notamment avec les manufactures Solstiss et André Laude, la plus ancienne toujours en activité à Caudry.
Afin de restituer leur attachement et leur fidélité à l’industrie dentellière caudrésienne, le musée fait un focus sur leurs créations utilisant ou s’inspirant de la dentelle à travers l’exposition (Re)belles dentelles, la première conçue à travers le prisme de cette étoffe.
Présentée en deux volets, cette exposition est conçue en collaboration avec Livia Stoianova et Yassen Samouilov.

A travers la présentation d’une trentaine de modèles et accessoires uniques, l’exposition restitue les différentes utilisations de la dentelle à travers leurs collections depuis 2002.
Les créateurs de On Aura tout Vu bousculent l’image traditionnelle de la dentelle en la réinventant par le biais d’ennoblissements innovants et des techniques de couture main relevant d’un savoir-faire d’exception.
Ainsi, le musée invite le public à poser un nouveau regard sur cette étoffe en montrant que grâce à la créativité débordante et à l’audace de ces créateurs, la dentelle n’a de cesse de se renouveler pour s’inscrire dans une mode d’avant-garde.

Le musée, situé dans un ancien atelier (1898), conserve et valorise la dentelle mécanique Leavers fabriquée à Caudry, patrimoine vivant, tout en évoquant les autres textiles du territoire : tissage, tulle, guipure et broderie.
Orienté sur la création contemporaine, le musée est aussi un laboratoire créatif qui organise des partenariats entre dentelliers et jeunes créateurs dans une démarche de soutien et d’innovation.
”J’observe depuis 20 ans la métamorphose des dentelles Leavers fabriquées à Caudry à travers les collections du collectif de créateurs On Aura Tout Vu. Leur approche décomplexée et expérimentale de cette étoffe a permis d’en redéfinir au fil des présentations son intérêt créatif. Dans leurs modèles la dentelle se révèle, elle est support d’expression, dessine le corps, s’insinue dans d’autres matières, affirme pleinement son caractère. Livia et Yassen font partie de ces rares créateurs qui grâce à leur perception novatrice de la mode ont su, à l’aube du XXIes, percevoir l’extraordinaire potentiel de cette étoffe. » Claire Catoire, responsable du pôle mode et création

Devant le succès de l’exposition, celle-ci est prolongée jusqu’au 30 janvier 2023 !

http://musee-dentelle.caudry.fr

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Boldini: « Les plaisirs et les jours » au Petit Palais

Boldini, le portraitiste italien est mis à l’honneur par Le Petit Palais dans cette grande exposition consacrée à l’artiste dont la dernière rétrospective en France remonte à plus de soixante ans. Pourtant, le portraitiste virtuose fut l’une des plus grandes gloires du Paris du tournant des XIXe et XXe siècles, en observateur attentif de la haute société qu’il admirait et fréquentait.
Une scénographie évocatrice et immersive accompagne un parcours riche de 150 œuvres mêlant peintures, dessins, gravures, costumes et accessoires de mode. À travers l’oeuvre de Boldini, l’exposition invite le public à revivre les plaisirs de la Belle Époque et l’effervescence d’une capitale à la pointe de la modernité.

Né en Italie à Ferrare en 1842, Boldini passe la majeure partie de sa vie dans la Ville Lumière.
Il est vite introduit dans les milieux artistiques et devient proche de Degas. Protégé du marchand Adolphe Goupil, il se fait remarquer par le choix de ses sujets qui évoquent la modernité et le bouillonnement de la vie parisienne. Boldini profite des loisirs qu’offre la capitale et sort tous les soirs au théâtre, au restaurant en emportant toujours avec lui ses crayons. Les lumières nocturnes créées par le nouvel éclairage électrique le fascinent ainsi que les mouvements incessants de cette ville qui ne s’arrête jamais. Les tableaux qu’il tire de ses croquis comme « Scène de fête au Moulin Rouge » témoignent de l’effervescence qui s’empare alors de la ville.

Portrait du comte Robert de Montesquiou 1897 Musée d’Orsay Paris

L’artiste se lie également d’amitié avec le caricaturiste Sem et le peintre Paul Helleu et tous les trois deviennent inséparables. Mais au-delà de ces scènes de genre, ce sont ses portraits qui vont lui apporter le succès. Boldini saisit d’une manière très moderne mais à contre-courant des avant-gardes tout ce que la capitale compte d’héritières, de princesses, de dandys, d’artistes et d’écrivains. Ses portraits qui vont fixer à jamais le tout-Paris de la Belle Époque sont comme les équivalents picturaux des personnages d’À la Recherche du temps perdu de Proust, l’un de ses plus grands admirateurs.

Portrait de Miss Bell-1903

Avec ces tableaux, le peintre témoigne également de son goût prononcé pour la mode. Il brosse à grands traits les plus belles tenues des couturiers Worth, Paul Poiret, Jacques Doucet et bien d’autres et développe, au fil de ces commandes, un style unique qui sera sa signature : une touche rapide, une attention à la pose du modèle, une mise en valeur de la ligne serpentine des corps. À travers les œuvres présentées, l’exposition livre un témoignage captivant et émouvant de ce Paris perdu.

Portrait de Lady Colin Campbell, née Gertrude
Elizabeth Blood, 1894

À travers l’œuvre de Boldini, l’exposition invite le public à revivre les plaisirs de la Belle Époque et l’effervescence d’une capitale à la pointe de la modernité.

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Thierry Mugler, le deuil d’un génie

Thierry Mugler est né à Strasbourg en 1948 dans un milieu bourgeois. Enfant solitaire, il s’échappe dans un monde imaginaire :  « Comme j’étais très seul, enfant, je rêvais, je lisais des illustrés, je fuguais dans la forêt voisine pour vivre dans une grotte comme Timour, l’homme des cavernes, héros de bandes dessinées de l’époque. J’imaginais des mondes à l’opposé de celui de la bonne société strasbourgeoise, dont je désespérais de jamais sortir. J’avais envie de m’évader ».

Il commence la danse classique à 9 ans et rejoint à 14 ans les ballets de l’opéra du Rhin. « Mes parents étaient désespéré et ne me l’ont pas pardonné, mais cela m’a libéré. Et la magie de la scène ne m’a plus quitté. »
La danse lui ouvre les portes du théâtre où il s’intéresse également aux jeux de lumière, à la mise en scène et à la création de costumes. Il garde de cette expérience de danseur classique, non seulement un talent développé pour l’expression corporelle, mais aussi le sens de la discipline du corps et de l’esprit. Il prend en parallèle des cours à l’école des Arts décoratifs de Strasbourg, pour y suivre un cursus d’architecte d’intérieur.

Photo Patrice Stable-Mugler collection 1995-1996

En 1969, à l’âge de vingt et un ans, il s’installe à Paris. Il découvre et fréquente le milieu homosexuel parisien, notamment le Fiacre, un bar-restaurant de Saint-Germain-des-Prés. Son allure, son style, puisqu’il porte ses propres créations, lui font très vite comprendre qu’il ne laisse pas indifférent.
Il vend des dessins et des croquis à des fabricants du Sentier. Il passe donc rapidement, en toute logique, au stylisme de vêtements qu’il expose à partir de 1970 dans la boutique parisienne « Gudule », sorte de « Colette » ou de « Maria Luisa » de l’époque. Devenu styliste indépendant, il commence a travailler pour diverses grandes maisons de prêt-à-porter à Paris comme à l’internationale.

En 1973, il crée sa première collection « Café de Paris ». Citadine et sophistiquée, à contre-courant des tendances du moment, la collection annonce un retour à l’image d’une femme sexy, parisienne, aguichante et sûre d’elle, déjà très fortement marqué par l’élégance sobre et intemporelle des actrices hitchcockiennes.


Ce sont les prémices d’une hyperféminité qu’il développera tout au long de sa prolifique carrière. Il affirme déjà son style, alliant classicisme et modernité, une silhouette épurée et sexy, loin de la mode « baba-cool » et des standards vestimentaires du moment.
À contre-courant d’une mode folklorique et déstructurée, Thierry Mugler crée une société à son nom associé à parts égales avec Alain Caradeuc pour développer sa mode féminine et lancer un ligne masculine.

Son nom commence a circuler. En 1978, Fabrice Emaer, propriétaire du mythique Palace lui demande d’habiller les serveurs. Il créera une combinaison constituée de coton rouge avec des épaulettes et une ceinture en lamé or. La même année, il ouvre sa première boutique à Paris, place des Victoires (dans le 1er arrondissement), aménagée par la célèbre architecte Andrée Putman.


Il lance également une collection pour homme : il retravaille le classique vestiaire masculin et lui donne un style résolument moderne. Une coupe nette, précise, structurée grâce aux épaulettes, qui dessine une silhouette facilement reconnaissable : une allure dynamique et élancée, totalement en phase avec l’air du temps.

 

Dès le début des années 1980, Thierry Mugler acquiert une renommée internationale et ses collections rencontrent un succès commercial. Il fait parti des mousquetaires de la Mode: Jean-Paul Gaultier, Claude Montana, Chantal Thomas et lui.


À l’invitation de la Chambre syndicale de La haute couture, il réalise dans les années 1990 sa première collection en tant que « membre invité » de la haute couture.
Il hisse la mode au rang d’art visuel : ses défilés de mode, conçus comme des spectacles à part entière, attirent les stars du monde entier aussi bien au premier rang que sur le podium. On verra défiler Cyd Charisse, Tippi Hedren, Amanda Lear, les soeurs Kessler, Diana Ross, Ivana Trump… aux côtés des tops models du moment mélangés à quelques stars du X!

La presse est quasiment unanime sauf certains articles qui critiquent l’aspect « caricatural » de ses créations où les thèmes de la guerre, des amazones, de la domination sont présents, jugées notamment dégradantes pour l’image de la femme, alors qu’il représente un femme forte, et résolument féministe.

En 1989, il crée les costumes de la première tournée de Mylène Farmer, et collabore à nouveau avec la chanteuse dans les années 1990 pour certains de ses clips (XXL, Souviens-toi du jour…).
Il refuse de réaliser les costumes du film « Cotton Club » de Francis Ford Coppola ou encore ceux de Michael Jackson pour sa tournée « Dangerous », tout comme les propositions de Madonna ou encore de Bernard Arnault, lequel lui aurait proposé de reprendre la direction de Dior.

En 1992, il lance avec le concours du groupe Clarins les parfums Mugler, entité séparée de la couture dont il occupe le poste de directeur artistique. Son premier parfum « Angel », révolutionnaire par son flacon ressourçable, en forme d’étoile et son jus particulier, reste aujourd’hui encore un des plus grands succès de la parfumerie dans le monde.

En 1992 également, il a été choisi pour réaliser les costumes du clip de Georges Michael « Too Funky ». Mais il a également voulu apposer sa patte dans l’histoire du clip, dont résulte une version alternative bien plus subversive que l’originale.
En 1997, la maison Thierry Mugler est finalement rachetée par le groupe Clarins.
En 2002, Thierry Mugler, décide de quitter le monde de la mode pour explorer d’autres formes d’expressions artistiques mais restera impliqué dans la direction artistique de sa marque jusqu’en 2013.


Clarins ferme la partie « couture », déficitaire, de la marque en 2003. D’autres stylistes se succèderont pour les collections de prêt-à-porter et les accessoires de la marque comme Rosemary Rodriguez (de 2008 à 2011) puis Nicolas Formichetti (de 2009 à 2013), David Koma (de 2013 à 2017) et enfin Cassey Cadwallader depuis 2017.

En 2019, après 20 ans sans avoir créé de nouvelle pièce de sa main, il dessine la robe qu’a porté Kim Kardashian au Met Gala. Cette création est directement influencée par les pièces d’archives faisant écho à la rétrospective Mugler au musée des beaux-arts de Montréal.

Cette exposition est présentée depuis septembre 2021 et jusqu’au 24 avril 2022 au Musée des Arts Décoratifs de Paris.

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Luca Giordano – Le triomphe de la peinture napolitaine

Luca Giordano (1634-1705) est exposé au Petit Palais depuis le 14 novembre, et pour la première fois en France pendant une une rétrospective consacrée à cet artiste napolitain, l’un des peintres les plus brillants du seicento. Disciple du maître espagnol Jusepe de Ribera, Giordano a participé tout au long de sa vie à la mise en lumière de la peinture napolitaine sur la scène artistique européenne. Un artiste prodige, un fils de peintre qui fut placé dès son plus jeune âge comme apprentis auprès du maître José de Ribera pour parfaire son talent précoce, celui d’un artiste infatigable, que son père avait surnommé Luca Fà-presto (Luca fait vite) et dont on dénombre à l’heure actuelle plus de 1000 peintures.

Jusepe de Ribera (lo Spagnoletto) Xàtiva 1591 – Napoli 1652) Apollo e Marsia 1637
olio su tela 182 × 232 cm Napoli, Museo e Real Bosco di Capodimonte

Lors d’un voyage à Rome en 1652, il découvre les chefs-d’œuvre de Michel-Ange, de Raphaël, des Carracci et du Caravage, en s’appliquant à les dessiner, puis, à Parme les œuvres du Corrège et de Véronèse. Il complétera par un séjour à Venise entre 1653 et 1667 où il obtient ses premières grandes commandes. Pour la Basilique San Pietro di Castello il réalise un retable la Vierge à l’Enfant avec les âmes du Purgatoire. Il travailla aussi pour l’église Santa Maria del Pianto, aujourd’hui fermée. Après avoir visité et expérimenté dans la plupart des grands centres artistiques de l’Italie, Giordano se forgea un style personnel, combinant dans une certaine mesure la pompe ornementale de Véronèse avec les grandes compositions de Pierre de Cortone. À la fin des années 1670, à Naples, il termine l’ensemble des fresques de l’abbaye du Mont-Cassin et surtout la coupole de l’église napolitaine Santa Brigida, puis les fresques dorées de San Gregorio Armeno. De nouveau à Florence au début des années 1680, il travaille à la chapelle Corsini dans l’église Santa Maria del Carmine et à la décoration de la bibliothèque et du palais Medici-Riccardi. Il fait un troisième séjour vénitien en 1672-1674.

Vers 1687, Charles II d’Espagne l’invite à Madrid, où il reste au moins pendant toute la décennie 1692-1702 pour les fresques au monastère de l’Escurial, au palais royal du Buen Retiro de Madrid et de Tolède qui conservent une partie de ses œuvres. Giordano fut populaire à la cour espagnole et le roi lui concéda le titre de caballero (en français : « chevalier »). De retour à Naples vers 1702, il continue de travailler avec la même incessante fureur créatrice, peignant notamment de 1703 jusqu’à sa mort le plafond de la salle du Trésor de la chartreuse San Martino de Naples. Les commissions toujours plus nombreuses le conduisirent à se servir d’un atelier de production, dans lequel des aides et des collaborateurs développaient « en grands » les projets et les ébauches fournies par le maître, complétaient des œuvres commencées par celui-ci, et pour lesquelles, dans beaucoup de cas, Giordano se limitait à finir, d’un coup de pinceau, le travail effectué par ses élèves. Luca Giordano est inhumé en l’église Sainte-Brigitte de Naples.

L’ambition de cette exposition est de souligner la virtuosité de cet artiste du XVIIe siècle à travers la présentation de près de 120 peintures sur toile et d’une vingtaine de ses dessins préparatoires réunis grâce aux prêts exceptionnels du musée Capodimonte à Naples, de plusieurs églises de la ville et de nombreuses institutions européennes. Après l’exposition sur le sculpteur Vincenzo Gemito, cette rétrospective constitue le second volet de la saison que le Petit Palais consacre à Naples.
Organisée selon un axe chronologique, le parcours de l’exposition souhaite apporter une vision renouvelée de l’artiste et montrer comment Luca Giordano a su tirer le meilleur des différents courants stylistiques de l’époque pour créer l’une des peintures les séduisantes de son siècle.

Du 14 novembre 2019 au 23 février 2020 – Du mardi au dimanche de 10h à 18h
Nocturne le vendredi jusqu’à 21h – Informations: www.petitpalais.paris.fr

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LACLOCHE, JOAILLIERS 1892-1967

Pour la première fois, une exposition du 23 octobre au 20 décembre 2019 et un ouvrage rendent hommage à Lacloche, maison de joaillerie emblématique en Europe de 1892 à 1967.

Paire de boucles d’oreilles de style Egyptien

La Belle Époque de la maison Lacloche

La maison Lacloche fut l’une des gloires de la joaillerie parisienne, de la Belle Époque aux années 1960. Établie rue de la Paix en 1901, elle était également présente à Madrid et Londres et disposait de succursales à Nice, Biarritz, Saint-Sébastien, Cannes, Deauville.
Lacloche Frères, puis Jacques Lacloche, qui ont débuter modestement rue de Châteaudun en 1892, et ont pourtant fini parer des têtes couronnées – la reine Victoria d’Espagne, Édouard VII d’Angleterre, les rois de Grèce et de Siam -, des personnalités de l’aristocratie, telle la duchesse de Westminster, ainsi que des stars d’Hollywood, dont Grace Kelly. Toutes pièces de la maison Lacloche étaient conçus par les meilleurs ateliers parisiens, comme Strauss, Allard, Meyer ; Verger ; Helluin-Mattlinger ; Langlois ou Rubel… dont les noms sont mis en lumière dans cette exposition comme dans l’ouvrage qui lui est consacré.

C’est la première fois qu’une exposition est dédiée à la créativité de ce joaillier. Elle est organisée alors que paraît l’unique monographie sur cette brillante famille de joailliers par Laurence Mouillefarine, également co-auteur de l’ouvrage.
À travers des bijoux, des pendules et pendulettes, des nécessaires de beauté – la spécialité des Lacloche – et des documents d’archives, la rétrospective illustrera, tour à tour, le naturalisme propre à l’Art nouveau, l’Egyptomanie et l’engouement pour l’Extrême-Orient au temps des Années folles, le modernisme de l’Art déco, la fantaisie séduisante des années 1950.

L’apogée de la maison Lacloche

Loelia Ponsonby, duchesse de Westminster,1931 – © The Cecil Beaton Studio Archive at Sotheby’s

Toutefois, le point d’orgue de cette rétrospective inédite sera l’évocation d’un événement devenu historique : l’Exposition internationale de 1925 qui se tint à Paris durant six mois. Une longue chasse aux trésors a, en effet, permis de retrouver, aux quatre coins du monde et auprès de collectionneurs privés, des joyaux que les frères Lacloche déployèrent sur leur stand lors de cette manifestation mythique. Des bracelets, des broches, des pendulettes, des boîtes qui, tous, éblouissent par leur élégance et la délicatesse de leur fabrication.

Devant de corsage – Platine & diamants

Entrée libre du lundi au samedi de 12h à 19h au 31 rue Danielle Casanova 75001

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TRÉMOIS-RÉTROSPECTIVE: l’amoureux du trait

Pierre-Yves Trémois, né en 1921, est un artiste qui conjugue le passé au présent. Amoureux du trait, adepte de la ligne pure, sans concession au volume, à l’ombre, à la couleur, ou si peu, Trémois trace sur le papier, le parchemin, la toile, des courbes parfaites, incise le cuivre, la terre, le bronze… avec une diabolique habileté.
Une gestuelle ample et sans possibilité du moindre repentir dans ses œuvres peintes de grand format, associée à une étonnante et fabuleuse précision de la main dans ses estampes, pièces d’orfèvrerie ou céramiques, sont les fondements de son écriture, une écriture dont il ne s’est jamais départi, et qui ne trouve dans l’art moderne aucune équivalence, aucune appartenance à quelque mouvement que ce soit.

 

Dürer

Du premier coup d’œil, on reconnaît un Trémois, comme on reconnaît un Buffet, un Miró, un Bacon ou encore un Mathieu avec lequel il entretint durant des années une solide amitié et une admiration partagée.
C’est la (re)découverte de cette écriture singulière, doublée d’un profond humanisme, où l’art voisine en permanence avec la science et la philosophie, qui vous est aujourd’hui proposée dans une exposition à double visage : Réfectoire des Cordeliers, « Le fou du trait » Celui d’abord de l’éclectisme des productions d’un artiste en quête permanente de défis à relever, de techniques à peaufiner ou à révolutionner, de réponses à trouver quant aux contradictions d’une nature humaine pour laquelle il éprouve cependant une passion profonde ; un éclectisme à qui le trait donne toute sa cohérence.

Couple à l’ADN

Musée d’Histoire de la Médecine, « Les Grands Livres Illustrés » Celui aussi,exceptionnel bien que plus confidentiel, des « Grands Livres Illustrés », 26 ouvrages à tirages limités, réalisés pour certains à quatre mains avec des personnalités telles que Montherlant, Claudel, Rostand ou bien encore Fellini…, comportant de multiples burins et eaux-fortes qui jalonnent son parcours artistique depuis 1945.
– Yvan Brohard, commissaire de l’exposition –

Le Singe Savant – 1994

Réfectoire des Cordeliers: « LE FOU DU TRAIT »
Homme de son temps à l’héritage humaniste pérenne, il n’est assimilable à aucun
courant, aucun mouvement de l’art moderne. C’est dire si son écriture est unique et
possède un accent d’universalité !

Le singe et l’homme

Infatigable chercheur, ses terrains d’élection sont multiples : estampes, dessins,
peintures et monotypes, mais également sculptures, céramiques, orfèvrerie… Avec
une place particulière pour ses « Grands Livres Illustrés » : 26 ouvrages à tirages
limités comportant de multiples burins ou eaux-fortes qui jalonnent son parcours
artistique à partir de 1945. De Rostand à Fellini, de Guitry à Montherlant, de Mathieu à Jouhandeau, de Pauwels à Buffet, de Claudel à Dali…, sa vie est émaillée de rencontres dont certaines donnent naissance à de riches collaborations et à de profondes amitiés.
Si les peintures de Lascaux sont pour lui des fondements incontournables, révélant des artistes auxquels il aime, dans une profonde communion à s’associer ; s’il reconnaît dans l’art égyptien un caractère hiératique et éternel qui le trouble, Trémois trouve dans l’art japonais du portrait d’incontournables références. Pas d’ombre, de matière, de volume, de perspective, de couleur ou si peu, de repentirs… seulement des signes !
Mais si Trémois est fasciné par l’Orient, il est aussi l’héritier d’une culture occidentale, prolifique en maîtres du trait, celle des Primitifs comme Mantegna, Signorelli, Pietro della Francesca, avec une prédilection particulière pour la Renaissance et l’Humanisme; deux notions, deux réalités indissociables, essentielles elles aussi à son inspiration et à la réalisation de son œuvre. Ainsi, rend-til de vibrants hommages aux maîtres tels que Dürer « dieu des graveurs et graveur des empereurs » dans « un dieu désordonné », ouvrage dont les planches liées entre elles, forment une bande gravée de 6,60 mètres de long sur 38 cm de hauteur !

La mer

Riche de ces deux influences, l’art de Trémois est avant tout celui du trait, un trait d’une absolue pureté qui donne à son écriture sa fabuleuse singularité. Car pour Trémois, le trait, à l’image d’une signature, ne tolère ni hésitation, ni rature, ni gommage. Il est l’expression de soi !
Pour respecter la pureté de la ligne, il ne fait que peu de concessions aux couleurs, si ce n’est à un bleu profond ou à un rouge aux accents de cinabre si chers à l’Asie, traités en à-plats ; et surtout au blanc auquel il voue une véritable passion.
Même dans son œuvre sculpté, il revendique son appartenance à une « sculpture du trait, de la ligne », celle des prodigieux bas-reliefs assyriens ou égyptiens, plus qu’à une « sculpture en volume » si chère à Rodin.
Ne soyons toutefois pas dupes de l’extrême lisibilité de ses œuvres ; c’est quand elles nous paraissent les plus claires qu’elles sont les plus mystérieuses !

Grand Livre Bestiaire

L’écriture de Trémois, par essence figurative, possède en effet l’indéniable pouvoir, comme l’exprime Jean Rostand en février 1971, de « dominer la technique au point de la faire oublier » et ainsi de nous laisser entrevoir les arcanes de sa pensée. Si Trémois est le trait, il est aussi le corps, et plus encore le corps nu, dépourvu de tout artifice, dans sa beauté originelle, car il a aussi le culte du Beau ; non pas d’une beauté figée, prisonnière de simples codes esthétiques, mais d’une beauté en mouvement, transcendée par les multiples facettes de la passion.

Du 03 au 26 octobre 2019
Réfectoire des Cordeliers 15, rue de l’École de Médecine, Paris 6e
Musée d’Histoire de la Médecine 12, rue de l’École de Médecine, Paris 6e

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ICÔNITÉ – Marc-Antoine Coulon

Pour sa première collaboration au sein de la mystique Secret Gallery, TheFrenchArtDealeuses vous envoûtera avec, ICÔNITÉ, l’exposition qui souhaite mettre en lumière une sélection d’icônes qui ont marqué notre imaginaire collectif et traversé le temps.

Pour cela, ICÔNITÉ, confrontera subtilement les illustrations raffinées et colorées de l’artiste français Marc-Antoine Coulon, à certaines photographies iconiques de Fabien Mara, Ellen Von Unwerth, Thierry le Gouès, Bert Stern, Gilles Bensimon, Philippe Robert, Arno Bani, Michel Haddi ou Dominique Tarlé…

Marc-Antoine Coulon a vivement participé au regain de l’illustration contemporaine. Il est aujourd’hui devenu une référence dans le monde de la mode. Effectivement, son travail à mi-chemin entre René Gruau et Antonio Lopez a su séduire de nombreux magazines tels que Vogue, Madame Figaro, Vanity Fair, et votre magazine Blake.

Marc-Antoine Coulon a le don pour saisir un regard, une attitude et magnifier son modèle sans jamais le dénaturer. Son crayon caresse le modèle tout en sachant garder une certaine distance. Il a fait du « glamour » son maître-mot.

Lesdites illustrations se retrouveront alors en dualité face à la sélection de photographies ancrées dans l’histoire. Si ces photographes possèdent tous une esthétique qui leur est propre, c’est leur talent qui les réuni aujourd’hui. Certaines icônes les ont inspirés, et grâce à leur génie, ils ont réussi à les sublimer.

Ces représentations icôniques seront alors rythmées par les designs emblématiques de l’architecte et designer français Reda Amalou. Des créations d’où émanent une sensualité certaine et qui feront directement écho aux quatre-vingts œuvres exposées.

ICÔNITÉ, c’est donc l’occasion unique de mêler l’illustration à la photographie, tout en redécouvrant certaines icônes intemporelles. Ces différents artistes aujourd’hui réunis à la Secret Gallery, dévoileront alors leur point de vue personnel sur ces personnalités, qui ne cessent de les inspirer.

C’est cette authenticité qui fera toute la force de l’exposition ICÔNITÉ, qui enchantera la Secret Gallery jusqu’au 21 juillet.

Secret Gallery – 19, Rue de Varenne, 75007 Paris
Métro Ligne 12 – Rue du Bac ou Sèvres Babylone
Parking Le Bon Marché
Ouvert tous les jours de 11h à 19h

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Exposition Marc Antoine Coulon – Secret Gallery

L’adresse est discrète puisque le lieu est secret, sauf des invités. Passez le porche et faîtes quelques pas… et découvrez la nouvelle exposition de l’artiste illustrateur Marc Antoine Coulon: « Couture Secret Allure » – De Coco à Cara – Hommage à Monsieur Yves Saint Laurent.

Dans un cadre enfin à sa mesure, avec une scénographie mettant en valeur la précision de son trait et la force de ses couleurs, vous rêverez devant les dessins mettant en scène Inès de la Fressange, Catherine Deneuve, Cara Delevigne, Raf Simons, Naomi Campbell, Karl Lagerfeld…et croiserez les fantômes de Coco Chanel, Arletty, Yves Saint Laurent et Christian Dior.

Ne tardez pas! Ce n’est que pour quelques jours, du 17 au 22 Mars! Marc Antoine Coulon sera présent demain après-midi de 14h à 18h, jeudi et vendredi à partir de 17h et samedi et dimanche de 14h à 18h.

Secret Gallery – 19 rue de Varenne 75007 de 10h à 18h.

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Cartier: l’histoire d’une légende.

Tout le monde connait « Cartier ». Un nom chanté par Marilyn Monroe, associé à des pierres précieuses et des bijoux mythiques, chargés d’histoires et de malédictions mais finalement, bien peu connaissent la saga de cette maison plus que centenaire qui créa les parures de pratiquement toutes les tête couronnées d’Europe, des Stars de Hollywood, des maharajas d’Inde et des riches héritières américaines à tel point que le futur roi d’Angleterre, Edouard VII, déclara: «Cartier est le joailliers des rois, et le roi des joailliers».

Après avoir été fondée en 1847 par Louis-François Cartier, et ouvert sa première boutique en 1899 au 13, rue de la Paix, suivit de Londres et New-York, Cartier compte aujourd’hui 300 boutiques dans le monde, emploie environ 5 500 personnes, et reste le synonyme du luxe français.

Découvrez son extraordinaire savoir-faire dans l’exposition qui se tient au Grand Palais à Paris, jusqu’au 16 Février 2014.

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Modern lovers by Stéphane Gizard

Stéphane Gizard, french photographer lives and works in Paris. He is specialized in the celebrities’s portraits and a lot of portraits of unknown people, taken all around the world. He works also for many famous brands and for the biggest advertising agencies.
Over the past ten years, he has been relentlessly taking pictures of a specific age category (17/20 years) which he considers as a de- cisive phase between the end of adolescence and the beginning of adulthood, that time of life characterized by self-searching and fragility.

Modern lovers is a personal book, an intimate book. It takes us into his world both sensual aesthetic and graphic.

These photo are for mostly taken in Paris between 2011 and 2013.

Exhibition october 25 / November 30.

Book release on october 25th  –  Opening on october 25th at 7 pm BlackBox Gallery at Bizarre 12 Jefferson Street Brooklyn 11 206 NY

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Hélène Pordea « Poète des matières, d’ocre et de terre »

Les oeuvres de Hélène Pordea nous introduisent à un univers d’une tranquillité émouvante où les lignes semblent se dessiner toutes seules et émerger du bois pour nous raconter des histoires. Elle trace son pinceau sur des feuilles de bois de cèdre de Cuba, à l’utilisation des pigments et de l’huile de lin, donnant vie aux personnages qui peuplent ses œuvres.
Suivant les traces naturelles du bois, elle privilégie la verticalité des lignes. Les traces restent définies et graphiques, et les couleurs, diluées et libres, ajoutent une dimension organique à ses tableaux. Ainsi, ses lignes et ses pigments ajoutent de la chaleur et la sensibilité à la matière brute. Hélène Pordea agit par intuition, décodant le message derrière chaque feuille de bois, avec à la fois tendresse et sensualité. Toutefois, ces œuvres font preuve d’une force du trait et d’un équilibre de composition. Avec une économie des moyens techniques et dans un espace simplifié, elle évoque une profondeur mélancolique. Une sensation d’intemporalité s’installe. Les couleurs terre, entre ocres et rouges, nous ramènent à un état primordial.
Les visages à la fois très simples, sont pleins de caractère. Les personnages nous regardent à travers des yeux nostalgiques. Ils nous invitent à rentrer dans leur univers, c’est-à-dire celui des pensées de l’artiste. Le regard est l’élément central de ses œuvres  Le blanc des yeux, en contraste avec les tons terreux des tableaux, serve d’un point d’ancrage pour notre regard. Ainsi, on est engagés dans une conversation silencieuse avec ces visages mystérieuses.

Exposition du 5 au 14 septembre 2013

Galerie Le Pré au 6 – Sophie Raynaud 6, rue du Pré-aux-Clercs 75007 Paris

06 62 48 86 17 // 01 58 62 46 36 – www.lepreau6.com

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